Assister à l’échange du consentement des époux décrit dans les Rituels du diocèse de Cahors aux XVe et XVIe siècles. Avant l’apparition du mariage civil en 1792 il n’existait que le mariage religieux, monopole de l’Église formulé par le Droit Canon, le Catholicisme étant alors religion officielle du Royaume.
Mais avant de porter l’anneau nuptial, variées étaient les épreuves à franchir dans un environnement de superstitions. Notre découverte en 1981, grâce au témoignage de Louise Andral (Calès), de la Cròsa del Drac située en amont du moulin de Cougnaguet dévoile que les bruits de siphon étaient attribués à une puissance infernale. Pierres, dolmens, menhirs et, à Rocamadour, le verrou légendaire, avaient le pouvoir de procurer la fécondité tout comme l’Épée de Roland.
Le mariage était très codifié. Proverbes, lieux de rencontre, coutume du Mai fleuri des fiancées et de la ramada, contrat de mariage, dot, remariage, charivari. Symbolisme des fleurs et des plats du repas de noces, récitation des compliments et monologues, chants. Rite de la soupe poivrée. Vie maritale, nouement de l’aiguillette, maris battus.
Rencontre avec un couple contemporain de la Grande Guerre : Prosper et Joséphine Floirac du canton de Gramat. Mutations de l’après-guerre.
Jacqueline Bazalgues est Docteur en Études Romanes. Thèse consacrée aux Méridionaux dans le théâtre du XVIIe siècle. Recherches relatives aux perceptions identitaires élargies aux combattants lotois pendant le conflit. Édition scientifique des Lettres de Marcelin Prosper Floirac publiées en 2000 aux Archives du Lot.
BAZALGUES Jacqueline, Ed. Bord du Lot, 2020, 18 €