Auteur/autrice : Gilles Chevriau Page 1 of 33

1er festival de polar Scènes de crime / 8 février / Prayssac, espace Maurice Faure

Au programme : 12 auteurs présents pour des séances de dédicace, une belle conférence sur le crime dans le Lot au XIXe siècle par le professeur Philippe Grandcoing à 15h30, une exposition sur les crimes dans le Lot au XIX° et au début du XX° siècle, mais aussi des jeux, des livres, un coin lecture, une buvette… De quoi passer un bon moment.
A partir de 18h30 et jusqu »à minuit : La nuit du crime au cinéma Louis Malle, avec trois films au programme Cliquez ce lien pour télécharger le programme
Organisation : associations Corneilles en partenariat avec la librairie Racines et le cinéma Louis Malle de Prayssac.
La librairie Racines est partenaire de Quercy net

Rendez-vous mémoriel animations de préfiguration janvier-juin 2025

En cette année de commémoration du 80e anniversaire de la libération des camps nazis en 1945, la Direction du patrimoine de la ville de Cahors a le plaisir de vous inviter à ce premier rendez-vous
Lundi 27 janvier à 18 h 15
Cinéma Le Grand Palais de Cahors
ciné-débat autour du film :
« La Zone d’intérêt » de Jonathan Glazer (Grand Prix au Festival de Cannes 2023)
Séance en partenariat avec le Département du Lot et l’Association du musée de la Résistance, de la Déportation et de la Libération du Lot.
Le programme complet des animations liées au patrimoine de Cahors et du Grand Cahors en cliquant sur le lien suivant (consultation en ligne et téléchargement) en cliquant le lien ci-après
Renseignements  : Maison du Patrimoine / 8, rue de la Halle / 46 000 CAHORS / 05 65 20 88 91 
Tarifs : 6€ (plein tarif) / 4€ (abonnés de Télérama) / 3€50 (18-25 ans) / Sans réservation.

Pour une éthique de la sobriété en médecine Enjeux sanitaires, écologiques et économiques

mardi 28 janvier 2025 de 14 h 30 au Centre Universitaire Maurice Faure

Mésusages, sur-prescriptions, iatrogénie, surconsommation de soins, gaspillages, … : aura-t-il fallu attendre la crise environnementale pour mesurer les effets pervers de nos sociétés de consommation et adopter des comportements plus raisonnables ? La question interpelle tous les acteurs : pouvoirs publics, professionnels de santé et patients, assurés sociaux. Au-delà des enjeux strictement sanitaires, se greffent des enjeux de solidarité et d’équité, en raison de la socialisation des dépenses de santé. En médecine, la tempérance, l’autolimitation volontaire pour éviter tout abus, est à la fois une vertu individuelle et une vertu sociale.

Nous tenterons de montrer comment les règles du droit de la santé et celles du droit de la sécurité sociale, avec notamment ses incitations micro-économiques, concourent à la consommation médicale ou, au contraire, constituent un appel à la sobriété, en distinguant deux secteurs, celui de la médecine à visée thérapeutique, sujette à la sur-médicalisation, et celui infiniment plus étroit de la médecine à visée non thérapeutique, ou médecine de convenance qui s’appuie sur les désirs et non sur les besoins, que nous qualifierons d’extra-médicalisation.

A l’heure où l’on parle de sobriété pour tout, qu’en est-il dans le domaine de la médecine ?

Intervenante : Florence Taboulet

Professeure de Droit pharmaceutique et Economie de la santé, au Département des sciences pharmaceutiques de la Faculté de santé, Université Toulouse III. Elle mène ses recherches marquées par la pluridisciplinarité au sein de l’UMR 1295 INSERM, CERPOP (Center for Epidemiology and Research in POPulation health), Equipe BIOETHICS (BIOethics Exploring Trajectories of Health Innovations Challenging Society), Université Toulouse III, en particulier sur l’évaluation et la régulation des produits de santé et des stratégies de prise en charge : aspects juridiques, économiques et éthiques.

Elle est membre du Conseil régional de l’Ordre des Pharmaciens d’Occitanie et membre du Bureau de l’Espace Ethique Régional d’Occitanie.

Discutante : Aurélie Mahalatchimy, Chargée de recherche au CNRS, Docteure en droit, CERIC, UMR 7318 Droits international, comparé, européen (DICE) au sein d’Aix-Marseille Université, à Aix-en-Provence.

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Le polar italien, un genre majeur : voyage à travers l’Italie

jeudi 30 janvier 2025 de 14 h 30 au Centre Universitaire Maurice Faure

 En France, le giallo, ou roman policier italien, peut paraître un genre mineur, où la culture italienne ne trouve pas sa place. Cependant de grands auteurs, comme Leonardo Sciascia, Carlo Emilio Gadda, ou Andrea Camilleri, ont écrit des ouvrages policiers. C’est la nouvelle incarnation du made in Italy, le polar, qui se vend à des dizaines de millions d’exemplaires dans le monde. Comme si le génie péninsulaire avait enfin trouvé un moyen d’expression à la hauteur de ses crises et tragédies à répétition.

Les amoureux de l’Italie pourront trouver dans le roman policier italien une présentation actuelle et réelle de ce pays, dans toute sa diversité. Par l’étude du giallo, c’est à un voyage virtuel dans l’Italie des villes et des régions, avec leurs particularités, leurs dialectes, leurs cuisines locales, que nous convie cet exposé.

Mais pourquoi cette fièvre policière et cet ancrage régional ? Car le polar n’est pas italien, il est régional. Comme si chaque terroir avait sa spécialité en matière de violences et d’assassinats, ses types d’enquête policière. Le point commun de tous ces auteurs est le rôle de témoin qu’ils disent jouer « seul capable de compenser la chute libre du journalisme d’investigation et de la littérature engagée, et les lenteurs de la magistrature ».

Intervenante : Daniele MARIOTTO Historienne de formation, Danièle Mariotto a exercé les fonctions de cadre administratif au Ministère de l’Education Nationale, en établissement scolaire, puis à l’Université.

Responsable administrative du Pôle universitaire Lorient-Vannes érigé en Université en 1995, elle a été Directrice des Ressources Humaines de l’Université de Bretagne-Sud de 1995 à 2000, Secrétaire générale de Sciences Po Toulouse de 2001 à 2009. Dans le cadre européen, elle a participé à un échange universitaire avec l’Université de Turin et l’Université de Palerme.

En retraite depuis 2015, après un retour dans le Lot au collège Gambetta en tant que gestionnaire, elle se consacre désormais aux activités associatives, dont la présidence de l’Université Pour Tous Cahors Quercy.

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La lionne revient, expo itinérante de la paléontologie.

Cette exposition de la paléontologie des animaux préhistoriques des causses de Martel et Gramat a pour objectifs :

> aller à la rencontre des habitants de ces territoires et leur faire connaître ce patrimoine paléontologique de 63 sites répertoriés à ce jour, dont la plupart des découvertes sont faites par les spéléologues

> informer du projet de réalisation d’une Maison de la paléontologie portée par l’association « Les amis de La Paléo » depuis 2017

Libre et gratuite, l’EXPO est ouverte à tous les publics, les jeunes en particulier (écoles, collèges, centres de loisirs, Ephads, entreprises, associations). Groupes sur réservation avec un médiateur 06 85 84 13 30

Où et quand en 2025 ?

– Souillac du 03 au 08 février Salle du Belley avenue de Sarlat – Horaires : 14h-18h, groupes sur réservation le matin
– Gramat du 10 au 22 février Bibliothèque 102 rue de l’atelier – Horaires : mercredi, vendredi et samedi de 14h à 18h ; groupes mardi et jeudi 10h-12h
– St Céré du 27 février au 05 mars Salle des Consuls Place du Mercadial – Horaires : mardi au samedi 10h30-12h30 et 15h30-19h30, dimanche 10h30-12h30, groupes sur réservation le matin
– Cressenssac-Sarrazac du 07 au 09 mars salle des fêtes – Horaires : 10h-12h et 14h-18h, groupes sur réservation
– Pinsac du 20 au 22 mars salle des fêtes – Horaires : 14h-18h groupes sur réservation le matin
– Miers du 27 au 29 mars restaurant sur la place – Horaires : 11h-14h et 17h-20h, groupes sur réservation
– Caniac du Causse du 03 au 05 avril salle sous la mairie – Horaires : 14h-18h sauf groupes le matin
– Fajoles du 16 au 18 mai salle des fêtes de la Plaine – Horaires : vendredi sur réservation groupes, samedi 14h-18h, dimanche 9h-19h
– Martel du 19 mai au 30 septembre musée de la Raymondie

Quoi voir dans cette exposition ?

– en vitrines des fossiles vieux de -10 000 à -200 000 ans : ours, hyène, mammouth, bison, cheval, loup, renne, mégacéros et le squelette entier de notre lionne des cavernes de Souillac

– des panneaux d’informations sur l’environnement des hommes préhistoriques du Quercy et leur représentation dans les grottes ornées et sur objets

– des documents : vidéos, publications, photos ; des explications sur le travail des paléontologues

Contacts : Tél 06 85 84 13 30 – Les amis de La Paléo 46200 Souillac

www.lesamisdelamaisondelapaleontologie.e-monsite.com

 lesamisdelamaisondelapaleontologie@gmail.com

 

Illustration La Dépêche du Midi

Le Vigan devient Le Vigan-en-Quercy

Un décret publié au Journal officiel le 10 août 2024 et applicable au 1er Janvier 2025, permet au Vigan de s’appeler désormais le Vigan-en-Quercy. (sans modification de ses limites territoriales).

Ce type de changement permet de se différencier de communes homonymes, d’éviter des erreurs administratives, de renouer avec l’histoire, et aussi parfois de simplifier la vie …. Cette décision est généralement prise en accord avec les attentes et les besoins de ses habitants. Mais pour être officiellement reconnu, le changement doit bien entendu être décidé par décret, sur demande du conseil municipal et après consultation du conseil général« .

A savoir que les demandes de changement de nom de communes sont analysées en appliquant les critères dégagés par la jurisprudence du Conseil d’État. Ainsi deux critères peuvent donner lieu au un tel changement :

  • éviter un risque sérieux d’homonymie avec une ou plusieurs autres collectivités ;
  • rétablir une dénomination historique tombée en désuétude.

En revanche, toute demande de modification fondée sur des considérations d’ordre purement touristique et/ou économique est rejetée.

Pour le Vigan, outre le risque sérieux d’homonymie, ce « en-quercy » lui permettra sans nul doute de profiter de la notoriété de notre belle région (dont l’étendue correspondait à celle du diocèse primitif de Cahors).

Nous profitons de cet article pour l’illustrer avec la création de l’entreprise Affiches et Lumières  spécialisée dans la réalisation d’illustrations notamment pour les communes de la Bouriane.

Merci à nos amis du Blog des Bourians, à l’origine de cette information

Le lieu de tous les savoirs : l’Université pour tous Cahors-Quercy (UPTC)

Comme de coutume depuis bientôt sept ans, l’UPTC propose en ce début d’année 2025 un ensemble de conférences touchant à différents domaines des connaissances. Avec, toujours, le souci de l’excellence, de la diversité, de la proximité et la volonté d’un partage des connaissances auprès d’un nombre croissant de résidents du Grand Cahors. Les conférenciers, reconnus pour leurs savoirs, illustrent la présence de nombreuses compétences dans le département du Lot. De début janvier à la mi-février – du 7 janvier jusqu’à l’interruption marquée par les vacances scolaires – les conférences s’enchaîneront à un rythme bi-hebdomadaire.

Le cycle de géographie consacré à la paysannerie des tropiques s’achèvera avec une troisième conférence portant sur la caféiculture tropicale tandis que commencera un cycle spécialisé sur la bioéthique, s’interrogeant sur la démocratisation des lois de bioéthique et évoquant une éthique de la sobriété en médecine avec ses enjeux sanitaires, écologiques et économiques. La musique sera mise à l’honneur par le biais d’une rencontre avec Claudio Monteverdi, homme d’opéra et homme d’église, compositeur de chefs-d’œuvre aux XVIe et XVIIe siècles. Toujours en Italie, mais à l’époque contemporaine cette fois-ci, une analyse du polar, genre majeur, permettra un voyage chez nos voisins transalpins. Une découverte inédite des premiers photographes lotois professionnels commencera. Une réflexion philosophique sur l’école et l’éducation sera entreprise. Quelle est la finalité de l’école ? Faut-il la supprimer ? Faut-il opposer instruction et éducation ? Quel rôle peut remplir l’école dans une période de grande mutation de la culture et de la transmission des savoirs ?

En février, le public revisitera en images les métiers d’autrefois dans le Lot du siècle compris entre 1860 et 1960. Évocations d’un passé révolu, et en même temps si proche… Il sera aussi informé sur l’évolution de l’alimentation dans le monde « occidental » depuis la deuxième partie du XXe siècle ; ainsi que sur les procédés utilisés par les industriels de ce domaine. Des recommandations de consommation alimentaire seront données, compte tenu d’un certain nombre d’effets délétères sur la santé, avérés ou suspectés, de l’alimentation ultra-transformée. Une autre réflexion philosophique portera sur la danse : qu’est-ce que la danse, est-elle un langage ? Comment penser la danse actuelle ? Enfin, en suivant le destin d’une jeune femme, Guillelme Maury, originaire de Montaillou, entre les années 1302 et 1312 environ, l’auditoire approfondira ses connaissances sur les femmes cathares.

Consulter auparavant le site Internet de l’UPTC pour d’éventuels changements de lieux : https://uptc-cahors.org. Les conférences de l’UPTC sont gratuites pour les adhérents et il est demandé 5 euros aux non-adhérents ; compte tenu de la capacité limitée de la salle du Centre universitaire Maurice-Faure (CUMF), priorité sera donnée aux adhérents (la cotisation 2024-2025 est de 20 euros).

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Les meules de moulins du Périgord méridional : une histoire de pierre et de transport

JEUDI 16 JANVIER 2025, 18 h, CONFÉRENCES DES ARCHIVES DE LA DORDOGNE, CENTRE DÉPARTEMENTAL JOSÉPHINE BAKER / Périgueux / Entrée libre

 Retrouvez la conférence en cliquant CE LIEN

Cette conférence abordera les meules de moulins de l’Agenais, du Périgord et du Quercy
Les meules, véritables poumons des moulins, ont rythmé la vie des hommes pendant des siècles. Leur histoire, intimement liée à celle des matériaux, des carrières et des artisans, est une épopée méconnue. Du choix minutieux des pierres à leur façonnage, en passant par les défis du transport sur la Dordogne puis par chemin de fer, la meunerie périgourdine est une saga industrielle passionnante. Des témoignages du Moyen Âge à l’apogée de la production au XIXe siècle, en passant par son déclin dans les années 1950, ce récit retrace les coulisses d’un savoir-faire ancestral.

 

Auteur : Alain Turq, Conservateur en chef du patrimoine, Conservateur du musée de Sauveterre-la-Lémance (Lot-et-Garonne), Chercheur rattaché au laboratoire PACEA de l’Université de Bordeaux.

Un ouvrage est actuellement en préparation pour une publication fin 1er semestre 2025

Illustration :  « la taille du Quayrou » CP Circa

Une aide financière pour le sauvetage de l’Hôtel d’Arnaldy à Figeac

Dans le cadre des derniers appels à projets, le propriétaire de l’Hôtel d’Arnaldy va bénéficier d’une dotation de 230 000 € de la part de la Fondation du Patrimoine abondée par la Mission Bern. Cette aide sera versée au fur et à mesure de l’avancée des travaux.

Situé au n° 21 de la rue de Colomb, le bâtiment est dans un état de grand délabrement avec un entretien à minima. Plusieurs années de travaux seront nécessaires pour la création de chambres d’hôtes, dans une perspective d’une viabilité économique indispensable et lui rendre toute la dignité qu’il mérite. Ce nouvel ensemble patrimonial viendra alors s’ajouter à la promotion de Figeac, à l’exemple du Viguier du Roy restauré par ses propriétaires dans les années 90.

Gourdon : Appel aux dons pour « La maison du Sénéchal »

À Gourdon, la Maison du Sénéchal a été inscrite en 2015 au titre des Monuments Historiques grâce à une peinture murale exceptionnelle de la fin du 15 e siècle située au premier étage.
Malheureusement, l’état de dégradation avancé de ce décor unique en son genre ne permet pas encore sa présentation au public. Seul le rez-de-chaussée comporte un espace d’interprétation qui présente la peinture murale, la maison qui l’abrite, et plus généralement le patrimoine du Gourdonnais. Cette peinture nécessite des travaux de conservation et de restauration. C’est pour cela que la mairie et la Fondation du patrimoine ont lancé une collecte de dons d’un montant de 15 000 € pour financer une partie de ces travaux, en complément de subventions du département du Lot, de l’État, de la région Occitanie.
L’association Héritages du Sénéchal avait été créée pour soutenir la valorisation de cet édifice et de manière plus large pour étudier et valoriser l’histoire de Gourdon, notamment grâce à ses archives
anciennes. L’étude de ces archives sert de base à divers spectacles et animations : pièces jouées lors des Médiévales, balades racontées dans Gourdon et d’autres communes, … Pour les personnes intéressées par l’étude de ces archives, des cours sont proposés afin d’apprendre à déchiffrer les écritures anciennes ou à traduire les textes en latin médiéval entre autres.
L’association a contribué à la collecte de la Fondation du patrimoine en reversant non seulement des dons reçus à cet effet, mais aussi les bénéfices de ses activités régulières, à savoir les balades racontées et son café associatif, l’Échoppe du Sénéchal. Au total, le montant reversé est de 1950 €.
Vous aussi, vous pouvez contribuer à cette collecte sur le site de la Fondation du patrimoine . Les dons ouvrent droit à une réduction d’impôt (66 % du montant pour les particuliers). Exemple : un don de 150 € revient à 51 € après réduction d’impôt.
Tout don, même modeste, est utile : il contribuera à la sauvegarde de cette œuvre exceptionnelle.

Source Blog des Bourians

Histoire : pourquoi le frère de Richard Coeur de Lion est mort à Martel dans le Lot ?

Henri le Jeune, frère de Richard Coeur de Lion et fils du roi d’Angleterre Henri II Plantagenet est mort en 1183 à Martel, dans l’actuel Lot. Que s’est-il passé ?

Au XIIe siècle, Henri le Jeune était destiné à régner sur le royaume d’Angleterre. Mais en révolte contre son père, le roi Henri II Plantagenet, époux d’Aliénor d’Aquitaine, il se voit déshériter en faveur de son frère cadet, Richard Cœur de Lion. Que s’est-il passé pour que le prince meure en 1183 à Martel, dans cette province du Quercy devenue aujourd’hui le Lot ?

« Il est grand, blond, séduisant et attirant, capable de persuader par le discours et exagérément généreux » le dépeint Élisabeth Hallam. Mais le jeune Henri a plus la carrure d’un jouisseur que d’un chef d’État. D’une personnalité certes charmante, il est toutefois décrit régulièrement comme nonchalant, frivole et « inconsistant ».

Il épouse à 5 ans la fille du roi de France Louis VII

Prince angevin, roi d’Angleterre conjointement avec son père à partir de 1170, Henri le Jeune est le fils et héritier présomptif d’Henri II d’Angleterre de 1156 à 1183. Il tient son surnom de son couronnement anticipé du vivant de son père.

Né à Londres en 1155, il est de deuxième des cinq enfants d’Henri II, duc de Normandie et roi d’Angleterre, et d’Aliénor, duchesse d’Aquitaine. Surnommé Court-Mantel en raison de ses habitudes vestimentaires (court manteau), il devient, à la mort de son frère aîné, l’héritier du royaume d’Angleterre.

À 5 ans, il est marié à la première fille (qui a 2 ans) du roi Louis VII de France. Cette union rapide est due à la volonté d’Henri II d’entrer en possession de la dot de sa belle-fille, le Vexin normand.

Henri II, décidé à assurer très tôt la succession de son fils sur le trône, à la manière capétienne, veut le faire sacrer roi. Mais Thomas Becket, archevêque de Cantorbéry s’oppose fermement à ce couronnement. Lequel doit être reporté.

En 1169, Henri le Jeune déjà vassal du roi de France, son beau-père, pour la Normandie fait hommage pour les principautés paternelles d’Anjou, du Maine et de la Bretagne.

Henri le Jeune, sacré roi d’Angleterre à 15 ans

Le 14 juin 1170, Henri le Jeune a 15 ans. Il est sacré et couronné roi d’Angleterre à Westminster par l’archevêque d’York. Thomas Becket toujours primat d’Angleterre se dit être le seul habilité à sacrer le roi. Furieux, il demande des sanctions au pape qui excommunie certains ecclésiastiques… Et le 29 décembre 1170, Thomas Becket est assassiné dans la cathédrale de Cantorbéry. Premier objet de conflit entre le père et le fils.

Un second couronnement sera alors demandé par le roi de France, Louis VII qui voudrait que sa fille Marguerite elle aussi, soit couronnée.

Une vie de conflits familiaux

Ne percevant aucun revenu, empêché de mener le train de vie qu’il souhaiterait, Henri le Jeune s’enfuit de la Cour de son père pour celle de son beau-père, roi de France. Rejoint par ses frères Geoffroy et Richard, il se rebelle ouvertement. Et tous trois se lancent sur la Normandie. C’est un triomphe : ils écrasent leurs adversaires en 1173. Le roi d’Écosse est capturé, leur mère Aliénor est emprisonnée.

Quelques mois plus tard, Henri et ses frères décident de mettre fin aux révoltes contre leur père. La paix familiale est signée à Montlouis-sur-Loire le 30 septembre 1174. En retour et à « condition de bonnes conduites », Henri le Jeune reçoit 15 000 livres angevines. Pendant quelques mois, il va rester loyal à son père et participera même à ses côtés à diverses tâches royales. Mais sans beaucoup d’enthousiasme.

À aucun moment, même après cette réconciliation, Henri ne montrera son envie de prendre des responsabilités. Bien au contraire, il pointe qu’il n’a pas du tout saisi quelle était la destinée qui lui était dévolue. Il est bien plus intéressé par la poursuite du plaisir et de l’excitation que par les devoirs incombant à un roi couronné. Ses revendications de fiefs et d’augmentation du pouvoir, n’ont pour autre but que d’avoir des moyens de financer son train de vie dispendieux, notamment ses passions comme celle pour les tournois.

En rébellion permanente

Le père, Henri II perçoit que l’irresponsabilité de son fils met en danger l’empire familial. Et en 1176, il refuse de lui confier quelque domaine que ce soit. Nouveau désaccord. Ayant à nouveau rejoint la Cour de France, le père doit augmenter sa pension journalière pour avoir la paix. Peu après, jaloux de la réussite de son frère Richard (appelé Richard Cœur de Lion), il s’oppose en choisissant de soutenir ouvertement les barons rebelles d’Aquitaine. En 1173, il proteste à nouveau contre le fait que son père donne des territoires à son plus jeune frère, Jean sans Terre, à l’occasion de ses fiançailles.

À Rocamadour, Henri le Jeune dévaste l’oratoire, enlève la châsse de saint Amadour et pille une partie du trésor.

En janvier 1183, une nouvelle réconciliation avec son frère Richard est tentée par Henri II. Mais Henri le Jeune au lieu de soutenir son frère va aider des nobles hostiles en Limousin. Il est accueilli en sauveur à Limoges, ces nobliaux préférant « soutenir un seigneur nonchalant qu’un tyran comme Richard ».

Il décide de piller les abbayes comme Rocamadour

En avril 1183, assiégé à Limoges par son frère et son père, il doit, pour s’opposer à eux, chercher des troupes de mercenaires qu’il paye avec un butin volé au sanctuaire de saint Martial (où il avait pourtant décidé de laisser à sa mort, ses entrailles).

Les habitants lui refusant l’entrée de la ville, il doit fuir dans le sud du duché. Et pille l’abbaye fondatrice de Grandmont que son père avait largement contribué à construire.

Quelques semaines plus tard, direction le Sud, le sanctuaire de Rocamadour qui connaîtra le même sort. Henri le Jeune dévaste l’oratoire, enlève la châsse de saint Amadour et pille une partie du trésor. La légende dit qu’en quittant la ville, la cloche miraculeuse se met à sonner. Et rapidement, Henri tombe gravement malade avec diarrhées douloureuses et pertes de sang. Où aller ? Loin des conflits. Ce sera à la riche cité marchande toute proche.

La fin d’un tragique destin

Pensant à une colère divine, Henri le Jeune se réfugie donc à Martel, à l’hôtel Fabri. Essayant de se réconcilier avec son père, celui-ci, croit à une énième ruse de son fils et l’ignore. Il ne peut à distance, qu’y confesser ses crimes et implorer son pardon. Avant d’agoniser sur un lit de cendres, une croix en bois sur la poitrine en signe de repentir. Le 11 juin 1183, le prince anglais meurt de dysenterie en Quercy. Il a 28 ans.

Sa disparition met fin à la rébellion entre les rois de France et d’Angleterre. Rapatrié en Normandie, il est inhumé à la cathédrale de Rouen où il repose.

Avec pour épitaphe : « Henri le Jeune, prétendant au siège de Normandie qui fut refusé à ses armes et à son bon droit, l’obtint enfin, ici même, par sa mort, à son corps défendant ».

C’est ainsi que l’histoire de Martel est marquée par le passage fatidique d’Henri, fils du roi d’Angleterre et d’Aliénor d’Aquitaine et frère de Richard Cœur de Lion.

 

Merci à André DÉCUP,  La Vie Quercynoise et actu lot. fr pour leur autorisation à publier ce bel article

Illustration wikipédia : La guerre de Cent Ans

Mort de Gérard Bessière, prêtre, poète et écrivain de l’après-concile

Très attaché à l’approfondissement des intuitions du concile Vatican II, le prêtre, poète et écrivain Gérard Bessière est mort dimanche 8 décembre à l’âge de 96 ans. Il s’était fait connaître du grand public grâce à son livre Jésus, le Dieu inattendu (Gallimard, 1993).

Nous répondons favorablement au texte publié dans l’avis d’obsèque :
« Il a souhaité que vous soyez informés et vous adresse son salut amical dans l’espérance du revoir.
Ses obsèques seront célébrées le mercredi 11 décembre 2024, à 14 h 30, en l’église Saint-Pierre de Luzech »

On peut d’ores et déjà lire le bel article qui lui a été consacré par le quotidien national La Croix.

photo d’illustration : https://www.babelio.com/auteur/Gerard-Bessiere/17985

Charles Dumont honoré à Cahors en 1999

La disparition récente de l’enfant de Cahors nous invite à faire référence à l’hommage qui lui a été rendu en 1999, à l’occasion de la 9e édition des rencontres internationales francophones organisée par l’Association des Ecrivains de Langue Française et son équipe lotoise, présidée par le professeur Edmond Jouve.

C’est Jean-Yves Brunerie, fidèle de l’équipe, qui nous offre ce beau portrait de Charles Dumont, délivré en sa présence et qui s’ouvre sur la première rencontre avec Edith Piaf, celle qui l’a conduit vers la renommée. Ce texte ponctué de témoignages de la presse de l’époque et des relations avec les acteurs du monde du spectacle, nous donne à voir qu’il suffit souvent qu’un seul rendez-vous, fortuit ou provoqué, peut être déterminant pour la construction d’une carrière.

Pour lire la communication de Jean-Yves Brunerie (enseignant, habitant de Payrac) CLIQUEZ CE LIEN

 

Notre langue s’enrichit avec France Terme

Régulièrement informés par le site du dispositif interministériel d’enrichissement de la langue française sous forme de lettre d’information, nous pouvons – comme tous les citoyens d’ailleurs – suivre les nouveautés de notre langue.

Pour illustrer ce propos, nous avons choisi un terme rattaché au cyberharcèlement

Haineur, -euse

Ce terme désigne une personne qui utilise la toile et les réseaux sociaux pour inciter à la haine envers un individu ou un groupe.

Cette appellation, dont la consonance rappelle l’anglicisme hater, apparaît comme un néologisme, mais elle est empruntée au moyen français. Le suffixe -eur souligne bien une démarche active, d’incitation à la haine. Autre avantage du terme français, il permet de préciser si l’internaute fauteur de haine est un homme ou une femme puisque l’on dispose, avec cet équivalent, du féminin haineuse.

Ce concept rejoint celui de cyberharcèlement. Une enquête a révélé ce mois-ci que près d’un enfant ou jeune sur quatre y avait déjà été confronté.

Si vous souhaitez poursuivre la lecture complète de la lettre de ce mois, cliquez CE LIEN

Le merle : une poésie signée Bernard Bachman

Un merle picore dans le pré.
Il y met tellement d’ardeur que les feuilles mortes qui jonchent le sol
s’éparpillent joyeusement.
Il s’interrompt soudain,
reste immobile,
reprend sa tâche avec frénésie,
sautille sur ses petites pattes
puis s’envole sur la branche morte d’un arbuste.
Il observe maintenant l’horizon, tel un capitaine au nez jaune, sur le grand mât
d’un navire au long cours.

 

Illustration photo Merle noir (Turdus merula) © Pixabay
+ d’informations sur le Merle noir sur le site de la LPO

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