Pourquoi de Figeac, Cardaillac, Cajarc à la vallée du Lot et jusqu ‘à Cazals et Salviac, le calvinisme s ‘est-il implanté en Haut-Quercy, si isolé à la fin du XVIème siècle ?
Pourquoi au cours du XVIIème siècle à la différence du Montalbanais ce protestantisme a-t-il progressivement disparu ? Et surtout pourquoi aujourd ‘hui certains haut-quercynois ignorent-ils avoir eu des ancêtres huguenots ?
Grâce à la documentation de la bibliothèque d ‘Histoire Protestante à Paris, des Archives Nationales, départementales et diocésaines, Françoise Auricoste, aidée par Paulette Aupoix à Cahors a pu retrouver la vie religieuse et quotidienne, les professions de ces huguenots haut-quercynois, leur lutte pour conserver leurs temples, leurs cimetières, leurs écoles. Minées par la pauvreté, harcelées par la répression royale, face au renouveau et à la reconquête catholiques impulsés par l ‘évêque Alain de Solminihac et le curé Laborie les petites communautés disparaissent peu à peu avec les abjurations et les fuites vers les pays du refuge, surtout les cantons suisses et les états allemands.
Cette histoire reste très vivante avec l ‘évocation de destins individuels, l ‘errance en Europe, les départs vers l ‘Amérique du Nord, le négoce du vin de Cahors au fond de la Prusse orientale.
L ‘ouvrage se termine par l ‘étude de l ‘évangélisation réformée fin XIXème siècle dans les bourgs gourdonnais de Concores, la Mothe-Fenelon, Saint-Cirq-Madelon.
437 pages dont 110 consacrées aux listes de pasteurs, de familles protestantes d ‘émigrants et de Nouveaux Convertis avec de nombreuses précisions.
La photo de couverture représente le Temple du château de Cenevières construit en 1633.
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