Le 4 septembre 2000, Laurent Guillaut, conservateur du musée de Cahors Henri-Martin, découvre dans les réserves du musée, une « divinité néo-calédonienne ». Il s ‘agit d ‘une rencontre extraordinaire entre un homme du Nord et un dieu du Sud. La statuette représente le dieu Rongo, vénéré à Mangareva, île principale de l ‘archipel des Gambier. La sculpture en bois de tamanu livre peu à peu ses secrets, ceux de l ‘autre du bout du monde, d ‘un archipel des mers du Sud, sillonnées par tant de voyageurs de renom. Un Lotois, Joseph Bonafous-Murat, a ramené la statuette du dieu Rongo à Cahors en 1835. D ‘autres Lotois ainsi que des Aveyronnais, membres de la congrégation de Picpus, ont débarqué aux Gambier à partir de 1834. Ils sont devenus les acteurs de cette histoire mangarévienne, histoire particulière d ‘un archipel gouverné par des missionnaires, à la fois isolé et ébranlé par le reste du monde. Les traces de cette tutelle sont ancrées dans le sol mangarévien où s ‘élèvent une réplique à moindre échelle de la cathédrale de Chartres, des églises et chapelles. C ‘est autour des liens entre ces antipodes que se tisse l’Histoire mangarévienne proposée ici.
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