Mois : avril 2023

Cathédrale Saint-Etienne (Cahors) : Les concerts du marché

Depuis 1993, chaque samedi au printemps, l’Association des Amis de l’Orgue de la Cathédrale de Cahors invite les visiteurs du marché à faire une pause dans la cathédrale pour écouter résonner le grand orgue.

Le public, tous âges et toutes conditions sociales confondues, peut entrer dans la cathédrale avec son cabas à provisions et apprécier un moment de musique d’une durée de 30 minutes.
Les interprètes, musiciens ou chanteurs, sont des artistes locaux. Les concerts sont libres d’accès

Samedi 29 avril / 11 h – 11 h 30 / Les plus belles pages de Bach à l’orgue (I)
Johann Sebastian Bach 1685 – 1750
Albertus Dercksen – orgue
Samedi 6 mai / 11 h – 11 h 30 / Les plus belles pages de Bach à l’orgue (II) – Concert conférence
Johann Sebastian Bach 1685 – 1750
Albertus Dercksen – orgue

Lancement de la saison 2023 avec un appel aux dons pour soutenir la réalisation du premier CD réalisé par l’AAOCC
+ d’informations sur le site de l’AAOCC en cliquant CE LIEN

Colloque de la Société des Etudes du Lot : la souscription pour les actes est ouverte !

Pour célébrer ses 150 ans d’existence, la Société des études du Lot a lancé un appel à communications multidisciplinaires et ce volume restitue les conférences qui ont été données à Cahors, les 1er, 2 et 3 décembre 2022. Les thématiques sont très variées, allant de l’histoire de la Société elle-même à l’évocation du Quercy à diverses époques, du Moyen Âge à l’époque contemporaine ; elles concernent aussi le bel environnement naturel du département, sa faune, son patrimoine architectural et culturel, comme ses activités sociales, économiques et sportives.
Un vaste panorama du département du Lot est ainsi rendu accessible grâce aux vingt-quatre contributions apportées par de bons connaisseurs des sujets traités et aux cent cinquante illustrations ici présentées dans les Actes de ce mémorable colloque.

Sommaire de l’ouvrage

Un volume de près de 300 pages, abondamment illustré, est proposé au prix de souscription de 18 euros *

Bulletin en téléchargement en cliquant CE LIEN

*à noter que pour les adhérents de la SEL, cet ouvrage est inclus dans leur abonnement

Le temps des signes : une nouvelle librairie-bouquinerie à Souillac

Située à Souillac, au n° 26 de l’avenue du Général de Gaulle, elle propose essentiellement des livres d’occasion dans les domaines de l’histoire, de la philosophie, de la littérature, de l’art, des sciences, de la spiritualité, de l’ésotérisme, du régionalisme ainsi que dans divers autres domaines… Vous y trouverez des essais, des romans, des biographies, des livres de poche, des beaux livres et quelques livres anciens. La librairie vend et achète.

+ d’infos sur www.letempsdessignes.fr

1965, sans doute la cour de l’école Saint-Gabriel à Cahors

Qui pouvez-vous identifier sur cette photographie d’Aimé Noël, un nom à jamais associé à l’hebdomadaire  La Vie Quercynoise ?
Jean-Michel Rivière, notre collectionneur impénitent attend vos réponses

Un archéologue lotois disparait

Jean-Pierre Lagasquie, archéologue et préhistorien lotois, vient de décéder subitement victime d’une crise cardiaque, à Marrakech, le 16 mars 2023, tandis qu’il s’apprêtait à rejoindre la France.
Descendant d’une vieille famille lotoise enracinée dans la vallée du Célé depuis des siècles, il compta parmi ses ancêtres un père passionné par la sauvegarde du patrimoine et qui présidera la Société des Etudes du Lot ainsi qu’un arrière grand-père médecin, ami de Champollion et chercheur, en Egypte, sur les origines de la peste.
Jean-Pierre fut envoûté dès l’enfance par – selon ses propres mots – « les mystères des terres du Quercy… la lumière du sud et le chant des cigales… l’odeur de buis et de chênes surchauffés… les espaces sauvages et mystérieux… les rocs et falaises aux multiples recoins… l’eau claire et murmurante atténuant et compensant le brasier des plateaux. »
Cet amour du pays façonna son tempérament et affuta sa curiosité. De jeune spéléologue intrépide, il devient préhistorien passionné, s’inscrivant dans les pas du Chanoine Lemozi qu’il rencontre encore adolescent, puis de Jean Clottes au côté duquel, jeune homme, il effectue de nombreuses fouilles.
Électron libre, autodidacte, il parcourt les causses du Quercy en surface et sous terre et fait des découvertes exceptionnelles, notamment la grotte ornée du Moulin. Il établit un inventaire archéologique méthodique du causse de Marcilhac-sur-Célé qui fera l’objet de deux livres « Pierres en sursis » (1994) et « Mémoire de pierre » (2022). Il se spécialise dans l’étude de la préhistoire récente (néolithique). Sa thèse de doctorat sera consacrée à l’architecture des dolmens du Quercy, se basant sur ses fouilles des dolmens de Marcilhac-sur-Célé (Dolmen de la Devèze sud) et des communes de Gréalou et Montbrun (dolmen des Aguals) – deux sites archéologiques aujourd’hui classés Monuments historiques.
Ses livres « Dolmen et Tumulus » (1996) et « Les dolmens du Quercy, trois millénaires d’histoire religieuse » (2017) sont des ouvrages de vulgarisation qui mettent en lumière son apport original et pertinent basé sur une méthode de travail qu’il souhaite rigoureuse et scientifique.
Ses passions pour l’archéologie et l’exploration l’emmèneront également en Afrique, notamment au Niger, au Kenya, en Éthiopie… Mais, c’est au Maroc qu’il nouera de profondes amitiés et ne cessera de séjourner tout au long de son existence.
Très attaché à son territoire, il va alerter les autorités sur les menaces et les destructions qu’engendre le concassage des terrains situés sur le causse de Gramat, ce qui va l’amener à publier l’opuscule « Pierres en sursis ».
Jean-Pierre Lagasquie a fortement contribué à la recherche sur le mégalithisme en Quercy. Il a mieux fait connaître la richesse du département fort de plus de 600 dolmens répertoriés et n’a eu de cesse de vouloir partager sa passion et son émerveillement face au mystère de ces tombeaux collectifs construits il y a plus de 5 000 ans.
Un temps de recueillement aura lieu le samedi 29 avril 2023, à 16 heures, au cimetière de Marcilhac-sur-Célé.

AMTPQ : rencontre de printemps et la suite de ses publications

Comme tous les ans au printemps, l’AMTP Quercy organise, en partenariat avec les Pastourels de la Tour, une journée dédiée aux danses et au chant traditionnels. Ce sera cette année le samedi 15 avril, à l’Espace d’animation de Montcuq. (voir programme complet de cette journée).

Ce temps de rencontre sera également propice pour souscrire les tomes 3 et 4 des Vieux chants quercinois (sortie à la mi-juin). Profitez de la prolongation de la période de souscription pour bénéficier du prix spécial.

Cliquez ce lien  pour télécharger le bulletin de souscription (paiement en ligne possible)

Lalbenque : le trésor de retour après analyse et restauration

Décembre 2021, des fouilles préventives ont été réalisées autour de l’église de Lalbenque. Les archéologues avaient découvert une poterie sous un dallage calcaire situé plusieurs mètres sous terre et dont le contenu était composé de dizaines de deniers du Moyen-Âge.

Le trésor se compose très exactement de 277 deniers datés de la fin du XIIe/début XIIIe siècle. Les deniers proviennent en majorité de Cahors et Rodez mais aussi de Viviers en Ardèche. Les deniers sont en billon, un alliage d’argent et de cuivre. Seulement trois autres trésors de ce type ont été découverts dans le Lot à ce jour, à Gramat pour le plus important et à Carlucet.

Kévin Delon, adjoint au maire témoigne : « Cette découverte exceptionnelle est une chance pour valoriser l’histoire médiévale de Lalbenque. Nous remercions encore les archéologues et particulièrement Eric Labastie qui, d’un oeil avisé, a perçu la poterie dont le sommet affleurait la terre au fond de la tranchée à plus de deux mètres de profondeur. Comble du hasard, la zone en question ne devait pas être explorée initialement. Dans les mois qui viennent, plusieurs actions de médiation seront menées autour du trésor afin de le faire découvrir au plus grand nombre notamment auprès des écoliers de Lalbenque.

Image d’illustration : Denier anonyme XIe – XIIe siècle, évêché du Puy (source Catawiki)

 

Père Marie-Etienne Vayssière : Un Dominicain lotois en voie de béatification

Crédit photo : Province dominicaine de Toulouse

Lors de la rencontre à Lourdes de mars 2021, la Conférence des Évêques de France a proposé de lancer le procès en béatification du Père Marie-Étienne Vayssière. Né à Saint-Céré en 1864, il passera plus de trente ans au sanctuaire de la Sainte Baume (83) avant d’être élu prieur des dominicains de la province de Toulouse.

La Sainte Baume  : un site enchanteur, au cœur de la Provence, avec son imposante barrière calcaire et son épaisse forêt. L’âme de ces lieux, c’est la grotte sacrée située au creux du rocher où, depuis des siècles, est vénérée Marie-Madeleine. La femme blessée et transfigurée de l’Évangile aurait habité dans cette grotte les dernières années de sa vie. Sur ses pas, le sanctuaire de la Sainte Baume, devient un haut-lieu de pèlerinage du Var.

Un jour d’avril 1900, arrive sur ce Rocamadour de Provence, un jeune dominicain de 36 ans, le Père Marie-Étienne Vayssière. Un Lotois. Il vient d’y être nommé « gardien de la grotte », le seul poste compatible, pense-t-on, avec sa santé définitivement compromise à la suite d’une grave anémie cérébrale. Il ne devait y rester que quelques mois… Il y demeurera 32 ans.

Un enfant du Lot

Toussaint Vayssière (son nom d’état civil) naît à Saint-Céré le 29 octobre 1864 dans un milieu modeste. Orphelin de père et de mère, dès ses cinq ans, il est choisi enfant de chœur. Alors qu’il sert un enterrement dans l’église Sainte Spérie du village, il semble entendre une voix « Tu seras prêtre ». Sa vocation de prêtre qui éclôt dans sa prime jeunesse, ne le quittera plus. Sa première communion le 26 mars 1876, à l’âge de 12 ans, reste un repère important de sa vie. Il la commémorera chaque année.

Entré au grand séminaire de Cahors en vue d’être ordonné prêtre diocésain, il ressent finalement, à la lecture d’une biographie du père Lacordaire, un appel à la vie religieuse dominicaine, ayant en lui l’idée profondément ancrée qu’il serait un prédicateur. Ses capacités le promettaient en effet, à un vrai talent d’orateur et d’enseignant. À 22 ans, il entre dans l’Ordre des prêcheurs de Toulouse et reçoit le nom de frère MarieEtienne.

Une vie d’ermite

Ses rêves d’études et de prédication se brisent moins de deux ans après, sous les coups d’une extrême fatigue et de maux de tête qui l’empêchent de lire et de se concentrer. Sa vie vacille, sa vocation chancelle, son avenir s’obscurcit. C’est dans cet état de douloureuse impuissance qu’il est ordonné prêtre « que pour dire la messe ». « La messe, c’est à ce moment-là qu’on lisait sur son visage le plus de douceur, de paix et de sérénité » témoignera son prieur provincial. Ne pouvant se concentrer plus de vingt minutes, il est surnommé « le bon à rien » : « Je ne pouvais rien faire, ni lire, ni confesser, ni rien » constate le dominicain dès sa première affectation au couvent de Biarritz. Le frère Étienne reconnaît « avoir connu l’anéantissement ». « Mais cette déchirure dans sa vie religieuse va déterminer tout son chemin spirituel » indique le frère Olivier Guillou, vice-postulateur de la cause en béatification du dominicain.

« Consentant à n’être rien », il vivote dans les couvents jusqu’à son arrivée à la Sainte Baume où il connaît une conversion à la vie de solitude et de prière : il accueille ceux qui viennent dans cette « grotte de pénitence ». Là, sur la montagne de la Sainte Baume, il fait, près de Marie-Madeleine, une expérience de confiante acceptation de la volonté de Dieu. Beaucoup de laïcs et de religieux trouvent auprès de lui des conseils de sagesse d’un père viscéralement attaché au Christ, à la Vierge Marie, à sainte Marie Madeleine et à saint Dominique. Grâce à la grande liberté spirituelle qu’il laisse, il en aide beaucoup à s’engager pour Dieu, soit dans la vie religieuse, soit dans le monde, soit en couple. Se révélant un authentique maître spirituel, son enseignement d’une grande simplicité, est parfaitement adapté à tout chrétien : « A La Sainte Baume, on arrive touriste et on repart pèlerin » aime-t-il à relever, en fin de visite.

Un prêcheur inspirant et inspiré

Au fil des ans, les pèlerins se pressent en nombre à la grotte. Sa réputation de sainteté le précède. Sa santé toujours précaire ne lui permet pas de prêcher des retraites à un grand nombre de fidèles. Qu’à cela ne tienne, il accompagne de façon individuelle chaque retraitant. De livre, il n’écrit point. Ses nombreuses lettres et ses témoignages de vie représentent son unique testament. Face au succès de sa mission, il est élu en 1932, prieur de la province de Toulouse. Avec pour but de rétablir une certaine unité dans son secteur, les frères ayant des divergences que seul, un spirituel comme lui, pouvait aider à dépasser. Cette charge, il l’assumera jusqu’à sa mort survenue au terme de son second mandat, le 14 septembre 1940. Il repose désormais, au cimetière du sanctuaire de La Sainte Baume.

La puissance de la faiblesse

Depuis de nombreuses années, les frères de saint Dominique le considèrent comme saint. Ils travaillent à faire connaître cette figure peu connue du grand public. « C’est le cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, qui a poussé le dossier, stimulant les dominicains très attachés à la figure du Père Vayssiére » nous précise Mgr Laurent Camiade qui poursuit : « le paradoxe avec ce prêtre, c’est qu’une grande partie de son apostolat part d’une expérience d’échec, d’impuissance à agir. La grande leçon qu’il a apprise par cette épreuve, c’est qu’il faut s’anéantir pour que Dieu règne. C’est à la Sainte Baume que va s’approfondir ce charisme de l’abandon de Dieu. Que d’autres talents vont émerger et porter du fruit dans son ministère. Comme la disponibilité dans l’accueil du tout-venant, l’accompagnement spirituel, mais aussi la restauration inlassable des bâtiments et les projets d’agrandissement des locaux d’accueil sur ce lieu de pèlerinage. » « Ces quelques remarques montrent la fécondité du ministère de ce grand spirituel en même temps que son enracinement dans l’expérience de sa faiblesse, ajoute l’évêque de Cahors. Le cœur de son expérience qui est aussi son message, est que c’est en partant de son néant que l’on peut laisser l’Esprit Saint jaillir en soi et faire son œuvre à Lui ».

ANDRÉ DÉCUP

Publié avec l’autorisation de l’auteur de l’article et de l’hebdomadaire La Vie Quercynoise

Un ouvrage consacré à ce dominicain a été publié par les éditions de la Béatitude

Image d’illustration : Façade du couvent de la Sainte-Baume à l’entrée de la grotte. (crédit photo Wikipédia)

Inauguration, en préfecture, de la salle Françoise Lapeyre, résistante lotoise

La plaque vient d’être dévoilée par Mme Larrède et M. Massbaum (photo Quercy net)

Déclarée « Juste parmi les Nations » depuis le 31/05/1994,  Françoise Lapeyre, sage-femme à l’hôpital de Cahors durant l’occupation, est désormais associée à l’Hôtel de la Préfecture, vigie républicaine départementale. Sa vie et ses actes héroïques ont été évoqués par  M. Simon Massbaum, correspondant Yad Vashem Lot et Aveyron Mme Mireille Larrède, préfète du Lot en présence des personnalités et représentants de l’ONaCVG du Lot et du Musée de la Résistance et de la déportation et d’une partie du personnel de la préfecture, le mardi 4 avril 2023.
On peut retrouver le parcours de Françoise Lapeyre en cliquant CE LIEN

L’image d’illustration montre le recto de la médaille attribuée aux « Juste parmi les Nations ». Le nom du (de la) récipiendaire est gravé au verso.

Fièrement propulsé par WordPress & Thème par Anders Norén