Un album d ‘une centaine de clichés consacré à Amélie Galup, photographe de nos campagnes françaises d ‘avant-guerre. Une artiste amateur et anonyme qui, dans les années 1895-1901, propose une photographie intime, familiale, appliquée comme un art et pratiquée comme un amusement. Ses clichés donnent à voir les travaux, les jours et les acteurs d ‘un immense monde perdu : le monde rural d ‘avant la Révolution, qui a perduré presque intact dans les campagnes françaises jusqu ‘à la fin du XIXe siècle, et qui n ‘a disparu que dans le brasier de la Grande Guerre. Comme si elle avait su ou pressenti cette énorme disparition, Amélie Galup s ‘est fait l ‘iconographe de ces paysans du Rouergue, du Quercy et de l ‘Albigeois qui, déjà minés par le grand exode vers les villes, ne faisaient plus que survivre dans la solitude des fermes et des champs désertés. Parallèlement, elle s ‘est faite le témoin attentif de ces nouveaux citadins venus grossir les faubourgs ouvriers de Carmeaux ou d ‘Albi qui, chaque matin, attendaient l ’embauche aux portes des mines, des manufactures ou des ateliers. Des images fortes, lumineuses.
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