Mois : avril 2021

Les collections des musées d’Occitanie se dévoilent sur internet

Occitanie Musées est l’Association des Conservateurs et Personnels Scientifiques des Musées d’Occitanie. Elle regroupe les personnels scientifiques des Musées de France et des établissements à but culturel et patrimonial de la région Occitanie. Elle fédère plus d’une centaine de professionnels dans tous les domaines d’activités des musées (direction, conservation, médiation, documentation, régie…). L’Association est une section régionale de l’AGCCPF, Association nationale des conservateurs et des professionnels des musées et des patrimoines publics de France.

Le Lot est concerné par 12 musées dont celui de Cahors Musée de Cahors Henri-Martin

+ d’infos en cliquant CE LIEN

Histoire du vignoble de Cahors ou l’histoire du Malbec

villa Malbec Cahors (photo Medialot)

Le Projet (pluriannuel et financé par l’UIVC) est piloté par Pascal Griset (Professeur d’histoire contemporaine, Sorbonne Université) et Léonard Laborie (historien, chargé de recherche au CNRS, UMR Sirice, Paris).

Il est né d’une rencontre fin 2013 à l’occasion d’une conférence internationale sur l’histoire de l’Europe à la Sorbonne entre l’UIVC, qui préparait les Cahors Malbec Days 2014 et voyait l’histoire du malbec se raconter depuis l’autre côté de l’Atlantique, en Amérique latine, et Léonard Laborie, historien (CNRS), qui s’interrogeait sur la circulation historique transnationale des cépages.

Il a pour double objectif d’écrire ou de réécrire parfois l’histoire du vignoble de Cahors de façon factuelle afin que les vignerons de Cahors puisse se l’approprier, mais également de rendre ce contenu accessible au grand public.
Ces recherches ont d’ores et déjà amené les historiens à contribuer de différentes manières à la diffusion de ce contenu historique depuis le début du lancement du projet :

Recueil du témoignage d’une trentaine de témoins. Enregistrés, ils seront mis à disposition de tous aux Archives départementales ;
Rédaction de plusieurs articles sur l’histoire contemporaine de Cahors, du phylloxéra à nos jours
Direction d’un numéro de la revue chilienne RIVAR consacrée au malbec
Co-édition d’un ouvrage collectif avec la Société des Etudes du Lot (Recueil)

Soutien à un mémoire de master et un doctorat en histoire moderne
Multiples conférences académiques et grand public à Cahors, Paris, Bordeaux, Toulouse, Dijon, Amboise
Participation au dossier présenté par l’UIVC à l’INAO pour les mentions complémentaires
Préparation d’une synthèse sous forme de fiches : 10 thèmes, chacun exploré à travers 6 à 10 fiches.

Le projet confié par l’UIVC à Pascal Griset et Léonard Laborie est original : il donne des moyens, du temps, et de la liberté pour traiter sans complaisance la trajectoire du vignoble depuis la crise du phylloxéra, réinscrite dans sa longue histoire.

Ce projet de recherches historique est un véritable atout pour Cahors car peu de vignobles ont eu l’opportunité de mener cette démarche et peuvent s’appuyer sur un contenu historique aussi riche. Cela permet de situer le vignoble de Cahors dans l’histoire de la vigne et du vin en France et dans le monde (avec des liens spécifiques avec l’Argentine ou la Russie).

Publication d’un ouvrage historique (disponible à la librairie Calligramme à Cahors)

Vins de Cahors et du Quercy : Un recueil sur l’histoire des hommes, des lieux et des produits

C’est le premier ouvrage universitaire sur ce thème. Assez illustré, organisé en quatre parties, il mêle une sélection de textes déjà parus mais difficiles à trouver, et des textes inédits (par exemple sur l’évêque Didier de Cahors). –
présentation dans la bibliothèque virtuelle de Quercy net – 

Partie 1 – Essor médiévaux et modernes
Partie 2 – Depuis le Phylloxera : quelle renaissance
Partie 3 – Le monde du Cahors, de la Russie à l’Argentine
Partie 4 – Ecrire l’histoire d’un vignoble, hier, aujourd’hui et demain

Ce recueil est la rencontre de deux initiatives, qui témoignent d’une effervescence depuis 5 ans autour de l’histoire de ce vignoble :  SEL et projet « Histoire du vignoble de Cahors et du cépage malbec » dirigé par Pascal Griset et Léonard Laborie, financé par l’UIVC depuis 2014. 

La soutenance début 2020 de la thèse d’histoire de Sophie Brenac « Le vignoble de Cahors de 1650 à 1850 » à l’université Bordeaux Montaigne est une autre manifestation de cette effervescence. Sophie Brénac livre, dans le recueil auquel elle a contribué et dans sa thèse dont elle prépare l’édition, une information scientifique de première importance sur l’essor remarquable du vignoble à l’époque moderne.

Projet à venir : La valorisation de ce travail au-delà de ces exemples concrets de production et de diffusion du contenu de ces recherches historiques amènera l’UIVC à organiser un cycle de conférence à Paris à l’université de la Sorbonne (en février 2022) pour les professionnels et les vignerons et à Cahors (en juin 2022) pour les vignerons et le public lotois.

L’édition d’un nouvel ouvrage en 2022 sous forme de fiches thématiques est également en projet.

 

La SEL Société des Etudes du Lot  et la librairie Calligramme sont partenaires de Quercy net

L’emparaulada – Monique Burg

Elle est comédienne et conteuse. Monica Burg est née dans le Périgord où elle a appris la langue occitane. Il avait toujours voulu faire du théâtre. Elle est allée à Londres où elle a passé quelques années et a fait une formation théâtrale. À son retour au pays, son intérêt pour la langue occitane était toujours vivant et sa passion pour le théâtre et la narration aussi. Elle conte son cheminement dans cette émission, de ses douces origines champêtres à son métier d'actrice-conteuse.

Es comediana e contaira. Monica Burg es nascuda en Peirigòrd ont i aprenguèt la lenga occitana. Aviá totjorn volgut far de teatre. Se tròba que se n’anèt a Londres ont passèt qualques annadas e ont faguèt una formacion teatrala. Quand se’n tornèt al país son interès per la lenga occitana èra totjorn viu e sa passion pel teatre e pel conte tanben. Conta son caminament dins aquela emission, de sas originas paisanas duscas a son mestièr de comediana-contaira.

https://www.octele.com/L-emparaulada_325.html

Une bonne nouvelle : dans le Lot les vents ne sont pas porteurs pour l’éolien ! 

C’est avec cette annonce que l’ASMPQ (Association pour la Sauvegarde des Maisons et Paysages du Quercy) ouvre sa lettre de printemps à ses adhérents.

Et de poursuivre : « …Avec d’autres, nous avons beaucoup agi en 2020 pour contrecarrer un projet éolien au cœur du parc naturel régional des causses du Quercy et, plus largement, pour alerter sur les conséquences désastreuses du développement de telles installations pour notre patrimoine paysager
Nous avons été écoutés et, c’est mieux, entendus ; les signes en sont multiples :
• Le refus par notre préfet d’un projet en limite de la Corrèze
• La décision du parc naturel d’exclure de son territoire toute implantation de parc éolien
• L’abandon, compte tenu de l’opposition rencontrée, du projet développé par la société Eléments dans le secteur de Blars et Quissac
• La réponse du Président du Conseil Départemental à notre dernière intervention. L’assemblée départementale a arrêté la stratégie lotoise pour la transition énergétique qui s’appuiera essentiellement « sur les trois gisements potentiels spécifiques du Lot : le photovoltaïque, le bois énergie et la méthanisation ». Le département juge « primordial d’accompagner le développement de la production d’énergies renouvelables pour pouvoir en maîtriser tous les impacts : ne pas sacrifier notre environnement et nos paysages… ». Cette orientation nous satisfait pleinement. Nous resterons très attentifs à la concrétisation de cette politique et je vous remercie de nous informer des projets qui ne vous sembleraient pas conformes à ces objectifs ».

L’appel est lancé tout en ajoutant le projet d’une première sortie le 10 juillet.

Plus d’information sur l’Association pour la Sauvegarde des Maisons et Paysages du Quercy
(partenaire de Quercy net) en cliquant CE LIEN

Adoption de la Loi Molac

Communiqué

L’Association AQUÍ L’ÒC, qui a pour but de promouvoir le développement de la langue et de la culture occitanes dans le nord du Lot, se félicite de l’adoption de la loi en faveur des langues régionales, le 8 avril 2021 à l’Assemblée Nationale.

La signalétique bilingue est désormais reconnue dans la loi. Le texte autorise de façon claire les services publics à recourir à des traductions en occitan, par exemple sur les bâtiments publics, les panneaux de signalisation, mais aussi dans la communication institutionnelle. AQUÍ L’ÒC se fera un plaisir d’aider les collectivités locales.

Les signes diacritiques en langue régionale dans les actes d’état civil seront désormais autorisées. Les parents auront droit de donner un prénom occitan à leur(s) enfant(s) en respectant l’orthographe normalisée et pourront s’appuyer sur le livret « Prénoms et diminutifs occitans » de Jean-Claude Alvy publié par l’Association.

Pour l’enseignement des langues régionales :

– La loi instaure le versement d’un forfait scolaire pour les Calandretas lorsque les élèves ne peuvent bénéficier d’un enseignement de l’occitan dans leur commune de résidence. Ainsi, les mairies qui ne disposent pas d’école bilingue, devront allouer un budget pour les enfants de ces écoles associatives.

– La loi instaure aussi l’enseignement immersif en occitan dans le public, sans caractère obligatoire et sans préjudice pour l’acquisition du français. Il s’agit d’une autre possibilité en parallèle de l’enseignement public bilingue déjà existant dans le Lot à Assier, Gramat et St Céré. Cet enseignement immersif se pratique déjà dans les Calandretas comme à Saint-Céré.

– Enfin, tous les élèves du Lot et de l’Occitanie, qui le souhaitent, pourront désormais apprendre l’occitan. Offerte à tous, cette langue devient donc une matière optionnelle et facultative, dans le cadre de l’horaire normal d’enseignement.

L’Association AQUÍ L’ÒC suivra avec attention la mise en application de cette loi.

Sauvons notre patrimoine : Église abbatiale Sainte-Marie de Souillac

Parmi les projets emblématiques proposés par la « Mission Bern », figure l’abbatiale de Souillac.

Projet de rénovation : Outre la réhabilitation d’un patrimoine emblématique, cette restauration d’envergure est la clé de voûte d’une politique globale de remise en valeur du bâti d’une cité médiévale, développée autour de l’abbatiale. Sa rénovation permettra, outre le culte, de renouveler son offre culturelle : développement de concerts de musique sacrée avec les festivals de Rocamadour et Saint-Céré et extension des musées de la ville dont celui des Automates.

Pour participer financièrement à cette restauration, cliquez ICI

 

Le réveil des moulins du Quercy

Moulin de Larnagol

L’Association de Sauvegarde des Moulins du Quercy a vu le 12 février 2021 la pertinence de son projet de « Réveil des Moulins » récompensé par délibération du Conseil Régional d’ OCCITANIE.

Déposée en octobre 2018 et soutenue par les responsables de collectivités telles que le Département du Lot, le Grand FIGEAC, la ville de FIGEAC, l’association de pêche de Figeac, l’association Sauvegarde du Célé, l’association Céléwatt, la Société des Amis du Vieux Saint-Antonin et plus largement par les propriétaires et les usagers des moulins du Lot et du Tarn-et-Garonne, notre réponse à l’appel à Projets : ENERGIES RENOUVELABLES COOPERATIVES ET CITOYENNES émis par la Région et l’Ademe a trouvé son avènement !

Le projet que porte notre association a pour objectif la faisabilité de la réactivation de moulins à eau à des fins de production d’électricité décarbonée grâce à leur participation au mix énergétique indispensable au respect de l’engagement TEPOS de notre Région à trouver son autonomie énergétique à l’horizon 2050 !

C’est une première action concertée et collective qui servira d’exemple à toutes celles et ceux qui trouveront là un point d’appui pour une autre réponse que les destructions d’ouvrages hydrauliques actuels, la loi n’ayant jamais exigé autre chose que le rétablissement de la qualité des eaux en « gérant, équipant et entretenant » les ouvrages de nos cours d’eau.

Pour que vivent nos rivières il faut que vivent nos moulins.

Pour lire le communiqué dans son intégralité, CLIQUEZ ICI

 

L’association des Moulins du Quercy est partenaire de Quercy net

Madame Claude sur Netflix : quelques souvenirs d’une époque cajarcoise

Madame Claude en 1977 (photo Sipa)

 

 

Au moment de la sortie du film consacré à cette femme discrète qui défraya la chronique dans les années 70, revenons sur les derniers moments de liberté de Fernande Grudet.

 

 

 

C’était le 31 décembre 1986, il y a exactement 29 ans. Fernande Grudet ne fit aucune difficulté quand les gendarmes sont venus la chercher dans sa maison de Cajarc, dans le Lot. Un détail que rapporta, à l’époque, le capitaine de gendarmerie Alix, commandant de compagnie. C’est lui, en exécution d’une contrainte par corps émanant du président du tribunal de grande instance de Paris, qui eut la difficile mission de conduire Fernande Grudet, alias Madame Claude, dans une des très vétustes geôles de la prison du Château du Roy, à Cahors. Un soir de réveillon passé dans une maison close, mais cette fois avec des barreaux aux fenêtres.

À Cajarc, Fernande se croyait protégée, mais le fisc n’attendait que son retour de l’étranger pour lui réclamer la modique somme de 11 millions de francs. Des arriérés d’impôt qui, dix ans auparavant, lui avaient déjà valu d’être condamnée à dix mois avec sursis pour fraude fiscale et douanière

Le soir du réveillon, Fernande Grudet a donc suivi les gendarmes, avant de tourner une dernière fois le regard vers sa maison aux volets clos située au lieu-dit «Gaillac», à quatre kilomètres de Cajarc. Une grange qu’elle restaurait avec soins, où s’affairaient encore l’électricien et le plombier, et qui jouxtait la propriété d’Olivier Guichard. Il arrivait que l’ancien ministre et baron du gaullisme rende visite à sa voisine, une femme qui ne s’épanchait guère.

Directrice de société
C’était l’époque où la commune avait l’habitude de croiser chez le boulanger plusieurs personnalités conquises par le petit village de la vallée du Lot. Comme le couple Pompidou qui fuyait de temps en temps les salons de l’Élysée pour rejoindre sa propriété du Prajoux. A Cajarc, on pouvait rencontrer aussi Françoise Sagan, née Quoirez, qui retrouvait la chaleur de la maison familiale située sur le tour de ville, ou bien encore le chanteur Guy Béart ou l’auteur de pièces à succès Marcel Mithois…

Sur ses papiers, Fernande Grudet était «directrice de société» ou «chargée de relations publiques». Une profession qu’elle savait décliner lorsqu’elle parlait avec les gens au hasard des rues. Celle qui avait défrayé les chroniques mondaines, qu’on appelait presque avec respect la «vestale des grands», affichait une totale discrétion, comme si elle avait résolument effacé son passé. «Dans la commune, elle était assez estimée, mais on ne se préoccupait guère de sa vie. On se souvient juste qu’elle recevait chez elle des femmes venues se reposer. C’était de très jolies filles qui avaient une grande classe. Dans Cajarc, on la voyait peu. Elle circulait dans une petite voiture et rendait visite à une amie fidèle, Madame Merle, qui était antiquaire. Elle avait noué également des relations avec Françoise Sagan et, surtout, avec son frère Jacques Quoirez. Un jour, le bruit a couru qu’il était parti vivre sur le causse, à Larnagol, justement avec une des femmes qu’il avait rencontrées chez Madame Claude», raconte Guy Mirabel. Aujourd’hui, ces témoins ont disparu. L’ancien maire se souvient du jour du 31 décembre où les gendarmes sont venus le prévenir qu’ils allaient interpeller Madame Fernande Grudet : «Que voulez-vous que je fasse. Je leur ai dit : eh bien, faites votre travail…» Guy Mirabel serait presque nostalgique quand il évoque ce passé où Cajarc aurait pu devenir le petit Saint-Tropez du Lot…

Et puis, il y a eu l’incarcération de Fernande Grudet à la maison d’arrêt, son procès au tribunal de Cahors, puis devant la cour d’appel d’Agen où l’instruction était assurée par le juge Brugières, et, enfin, le tribunal de Paris… Avant d’être libérée le 1er mai 1987, jour de la fête du Travail. La justice n’avait de cesse de faire tomber pour fraude fiscale et proxénétisme celle qui répétait : «dans la vie, il n’y a que deux choses qui marchent : le sexe et la bouffe…»

À Cahors, l’emprisonnement dura trois mois mais ne fut pas un enfer. Un de ses anciens avocats, le Cadurcien Philippe Mercadier, se souvient qu’elle bénéficiait d’une cellule particulière, avec salle de bain, avec une femme de ménage à sa disposition, mais aussi de vrais repas sortis tout droit des cuisines de «La Taverne», le meilleur restaurant de l’époque. «Le premier vendredi de son incarcération, Fernande Grudet m’avait dit non sans humour : «Vous vous rendez compte : on m’a servi, à moi, du maquereau !». Elle se plaignait parfois de sa femme de ménage qui lui rétorquait «Je n’ai que deux bras et deux jambes.» Elle répondait alors à son tour avec humour : «Moi aussi, si je n’avais eu que deux bras et deux jambes, je ne serais jamais arrivée où je suis arrivée…».

Ça ne s’invente pas.

 

(sources : La Dépêche du midi 23 décembre 2015)

Photo Bandeau : la grange de Cajarc

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