Mois : octobre 2019

Gindou : c’est pas du cinéma !

Daniel Mezergues a choisi un titre de circonstance pour son e-book « Gindou 0.2 » (faut vivre avec son temps). Une façon de découvrir ce village perdu de Bouriane mais qui a su accueillir la bande de fous qui en 1984 s’est pris à rêver à un cinéma différent. Aujourd’hui, c’est presque « grand luxe » pour la logistique mais certains « dinosaures » pourraient  vous narrer quelques épiques moments partagés !

Jean MOULIÉRAT, le Ténor de l’Opéra comique, « sauveur » du château de Castelnau-Bretenoux

Jean Mouliérat en costume de Don José, pour Carmen, de Georges Bizet. Collection J. Mouliérat, Château de Bretenoux.

Jean Mouliérat (1853-1932) est né à Vers, à quelques kilomètres de Cahors, le 13 novembre 1853. Il vient d’une famille plutôt aisée : son père, Etienne, est propriétaire de  plusieurs gabares et tient l’hôtel de la Truite Dorée, qui existe toujours.
Jean est l’aîné d’une famille de cinq enfants : Jean, Adélaïde, Catherine, Emilie et Albert. Il passe son enfance en Quercy, où il est berger.

A vingt ans, il s’engage au 18ème régiment de Chasseurs à pied du fort de Rosny. Il y sera remarqué par son général de corps d’armée, le général Gaucher. Le 14 juillet 1875, ce dernier l’entend chanter l’Alsace et la Lorraine.Recommandé à M. Grosset, professeur au Conservatoire national de musique et de déclamation de Paris, la carrière du futur ténor est lancée.

Il est engagé à l’Opéra-Comique de Paris, où il interprète les plus grands rôles : Andréa, dans Le secret, d’Auber, sur un livret de Scribe, Wilhem Meister, dans Mignon, d’Ambroise Thomas, Tybalt dans Roméo et Juliette de Gounod, Don José dans Carmen de Bizet, Tamino dans La flûte enchantée de Mozart, Alfredo dans La Traviata de Verdi. En 1893, il brillera dans le Werther de Massenet, qui lui dédicaça une photographie, conservée au château. Atteint d’une maladie des cordes vocales, Jean Mouliérat met un terme à sa carrière en 1898. Il consacrera les trente-quatre dernières années de sa vie à Castelnau.

Le ténor ne vivait à Castelnau que la moitié de l’année. En effet, à la fin de sa carrière, il continua à garder des liens avec le milieu de l’Opéra-Comique. Il vivait donc une grande partie de l’année à Paris où il était membre du Conseil supérieur du Conservatoire national de musique. Il y fera entrer la jeune Jeanne Myrtale, future chanteuse lyrique, qui restera sa muse jusqu’à sa mort prématurée en 1931.
Par son amour des arts et de l’histoire, Jean Mouliérat ne tardera pas entrer dans le cercle des grandes figures politiques et littéraires locales. Il se lie d’amitié avec Henri Ramet, premier président de la Cour d’Appel de Toulouse. Passionné d’art et d’histoire, ce dernier est particulièrement attaché à la ville de Martel, à laquelle il consacre son ouvrage Un coin du Quercy. Après la mort de Jean Mouliérat, c’est lui qui accueillera les sociétés savantes venues visiter le château. Il écrit également en préambule de Un joyau du Quercy : Castelnau-de-Bretenoux une oraison funèbre qui témoigne de l’affection mutuelle que se portaient les deux hommes.
Il invitera également les nombreuses personnalités qu’il côtoyait à Paris à venir lui rendre visite dans son Quercy natal. Les salles du château deviennent alors “salons”, le lieu de rencontres entre grands esprits : s’y retrouvent Colette, Auguste Rodin, Louise Massenet. Ces visites sont souvent relayées dans la presse locale : le 17 octobre 1903, Le Réveil du Lot retrace la visite de la reine de Madagascar, Ranavalo. Henri Lavedan, de l’Académie française, séduit par la région, achètera le château de Loubressac, qui fait face à Castelnau. Le peintre Henri Martin, qui passe à Castelnau en 1898 songera à acheter celui de Montal, mais le propriétaire en demande une somme trop importante. Dans l’entourage immédiat de Jean Mouliérat se trouve également Anatole de Monzie, député du Lot, ancien ministre de l’Education Nationale. Il demeure à Saint-Jean-Lespinasse, à quelques kilomètres du château.

Jean Mouliérat participe aussi à la vie locale du Quercy. Il est l’ami du maire de Prudhomat, M. Jammes, et sera nommé conseiller municipal “d’honneur” de cette commune. Comme Gustave de Pradelle, il est admis dans la S.E.L. lors de la séance du 9 août 1897. Dès 1897, la presse locale reprend avec fierté les apparitions publiques de ce nouvel arrivant : le 25 Juillet, L’Indépendant du Lot relatait, en même temps que le Figaro ou que La Paix, le triomphe du chanteur invité par le ministre des Beaux-Arts à chanter pour le 14 Juillet “la fille du régiment” et “la Marseillaise”. La presse locale met également l’accent sur la générosité du ténor. La Dépêche du 5 octobre 1897 évoque un concert donné par le ténor à Saint-Céré en faveur des pauvres de la ville. Pendant la Première guerre mondiale, d’après un article de La Dépêche du 8 août 1918, il donne des concerts “à Toulouse ou bien dans quelque hôtel inoccupé dont on ouvre pour lui le grand hall” afin de collecter des fonds pour les blessés. L’article poursuit :

« l’an dernier, à l’hôtel de la source, dans le village d’Alvignac, où les buveurs d’eau affluent en été, il cueillait ainsi en une après-midi pour ses convalescents la jolie somme de 1.200 francs, et voici que cette année, le 11 août, il va recommencer »
Georges Renard, “Artistes et blessés”.

Il fait partie des souscripteurs au Guide du Quercy, édité en 1907 par le syndicat d’initiative du Lot. Il en est un membre d’honneur avec Henri Lavedan. Les articles publiés lui témoignent beaucoup de respect et de reconnaissance pour son activité au château de Castelnau.

Jean Mouliérat meurt le 20 avril 1932 à Paris. Il sera inhumé au cimetière Montparnasse. Le Figaro du 22 avril 1932 lui rend hommage :

« Jean Mouliérat vient de mourir, il avait 79 ans. Son nom restera inséparable de notre Opéra-Comique où il fut pendant un quart de siècle le magnifique interprète du répertoire français […] Il laissera d’unanimes regrets et dans son pays natal, le plus beau château-musée médiéval qui existe en France, ce manoir de Castelnau-Bretenoux dont il avait fait une relique inestimable ».

Quelques jours avant sa mort, le 8 avril pour la première partie, le dernier propriétaire avait fait rédiger devant Me Courcier et Me Burthe, notaires à Paris, l’acte de donation en faveur du ministère des Beaux-Arts. Cet acte juridique fixe le sort du château pour les décennies qui vont suivre.
“Le château ne pourra, à aucune époque, être affecté différemment qu’à un musée. Jamais comme hôpital, sanatorium, maison d’éducation, d’instruction ou de correction, établissement militaire”. Mouliérat, informé des différentes tentatives qui avaient eu lieu au XIXème siècle de réutiliser certains châteaux ou certaines abbayes, donne ainsi à vie une dimension artistique et historique au château.

Extrait de l’article de Juliette LOBRY « Le château de Castelnau-Bretenoux au XIXème siècle… destin d’un monument historique » paru dans le Bulletin de la Société des Études du Lot, 4ème fasicule 2003, Tome CXXIV, Octobre-Décembre 2003, pages 251-280.

1000 mains : la belle aventure se poursuit !

Les premiers résultats des différentes équipes de terrain sont, encore cette année, très encourageants. De belles découvertes (anciennes cabanes, citerne….), témoignages de la vie d' »autrefois » et qui ne demandent qu’à être sauvegardées pourront être utiles pour nos amis pèlerins ; de nouveaux chantiers en perspective !

Cette aventure qui se poursuit dans d’excellentes conditions avec une très forte mobilisations, y compris des élus, est reconnue par la Fédération Française des Associations des Chemins de Saint-Jacques de Compostelle. Yves et Emmanuel iront porter la bonne parole à leur assemblée générale les 12 et 13 octobre au Palais des Congrès de Cahors.

 

 

Médaille Léon Gambetta, projet de souscription

Vous trouverez, en pièce jointe, un formulaire à remplir par tous ceux qui souhaitent « marquer leur intérêt » pour la réalisation, par la Monnaie de Paris, d’une médaille devant commémorer le 150ème anniversaire de la proclamation de la 3ème République par notre compatriote cadurcien Léon Gambetta et le centenaire du transfert de son corps au Panthéon.

Le renvoi de ce formulaire n’engage en aucun cas celui qui le retourne.

En effet, s’il est reçu un nombre de réponses suffisant, un « Bon de souscription » sera postérieurement mis à votre disposition.
Le formulaire complété est à renvoyer à la « Société des Etudes du Lot » 38 rue de la Chantrerie 46000 Cahors.
formulaire médaille Gambetta

Musiques et danses traditionnelles du Quercy, au début du XXe siècle

Spectacle (première partie) conçu par Pierre Péguin (AMTPQ) , présenté par le groupe des « Grillons Quercinois » lors des commémorations des 900 ans de la cathédrale de Cahors le 29 août 2019 dans la cour de l’archidiaconé.
Vidéo & montage : Mireille Lancelin

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