Des Troubadours à l’Internet : intitulé de l’ouvrage désire souligner la continuité et les déphasages qui semblent caractériser la trajectoire historique, toujours en cours, de l’occitan. « Langue introuvable », l’occitan ne cesse cependant pas d’exister et de se renouveler, tout en continuant de céder au mouvement d’effacement progressif qui caractérise une bonne partie de son histoire. Saisir les principales étapes de cet effacement sans relâche contesté, rendre visibles à l’opposé les continuités sous les ruptures, telle est la gageure collective dont on va lire les résultats.
Si l’histoire des usages et des images de l’occitan revêt un intérêt, il est d’abord celui que présente le devenir social de toute langue, de toute variété linguistique, quel que soit le nombre de ses locuteurs et la place qu’elle a pu occuper dans le jeu complexe des transformations et des appropriations dont elle a pu être l’objet. Mais cet intérêt renvoie aussi à ce qui peut constituer, toutes proportions gardées, la spécificité, relative mais réelle, de l’occitan à cet égard : celle d’une vari été linguistique qui a participé largement, et d’une certaine façon, centralement, à l’émergence des langues modernes de l’Europe, au-delà notamment de la latinité, et qui, à partir de cette position peu ou prou privilégiée, s’est progressivement retirée du devant de la scène, non sans réactions et péripéties, jusqu’à aujourd’hui où elle continue d’exister sous de multiples modalités.
L’équipe rédactionnelle est constituée de chercheurs et d’enseignants qui ont en commun de travailler, à partir de divers champs disciplinaires et au sein de plusieurs Centres de Recherche, sue la matière occitane et, plus largement, sur l’histoire sociolinguistique de la France.
Laisser un commentaire