Mois : juin 2024

Les jeux Olympiques dans l’Antiquité : scandales et tricheries

Le 8 juillet, à 21 heures, à la salle voûtée, à côté de l’église de Saint-Martin-Labouval, l’association Latitude, les Amis de Barbara Phillips accueillera André Tulet pour la première conférence de l’été 2024.

André Tulet est un contributeur régulier à L’Université pour tous Cahors Quercy (UPTC) où il a présenté un cycle de conférences sur les pays du Moyen-Orient. Il nous invitera à réviser notre vision sur les jeux dans l’Antiquité. Sont-ils bien les ancêtres des JO modernes ? Ou notre perception repose-t-elle sur un malentendu ? En recréant les JO après la défaite de 1870, Pierre de Coubertin a voulu donner à la jeunesse un idéal de substitution. Il a donc mythifié les jeux antiques et les a décrits comme des concours nobles et chevaleresques. Mais en réalité, qu’en était-il de l’amateurisme? L’esprit sportif? L’éthique? Cette séance devrait contribuer à rétablir une image des jeux antiques moins idéalisée et plus conforme à la réalité historique.

La séance sera suivie d’un pot de l’amitié offert par l’association. Entrée gratuite.

contact@latitudebarbara.net / www.latitudebarbara.net / 0645707516

L’association Latitude Les amis de Barbara Philipps
est partenaire de Quercy net

Les 24 églises de l’ancien canton de Castelnau-Montratier

Balade en drone avec le concours des associations Musicarpège et A.C.C.C.M.

 

L’eau, trésor des causses du Quercy par André Décup

Sur les causses, l’eau, ressource rare, est indispensable à l’homme comme au bétail. Elle donne lieu depuis toujours à des aménagements pour la collecter et la stocker. Olivier Reynal nous propose dans son ouvrage « L’eau à Espédaillac » paru en mai 2024, son travail photographique et le résultat de ses recherches qui viendront enrichir le patrimoine de la commune, l’une des plus vastes et des plus sauvages des causses.

« Il fallait trouver l’eau, parfois avec l’aide d’un sourcier, puis arrivaient le puisatier et le bâtisseur de pierres sèches. L’entreprise était loin d’être anodine. En effet, si la commune d’Espédaillac (sur le causse de Gramat), bénéficie depuis 50 ans d’un réseau d’adduction d’eau potable, elle a dû se contenter autrefois, comme toutes ses voisines du causse, de ses ressources naturelles. Les hommes, au fil de leur histoire, n’avaient pas d’autres choix pour vivre que de scruter en permanence ce que la nature mettait à leur disposition ». Ainsi, est résumée dans l’ouvrage d’Olivier Reynal « L’eau à Espédaillac », la survie de nos ancêtres sur les zones arides de l’Europe occidentale.

Le causse, c’est la chaleur et la sécheresse « Les Causses pour moi, c’est la chaleur torride, le désert, des collines où émergent des hameaux que la soif a vidés » écrit en 1993, la romancière Françoise Sagan (née à Cajarc) dans son ouvrage « Et toute ma sympathie ».

Un pays aux étés chauds et secs sur des terres arides où l’eau manque. C’est l’image même qu’on garde du Quercy : un désert… ou presque. Le « désert de la Braunhie », c’est l’appellation officielle de cette petite région un peu mythique chargée de légendes. Qui tient toute entière dans un polygone limité par les villages de Lunegarde, Quissac, Fontanes-du-Causse et Reilhac.

Avec Espédaillac pour figure d’emblème. Si le paysage de la commune est façonné par l’élevage de la brebis à lunettes dite « la caussenarde », géologiquement c’est une table de calcaires massifs.

La grande sensibilité de ces roches à la dissolution a favorisé l’enfouissement des eaux. Ce qui donne à l’habitant ou au visiteur l’apparence de surfaces étendues et monotones.

C’est cette association de « pechs » (plateaux) et de « combes » (creux cultivables) qui rend le mieux compte de la structuration de l’espace du causse. Nous sommes au paradis du caillou. La roche affleure partout en dalles plus ou moins continues et éclatées ne donnant que des sols peu fertiles presque entièrement couverts de chênes pubescents.

Les limites parcellaires sont limitées elles aussi, par des kilomètres de murettes de pierres. Les champs, car c’en était, sont parsemés de tas d’empierrement de plusieurs mètres de haut entourés de cazelles (petites cabanes de pierre sèche). Tout témoigne d’un passé des Caussenards obligés de mettre en valeur les terres les plus ingrates.

L’eau au fil des siècles. L’action de l’eau sur la roche est particulièrement déterminante dans la formation du Quercy. Région recouverte par la mer à l’ère secondaire, elle est aujourd’hui principalement composée de vastes plateaux, fruit d’une lente sédimentation qui a accumulé une couche importante de dépôts calcaires.

Partout le calcaire a été le matériau privilégié avec lequel les paysans ont du « coopérer ». Ils l’ont utilisé pour entourer les troupeaux, couvrir les maisons et creuser des abreuvoirs pour les bêtes.

« À la centaine de points d’eau d’origine naturelle (de la commune) réservés à la consommation humaine, il faut ajouter les réservoirs alimentés uniquement par l’eau des toitures. Et les habitants avaient un puits, une citerne ou parfois les deux » note Olivier Reynal.

« L’eau est nulle part et partout : elle ruisselle, s’engouffre en profondeurs, resurgit à l’improviste là où on ne l’attend pas. L’homme a su la capter, l’apprivoiser… »

« Le XIXe  siècle sera un grand aménageur de points d’eau. Cette période de développement agricole (et démographique) est propice à l’apparition de dispositifs de maîtrise de la ressource en eau. À cette époque, le développement de l’élevage invite à dissocier l’abreuvement du bétail de la consommation humaine pour éviter que les bêtes ne souillent l’eau. Ainsi certains usages domestiques et agricoles peuvent cohabiter. Les grands lac-abreuvoirs des coudercs d’Espédaillac sont bordés de pierres de lavage pour les grandes lessives saisonnières.

Dans le village si on observe quelques citernes, l’alimentation en eau des maisons est surtout assurée par l’accès à de grands puits à ciel ouvert répartis dans le bourg. Parfois un abreuvoir est installé à proximité pour le bétail. Les troupeaux plus importants utilisent les grands abreuvoirs des coudercs. Les bêtes accèdent à l’eau par un plan incliné taillé dans le roc. Parfois un petit bassin de décantation bloque une partie des sédiments au fil de l’eau » note un rapport de la Commission du Patrimoine du Lot de 2018.

L’eau, la précieuse ressource Les causses que l’historien Jules Michelet comparait d’une façon très imagée aux « vagues géantes d’une mer immobile » occupent les deux tiers du département du Lot. Ces étendues calcaires jurassiques de 200 millions d’années qui ne dépassent pas 400 m d’altitude portent chacun le nom de la localité la plus importante.

Ces vastes plateaux sont l’âme du Haut-Quercy. De la préhistoire à nos jours, l’homme y a complètement façonné le paysage par un travail incessant. Il a déboisé la forêt, épierré le sol, et avant tout, capté les eaux de pluie.

Depuis, l’eau est nulle part et partout : elle ruisselle, s’engouffre en profondeurs, resurgit à l’improviste là où on ne l’attend pas. Souterraine donc souveraine et indépendante, l’homme a su la capter, l’apprivoiser pour devenir fontaines, lavoirs ou mares à tel point qu’on peut parler ici d’une véritable architecture de l’eau.

Aujourd’hui, dans les villages, on est en train de prendre conscience de cette multitude de points d’eau qui avaient jusqu’ici engendré la vie. Chaque génération a fait preuve d’ingéniosité pour la conserver, la protéger et adapter sa « domestication » aux besoins de la vie courante.

« Il est plus facile d’ouvrir un robinet que d’aller remplir le récipient plusieurs fois par jour, même quand la distance à parcourir est faible. L’évolution de nos conditions de vie nous imposera peut-être un jour de réfléchir à notre façon d’utiliser l’eau » conclut Olivier  Reynal dans son ouvrage.

L’eau, ressource fondamentale depuis la nuit des temps, hante toujours l’esprit des hommes. Si on a de l’eau « à volonté » à notre disposition, la crise écologique annonce des problèmes à venir.

Précieuse ressource, presque invisible à la surface du causse, l’eau par ses infiltrations souterraines, a sculpté au fil des millénaires, gouffres, canyons, gorges, avens et grottes. Pour en faire « la Terre des merveilles ».

André DÉCUP

Avec l’autorisation de l’auteur et de l’hebdomadaire La Vie Quercynoise que nous remercions pour la grande qualité des articles que nous partageons toujours avec grand plaisir.

Illustration de l’article : lac de Saint-Namphaise (Wikipédia)
L’ouvrage « L’eau à Espédaillac » est disponible en librairies, maisons de la presse et chez l’éditeur édicausse

Briqueteries et fours à chaux : un ouvrage en souscription

Tuileries, briqueteries, fours-à-chaux, témoins de l’industrie locale et de l’esprit d’entreprise des Lotois d’autrefois.

Ce livre, en souscription,  se propose de faire revivre pour nous les vestiges de notre passé industriel local. En effet, ce qui reste des anciennes installations de production de matériaux de construction tels la tuile, la brique et la chaux témoigne de l’innovation technologique et de l’esprit d’entreprise de nos ancêtres, et à ce titre mérite d’être soigneusement préservé.

Edition au format 21 x 29,7 cm – 320 pages couleurs – couverture souple – parution octobre 2024
Contact : Didier Rigal – 423 impasse de Camy – 46 330 Cabrerets – email : didier.rigal-camy@orange.fr

BULLETIN DE SOUSCRIPTION A TÉLÉCHARGER EN CLIQUANT CE LIEN

A.T.A. : demandez le programme 2024 !

Et voilà, le programme 2024 du 15 juin au 15 septembre.
Riche et varié, il propose de belles rencontres pour découvrir de belles choses.
Nouveauté cette année avec des ateliers dans la journée : les pré-inscriptions sont possibles dès maintenant ; elles permettent de réserver l’intervenant car certains habitent loin !
Nous allons nous retrouver donc deux fois par semaine à votre choix, les mardis et vendredis, sauf certaines dates! mais vous serez prévenus assez tôt !
Et peut-être ajouterons-nous d’autres ateliers ou visites à l’extérieur. A suivre. Vous pouvez faire des propositions, bien sûr!
Attention le programme joint est sur deux pages (Téléchargement du PROGRAMME 2024)
A bientôt donc le plaisir de faire ce bout de chemin avec vous du 15 JUIN AU 15 SEPTEMBRE.
Mado Thiveaud, Présidente / François Thiveaud, Secrétaire / Brigitte Guyon, Trésorière.
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