Deux familles illustrent durablement l’histoire de la seigneurie et du monastère des Junies. Elles ont en commun, malgré quelques nuances, une ascencion rapide et prestigieuse. Les de Jean, d’abord négociants puis banquiers cadurciens, à la faveur des guerres, s’intégrèrent grâce à leurs services et à leur fortune dans la noblesse rurale. Il y a loin, des Jean, simples marchands cadurciens, au noble et puissant baron, messire Benoît de Jean, seigneur des Junies et Salviac. De même tout semble séparer Antoine de Beaumont-Toucheboeuf, petit seigneur besogneux de Ferrières en Périgord noir, disputant à son frère un sac de seigle en 1608 et à son père un peu de vaisselle d’argent, et le marquis Armand Augustin de Toucheboeuf-Beaumont qui en 1781 se trouve parmi les gentilshommes les plus imposés de sa province. La guerre de cent ans pour les uns, la révolution pour les autres, mettront fin à leur rêve.
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