Catégorie : CULTURE Page 2 of 8

Ma rencontre avec Louis Malle à Lugagnac dans le Lot par Michel Palis

En clin d’oeil au Festival de Cannes, nous publions cet article en hommage à l’un de nos grands du 7e art, amoureux du Quercy. Merci à Michel Palis, pour son autorisation à publier ce texte paru dans Actu.fr en 2014. Quant à l’illustration (sous licence Wikimedia Commons) elle fait référence à l’interview du réalisateur pour la sortie en salle de son film « Lacombe Lucien » tourné en partie dans le Lot (Figeac, Arcambal…)

Souvenirs de Michel Palis de sa rencontre avec le cinéaste Louis Malle dans sa propriété lotoise du Coual.

Au cours des années 70, le hasard des circonstances m’offrait le plaisir d’être reçu par le cinéaste Louis Malle dans sa propriété lotoise du Coual, à proximité du village de Lugagnac.

Nostalgies automnales

Mon interlocuteur avait toujours eu la certitude d’aimer le Quercy.

Son univers préféré était le causse de Lugagnac, parce que c’était, selon lui, le monde du silence qui était le culte même de son inspiration. Lorsque nous revenons aujourd’hui au Coual, dans la grisaille de novembre, le même silence nous attend, plus fort que l’enfer du vent dans les yeuses, plus angoissant que les solitudes moutonnées de genévriers, à l’heure de l’angélus. Le plus incroyable, c’est que Louis Malle était un poète méconnu du grand public. L’on sentait, chez lui, un amour vrai du pittoresque, et peut-être plus spécialement du singulier, voire même de l’occultisme. Le mélange de sensibilité romanesque et des douleurs de l’esprit caractérisaient la plupart de ses films : Les Amants, Ascenseur pour l’échafaud, Le souffle au cœur, Lacombe Lucien…Par une aisance prodigieuse, Louis Malle aimait à « briller », et il y parvenait aisément, car il était ardent et plein d’un esprit qu’il cultivait en l’exerçant sans cesse, à des petits tours de force. Le paradoxe l’attirait. Il le maniait avec acrobatie et je ne serai pas loin de croire qu’il y avait deux identités en Louis Malle : le professionnel du cinéma à New York et le poète lyrique du Quercy. Tout cela se ressentait par le jeu naturel d’un esprit spontané. En novembre 1975, en compagnie de Louis Malle et de l’actrice Alexandra Stewart, nous avions longuement disserté sur les légendes inquiétantes de maritornes et de sorcières à Laramière, les lieux maudits et les pierres cabalistiques à Lantouy ou à Saint-Jean de Laur, les tours templières d’Estrabols livrées à l’abandon, les coutumes et traditions pratiquées par les anciens de Vidaillac contre le mauvais sort… jusqu’à ranimer par nos propos, l’âme palpitante des gardiens de griffons. L’ensemble de notre entretien fut publié dans les magazines du centre de la France. C’était mon « premier papier » de correspondant de presse. Quelques temps plus tard, la sortie de son film « Black Moon » crachait la haine diabolique d’un monde abandonné par Dieu, livré aux démences de la déraison. Comme si les voyants, prophètes et sages, ou même prédicateurs, fantômes des mondes perdus de Lugagnac, lassés par la décadence terrestre, attendaient inexorablement le châtiment suprême pour l’humanité entière.Louis Malle croyait fermement que sa maison était bâtie sur un lieu sacré : le Coual, le cri du corbeau, « l’Oiseau Dieu » des Ligures, où nul être n’a de droits contre la divinité ancestrale. Nous avions constaté que tous les endroits mégalithiques de cette partie du Quercy avaient été occupés par des demeures templières, édifiées sur des sites présentant d’importants courants telluriques. Nous n’eussions pas élucidé tous les mystères des lieux étranges, aux préfixes « lug » et aux collines dénommées « Saint Bernard », nous eussions l’impression de ne pas nous affranchir des secrets de l’Histoire quercynoise.Ces lointains souvenirs de mes vingt ans, en compagnie de Louis Malle, me paraissent à l’instant si intenses, qu’ils demeurent impérissables. Mis en confiance, le maître de céans du Coual me livrait souvent son attachement presque viscéral avec les paysages de Lugagnac, en donnant plus encore une dimension attendrissante de sérénité et de complicité dans sa parole, comme le plus grand des peintres charmé par le modèle de sa toile.« L’enseignement le plus naturel vient de la terre : sinon, je serais mordu et usé de mille manières et en mille endroits par la superficialité des gens. Il y a toujours mieux à apprendre que de se laisser vivre : l’obscure puissance de ce pays m’attire, me passionne, me libère du doute de l’existence »…Chez Louis Malle, l’humilité et la sagesse étaient liées à son savoir.

À sa mémoire

Le cinéaste trouvait un nouveau décor dans chaque film sans pour autant sortir du périmètre délimité de ses hantises : le ring tragique de l’humanité où le bonheur qui n’atteint pas son destinataire retourne comme un boomerang à l’envoyeur. Son Lion d’Or, au Festival de Venise, en 1987, fut la suprême récompense pour le film primé Au revoir les enfants, chef-d’œuvre de civisme et d’espoir, afin de ne plus voir des enfants souffrir du racisme, de la haine, de la persécution. Ce thème est toujours d’actualité dans la conscience humaine. Il faut bien constater qu’un scénario de Louis Malle est détournement (symbolique et étymologique) d’une réalité anéantie le temps de sa durée, tantôt plaisirs et atrocités, scandales et sacrilèges, tantôt fractures de l’ordre subi journellement. Il y avait une part de cruauté dans sa philosophie pour mieux nous faire saisir les perversions de toutes les dictatures.Le cinéma était l’enseigne de sa pensée. Face à la pesanteur d’une société qui, de l’être, n’a guère plus que la force fragile du paraître, un paraître rongé par une irrépressible déperdition d’être, qui s’étale pitoyablement sur les pavés de l’absolue détresse.

Illustration : Wikimedia Commons

Sources Mon Actu.

Biographie de Louis Malle (Wikipedia)

Exposition destins brisés Cahors, la prévôté, place Chapou

Festival ESCAMBIS 2024

Le Festival ESCAMBIS 2024 aura lieu les 24, 25 et 26 mai. Vous trouverez une présentation et le programme ci-dessous. Au plaisir de vous retrouver très nombreux pour cette 9ème édition !

Le Festival Escambis, organisé par l’Association AQUÍ L’ÒC, a pour but de faciliter les échanges, les rencontres d’où le nom Escambis, entre les intervenants et la population. Il a la particularité de s’adresser à un large public : ceux qui parlent occitan ou pas, ceux qui sont d’ici ou pas… Tradition et modernité se conjugueront pour faire découvrir et partager cette culture et cette langue. La programmation se veut la plus large possible pour que jeunes et moins jeunes se retrouvent dans des domaines aussi variés que la musique, le chant, la danse, l’artisanat, le sport, la littérature, le théâtre, la balade contée.

Le Festival Escambis est un festival original qui favorise la diversité culturelle sur un territoire qui ne demande qu’à s’enrichir. Sa force est de rassembler dans une ambiance conviviale et festive, dans la convivéncia, cet art de vivre ensemble. La 9ème édition se déroulera les 24, 25 et 26 mai prochains à Saint-Céré, Bannes et Saint-Jean Lagineste.

PROGRAMME DU FESTIVAL ESCAMBIS

LES 24, 25 et 26 MAI 2023

Vendredi 24 mai à Saint-Céré

Toute la journée à la Maison des Associations, quai Auguste Salesse : RASSEMBLEMENT SCOLAIRE OCCITAN.

Le matin : chants, comptines, danses, saynètes par tous les élèves qui apprennent cette langue.

L’après-midi : restitution d’un projet « Électro-Trad » par les collégiens et François DUMEAUX suivie d’un mini-concert par ce musicien.

Entrée gratuite et ouverte à tous.

À 21h, à l’Auditorium, avenue Delbos : concert avec Séverine BONNIN qui associe à merveille la musique rock à la langue occitane.

Séverine BONNIN et le chant ne font qu’un depuis toujours. Sa voix dans la nuit éclaire la route perdue de ceux qui ont encore soif d’amour et de justice. Ouvrant sa main à toutes les tendresses et générosités, elle sait aussi serrer les poings contre tout ce qui va sans coeur, aveuglé de gain et de domination. Séverine chante ses émotions avec délicatesse mais rugit également avec grâce et puissance tous ses engagements et ses convictions. Dans son nouvel album « Flama de libertat », elle porte des messages forts sur la nature, la révolte et l’injustice, l’engagement culturel, des thèmes qui lui tiennent particulièrement à coeur. Une artiste à découvrir qui chante aussi en corse et en français.

Tarifs : 10 euros / 8 euros pour les adhérents et – de 18 ans / Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans.

Buvette. Stand de livres et de produits culturels occitans.

Samedi 25 maide 9h30 à 18h, dans le petit village de Bannes, sur la place de la mairie, entre Saint-Céré et Lacapelle-Marival, des artisans et producteurs locaux seront présents pour faire connaître leurs savoir-faire et faire découvrir leurs produits de qualité. Emplacement gratuit. Expo photos et cartes postales anciennes bilingue. Vieux outils. Jeux en bois pour petits et grands. Buvette / Stand de livres et de produits culturels occitans.

10h30 : rencontre avec des locuteurs de langue maternelle occitane de Bannes et des alentours qui évoqueront les moulins, les fours, les lieux-dits avec la projection d’un diaporama photos. Animation gratuite.

 

12h – 13h : restauration rapide si possible sur réservation.  Plateau repas. Tarif : 10 euros.

15h, à l’église : concert avec Eric FRAJ et Morgan ASTRUC.

Eric FRAJ chante depuis 50 ans en occitan, catalan, espagnol, et français. Il compte à son actif une dizaine de créations de spectacles, une quinzaine de disques et trois livres, mais surtout des centaines de concerts en France (Occitanie, Pays Basque, Corse, Bretagne, Paris…) et ailleurs (Casablanca, Barcelone, Valence, Madrid, Göttingen). Petit-fils d’un immigré valencien, il exprime par son art son goût de la pluralité et son engagement pour la fraternité humaine. Eric Fraj sera accompagné par le musicien professionnel de grand talent Morgan ASTRUC, à la guitare. Participation libre au chapeau.

À partir de 16h30 : remise des prix du Concours d’écriture Pierre Brayac, par catégorie.

C’est la 4ème année qu’AQUÍ L’ÒC organise ce concours d’écriture en occitan. Gratuit et ouvert à tous, il compte 4 catégories : élémentaires, collégiens, lycéens, adultes et les productions peuvent être individuelles ou collectives. Cette année, l’Association a choisi une lettre dont le thème pouvait être demander un service ou porter une réclamation, s’adresser à un membre de sa famille ou à un ami dans un contexte triste ou joyeux. Entrée gratuite.

18h : inauguration du Festival et apéritif chanté.

19h-19h30 : repas sur réservations avant le 17 mai.

Buffet froid avec plusieurs salades et viandes  Salade verte et cabécou ou cantal Tarte aux pommes Vin et café compris Tarifs : 20 euros pour adultes / 10 euros pour enfants Repas + concert-bal : 25 euros pour adultes / 20 euros pour adhérents (concert-bal gratuit).

À partir de 21h, à la salle des fêtes : concert-balèti avec les formations LO GAT et SOUCHES qui vous feront danser pendant des heures !

Tarifs : 10 euros pour adultes / 5 euros pour les adhérents ou moins de 18 ans. Gratuit pour les enfants.

LO GAT est composé de Mélanie BRELAUD au violon, hardingfele, chant et de Julien CASANOVAS au violon et à la mandoline. À travers son bal, il explore le répertoire du Quercy, de Gascogne et d’Auvergne en laissant une porte ouverte vers la Suède, l’Irlande et les musiques d’Amérique du nord. C’est un voyage entre des collectages retravaillés pour un duo de cordes, et des compositions aux influences scandinaves.

SOUCHES est composé de Léonie CHEVALAZ à la cornemuse, pieds, chant et de Charles POUYSÉGUR à l’accordéon diatonique. Musiques à danser du Massif Central et Centre-France, ces deux jeunes passionnés vont vous faire bouger sur la musique de leurs racines. Du trad pur Souches, à consommer sans modération !

Dimanche 26 mai, à la salle des fêtes de Saint-Jean Lagineste, près de Saint-Céré.
10h30 : Assemblée Générale de l’Institut d’Études Occitanes du Lot.
12h30 : repas sur réservation avant le 17 mai.

Tarif : 15 euros.

14h30 : animation bilingue sur la vie et l’oeuvre du poète quercynois Enric Caire par AQUÍ L’ÒC.

Jean-Jacques DELMAS et Stéphane CLERC vous proposent des récits, des lectures théâtralisées, des chansons et de la musique avec une projection de photos, en préambule de la sortie d’un livre « Enric Caire, Òbra poëtica complèta » par les Éditions de l’IEO du Lot.

16h30 : danses folkloriques avec LE TRAÏTOU DU SÉGALA.

LE TRAÏTOU DU SÉGALA a vu le jour en 1987 sur les communes de Sainte-Colombe et Labathude, sur le canton de Lacapelle-Marival. Le mot traïtou désigne le nom que le berger donnait à son chien. Le mot Ségala vient de seigle, céréale autrefois cultivée sur ces terres peu fertiles. Ce groupe de folklore lotois compte des musiciens, des couples de danseurs et un animateur.

Tarifs après-midi : 10 euros pour adultes / 5 euros pour les adhérents ou moins de 18 ans / Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans. Buvette sur place. Stand de livres et de produits culturels occitans.
Partenaires du Festival Escambis – Région Occitanie-Pyrénées Méditerranée  – Communauté de communes Cauvaldor  – IEO 46 et Département du Lot  – Mairies de Saint-Céré, Bannes et Saint-Jean Lagineste  – Office du Tourisme de la Vallée de la Dordogne – Jornalet.com, lo quotidian occitan d’informacions – La radio Décibel FM  – Le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées

Courriel : asso.aquiloc@gmail.com

Expo Annie Patelli

t

L’Université pour tous Cahors-Quercy clôt la saison en beauté

Remarquablement installée dans le paysage culturel lotois, l’UPTC – qui a fêté l’an dernier ses 5 années d’existence – propose pour le dernier trimestre de l’année 2023-2024 une série de conférences toutes plus intéressantes les unes que les autres. Les Lotois ont ainsi la chance de pouvoir bénéficier de tous ces apports de connaissances et de réflexions dispensés par de très bons spécialistes dans tous les domaines du champ des savoirs…

Forte de 350 adhérents, l’UPTC a réuni en moyenne plus de 70 auditeurs lors de chacune des 35 conférences organisées depuis octobre dernier, ce qui fait au total 2442 participations.
Après une séance publique, qui s’est tenue le 2 avril, consacrée au dérèglement climatique forcé à l’œuvre depuis le début de l’ère industrielle au milieu du XIXe siècle, le programme de la fin de l’année universitaire s’est poursuivi avec une incursion dans l’histoire de l’art, en partenariat avec la Société des Etudes du Lot, autour du séjour du peintre André Derain dans le Lot en 1912. Toujours en avril, après les vacances de Pâques, la littérature sera abordée au travers d’une comédienne mythique, Sarah Bernhardt, et le voyage extraordinaire de l’obélisque de la place parisienne de la Concorde permettra de se pencher sur l’histoire du Moyen-Orient. Une conférence sur la situation économique et financière mondiale permettra d’éclairer les enjeux européens et la nécessité de refonder le projet d’une Europe unie et solidaire.
En mai, du fait de nombreuses fins de semaine fériées, les conférences s‘espaceront mais permettront de mieux connaître les miniatures persanes, art délicat s’il en fut. La saison s’achèvera avec la présentation d’une personnalité forte et, finalement mal connue, la militante socialiste puis communiste allemande Rosa Luxemburg, l’une des rares théoriciennes marxistes du début du XXe siècle.
Et fin juin, la conférence sur Derain sera redonnée à Vers pour les Versois en priorité, et aussi pour celles et ceux qui l’auront manquée à Cahors.

La programmation ainsi que les lieux étant susceptibles de modifications, consulter auparavant le site Internet de l’UPTC : https://uptc-cahors.org.
Les conférences de l’UPTC sont gratuites pour les adhérents et il est demandé 5 euros aux non-adhérents.

L’UPTC est partenaire de Quercy net

Faites votre marché en musique ; Les concerts du marché reprennent !!

– Les concerts du marché reprennent à partir du samedi 6 avril 2024 – 

Avec la complicité de la paroisse Saint-Etienne de Cahors, « l’Association des Amis de l’Orgue de la Cathédrale de Cahors » a, pour le 14e année consécutive, organisé un série de petits concerts ou chant, musique ancienne, orgue, flûtes, violon et autres instruments qui s’alterneront pour le plus grand plaisir des visiteurs du marché.
Les quatre premiers concerts se dérouleront sous forme de « concerts commentés » sur le thème de la musique française du XVIIe et XVIIIe siècles. Nul besoin d’être capable de lire une partition, d’avoir une grande connaissance des formes musicales ! votre curiosité suffit amplement.
Chaque samedi de 11 h à 11 h 30 vous pouvez vous poser un instant dans la cathédrale pour profiter de ces moments de détente musicale. Les « concerts du marché » commencent à 11 heure précises et sont gratuits.

Détails de chaque concert du marché
sur le site des Amis de l’Orgue de la Cathédrale en cliquant CE LIEN

L’association des Amis de l’Orgue de la cathédrale de Cahors est partenaire de Quercy net

Les croix wisigothiques de Graule-Basse à Carlucet, de Saint-Projet et de Rocamadour

Un texte proposé par Jacqueline Bazalgue, Docteur en études romanes

Notre rencontre avec la croix de Graule-Basse à Carlucet se situe en 1991 dans le cadre d’une préparation au colloque de Rocamadour sur L’Image du pèlerin au Moyen-Age et sous l’ancien Régime. Nous recherchions alors sur le terrain, les divers chemins roumieux conduisant à ces sanctuaires et donc celui qui, remontant de Salviac (église consacrée à Saint Jacques le Majeur), passant par Gourdon et Saint-Projet, allait rejoindre l’Hôpital Saint-Jacques le Majeur à Rocamadour.

Aucune travail de localisation n’avait été fait sur ce chemin. Aucune étude n’avait été consacrée à la croix de Graule-Basse surplombant la vallée de la Dame, à quelques encablures de l’actuelle D39. Complète, elle comporte une pierre oblongue suspendue à chaque bras. La croix située sur la place de Saint-Projet est dépourvue de ses ornements mais les trous de fixation sont toujours visibles.

Ces croix ont été sculptées au XVIIIe siècle, vers 1788, par Armand Salesse, un maçon d’Auzac, très vraisemblablement d’après des modèles anciens. Après une première approche publiée en 1992 nous signalions en 1994 cette croix parmi les éléments menacés par l’un des tracés de la future autoroute A20.

Le fût présente de bas en haut la pomme, le serpent tête en bas (le mal), suivi d’un cœur (l’amour qui en triomphe), de deux tibias, d’un crâne (l’homme ancien), et du Christ crucifié. Le tout surmonté d’une couronne de gloire ayant en son centre une colombe et, enfin, le titulus INRI. Nous fîmes alors part, dans Quercy-Recherche, de nos interrogations sur le sens de ces deux pendentifs : représentent-ils les deux larrons, le poids des péchés du monde, la Vierge et Saint Jean ?

Peu après nous eûmes en mains les travaux de J.M. Fernandez Pajares consacrés à la Croix d’Oviedo dite aussi Croix des Anges dans des enluminures de manuscrits. La caractéristique commune à toutes les croix étudiées est la présence des lettres grecques alpha et oméga suspendues à leurs bras. Aussi, avant même d’avoir rencontré la mention d’une Croix dels Angels dans un cadastre de Rocamadour du XVIIe siècle, nous avions pu faire, grâce à ces travaux universitaires, le rapprochement entre la croix de Graule-Basse, celle de Saint-Projet et la Croix des anges.

La célèbre croix d’Oviedo, est un bijou porté par Alphonse II le Chaste, roi des Asturies de 791 à 842 et qui se voulait, selon Yves Bonnaz, successeur des rois wisigoths de Tolède soutenus par l’Église. Cette croix participe sur le Camino aux récits légendaires de la victoire des troupes chrétiennes encadrées par des Wisigoths sur les musulmans. A partir de la victoire de Cavadonga la Cruz de Oviedo, appelée aussi Cruz de los Angeles, Croix des Anges, va s’implanter le long des chemins de la Reconquista et de Saint Jacques Matamoros présenté comme un héros.

Le Trésor de la Camara Santa à Oviedo renferme une croix donnée en 808 par Alphonse II le Chaste. On remarque les anciennes fixations des symboles du commencement et de la fin. De part et d’autre du pied de la croix, un ange a été ajouté.

Les travaux de Robert Favreau rappellent qu’en 711 le roi Rodrigue de Tolède a été « le dernier roi des Goths ». « Mais c’est à partir d’Alphonse II le Grand ou le Chaste (791-842) que va se développer l’emploi systématique par la monarchie asturienne de la croix pattée aux branches de laquelle sont attachés par des chaînettes l’alpha et l’oméga qu’on appellera dès lors croix d’Oviedo. Cette croix devint précisément alors le symbole d’une monarchie asturienne, consciente d’être l’héritière légitime de la monarchie qui régnait en Espagne avant l’invasion arabe. Alphonse II, dit la chronique d’Abelda, « établit à Oviedo l’ordre des Goths tout entier, tel qu’il avait existé à Tolède, tant dans l’Église qu’au Palais ». « Mais le modèle par excellence de la « croix d’Oviedo » est évidemment la croix dite des Anges qu’Alphonse II fit exécuter en 808 pour l’église Saint-Sauveur, cathédrale du nouveau siège épiscopal érigé à Oviedo ».

La Cruz de Oviedo apparaît dès le IXe siècle dans des miniatures ornant la première page de nombreux manuscrits. Nos travaux publiés dans les Actes du Colloque consacré à Uc de Saint-Circ en 1999 puis dans l’Encyclopédie Bonneton, ont bénéficié de ces informations.

Une « Croix dels Angels » attestée à Rocamadour en 1659

Il existait à Rocamadour une croix, aujourd’hui disparue, reliée directement au roi Alphonse II puisqu’elle porte le nom de Croix dels Angels. Elle confirme l’existence de croix wisigothes dans le Lot et figure à plusieurs reprises sur le Cadastre de Rocamadour de 1659 dans des confronts: « confronte terre de monsieur Chourini, avec chemin qui va de la croix dels angelz à la Fage… » ; « terre à la Clarzie, confronte avec le chemin allant de la Croix dels angelz à la Fage… » ; «Plantier à la croix dels Angels confronte avec chemin qui dessert la fontaine de Notre Dame avec rocher dudit tènement… ».

Nous ne connaissons pas l’apparence de cette croix disparue. Celle-ci n’aurait, du reste, peut-être pas été comprise. Mais la transmission écrite de son nom, croix dels angels, bien connu des spécialistes, perdure et ne laissek aucun doute sur sa dimension historique. Aussi avons-nous intégré ce célèbre toponyme dans notre travail sur les lieux-dits de Carlucet en 2017 dans la revue Racines.

La dénomination Croix dels Angels clairement établie dans le Cadastre de Rocamadour montre que celle-ci n’était pas inconnue dans le diocèse de Cahors. Sa localisation, tout comme celle de Graule-Basse, se situe dans le canton de Gramat.

De nombreux sujets de recherche inédits concernant Rocamadour et son secteur sont toujours envisageables. Il reste à retrouver dans les textes et sur le terrain si d’autres Croix des Anges, disparues ou toujours en place, ont laissé des traces dans le diocèse de Cahors.

La croix aux pierres oblongues de Carlucet et sa jumelle de Saint-Projet, sculptées par Armand Salesse, sont bien d’origine wisigothique. Le point de départ est un modèle byzantin aboutissant au bijou porté par Alphonse II le Chaste, roi des Asturies, qui se voulait continuateur des Goths, puis à la Croix d’Oviedo et à la Croix des Anges. Voir les travaux universitaires cités en bibliographie.

Il est logique de retrouver ces croix à haute signification historique- la croix victorieuse, victoire de la chrétienté- sur les chemins empruntés par les pèlerins de Saint Jacques avant la présence des routes créées au XIXe siècle.

Il existe, dans le Lot, une croix de modèle comparable comportant une substitution très originale des pendentifs. D’autres nous ont été signalés sur la Via Tolosana et à Solosancho, balisant elles aussi, le Chemin de Saint-Jacques.

De même origine wisigothique est la croix occitane appelée aussi, entre autres, Croix de Pise.

Jacqueline Bazalgues

BIBLIOGRAPHIE

Classement par ordre d’apparition dans le texte.

L’Image du pèlerin au Moyen Age et sous l’Ancien Régime, Colloque international sous la direction de Pierre-André Sigal, Rocamadour, 30 sept.-3 oct. 1993. Les Amis de Rocamadour : Actes du colloque, 1994. Nous avons alors communiqué ces itinéraires à M. René de la Coste Messelière, président de la Société des Amis de Saint-Jacques qui a bien voulu reprendre le tracé de nos itinéraires dans sa présentation (p 396).

Bazalgues, Jacqueline : Autour de Rocamadour. Des chemins de l’Ouysse aux chemins de Saint-Jacques. Amis de Rocamadour : Annales, 1992, n°1.

Bazalgues, jacqueline : Quelques sites menacés par l’implantation de l’autoroute A20 entre Labastide-Murat et la vallée de la Dame. Cahors : QuercyRecherche, 1994, n° 75.

Fernandez Pajares, Jose Maria : La Cruz de los Angeles en la miniatura espanola. Oviedo : Boletin del Instituto de Estudios Asturianos, 1969, n° 67, pp 281-304.

Bonnaz, Yves : Divers aspects de la continuité wisigothique de la monarchie asturienne. In :

Mélanges de la Casa de Velázquez, 1976, t. 12.

Favreau, Robert: La « croix victorieuse » des rois des Asturies (VIIIe-Xe siècles). Inscriptions et communication du pouvoir. In : L’écriture publique du pouvoir (en ligne). Pessac, Ausonius Éditions, 2005.

Bazalgues, Jacqueline : Fontaines et légendes sur les chemins de Sainte Marie et de Saint Jacques autour de Rocamadour. Actes du 13e colloque Croyances populaires, conjurations, superstitions. Le Cap d’Agde, 14 juin 1997. Montpellier : Centre d’Études et de Recherches Catalanes de l’Université Paul Valéry et Association pour la Promotion des Archives d’Agde, 1998.

Bazalgues, Jacqueline : Sur les traces du troubadour Uc de Saint-Circ à Saint-Cyr d’Alzou, Rocamadour et Montpellier. In : Uc de Saint-Circ et son temps. Actes du Colloque de Thégra. Édition Thégra Animation et C.N.R.S., 1999.

Bazalgues, Jacqueline : Pèlerinages et croyances populaires. Encyclopédie Lot. Paris : Bonneton, 2000.

Cadastre de la Commune de Rocamadour, 1659. Livre Terrier servant de base à l’imposition.

Bazalgues, Jacqueline : Une « Croix des Anges » à Rocamadour. De « la Croix d’Oviedo »

A « la Croix des Anges ». Alvignac : Racines. Hors-série L’Alzou, 2001.

Bazalgues, jacqueline et Gaston : Itinéraires roumieux autour de Rocamadour. Alvignac : Racines, 2016, n° 21. Suite à la conférence du 26 novembre.

Philosophie : Le jeu et ses enjeux

Conférence  proposée par l’UPTC, mardi 27 février de 14h30 à 16h30 au Centre Universitaire Maurice Faure

Il peut paraître étrange de choisir le jeu comme objet d’étude. En effet, la philosophie est considérée comme une affaire éminemment sérieuse, tandis que le jeu est souvent réduit à un délassement futile. Pourtant, en parcourant les textes de la tradition, on constate que la philosophie a toujours accordé un grand intérêt au jeu. Parmi les objets majeurs de la pensée (le temps, l’amour, l’existence, la mort, par exemple), le jeu reste également une préoccupation essentielle, digne d’attention. Depuis son apparition, dans l’Antiquité grecque, la philosophie ne cesse de s’intéresser au jeu.

Il s’agira d’abord de comprendre pourquoi les philosophes se sont intéressés au jeu, de l’Antiquité jusqu’à nos jours. Autrement dit, qu’est-ce que le jeu ? quelle est sa nature et quelles sont ses finalités ?

Ensuite, il faudra démêler les rapports que le jeu entretient avec des termes qu’on lui oppose sans cesse (la vie, le travail, le sérieux, la réalité), qu’on lui associe (la liberté, l’amusement, le « monde ludique ») ou encore avec ses modalités (jeu d’enfant et jeu d’adulte). Cela devrait permettre de mettre en lumière ses dangers, les pathologies du jeu, c’est-à-dire la dépendance du joueur au jeu et la confusion des mondes « réel » et « ludique ».

Enfin, il conviendra d’examiner le fondement du jeu et l’étroite relation que le jeu entretient avec la pensée.

Intervenant  Bernard BENIT : Docteur en philosophie (sujet de thèse : Deleuze. La pensée sans image, à Paris-Nanterre, publiée   en 2 volumes aux Éditions L’Harmattan en 2018).
Professeur de philosophie durant 10 ans en lycée (Seine et Marne), puis enseignant-formateur à Paris 12 Créteil (UPEC- ESPE) pendant 25 ans.
Intervenant à l’UPT Cahors et à l’UTL Prayssac.
Dernière publication : Deleuze. L’usage de l’art, 2022, L’Harmattan.

Tarif : gratuit pour les adhérents, 5 euros non-adhérents.

L’UPTC est partenaire de Quercy net

Echos de l’Assemblée Générale des Amis de la maison de La Paléo

Pour leur 4e AG, les amis de La Paléo ont choisi la belle salle municipale de Baladou ce samedi 13 janvier 2024.
Dans son rapport moral et d’activités, le Président Jean-Louis Thocaven, a développé un bilan très positif de l’orientation prise voilà 1 an d’aller à la rencontre des habitants du territoire de Cauvaldor pour faire connaître le projet de Maison de La Paléo et diffuser des connaissances sur l’environnement préhistorique.
– 4 conférences : Lachapelle-Auzac sur les fossiles des phosphatières du causse de Limogne, Payrac sur les dernières découvertes paléontologiques du causse de Gramat, Martel sur l’ours des cavernes, Souillac sur la lionne des cavernes. 250 participants réunis autour des scientifiques impliqués dans le projet de La Paléo : Thierry Pélissier, Jean-Christophe Castel, Michel Philippe et Françis Duranthon. Ces conférences ont fait parlé de La Paléo dans la presse et les radios locales et régionales, les agendas de manifestations culturelles et à travers les relais du réseau associatif.
– Ce sont des rencontres avec les associations d’archéologie du territoire de Cauvaldor, des visites d’observation dans 2 musées, des liens avec le service culture de Cauvaldor, le lancement d’une campagne de dons participatifs sur Ulule.
– L’année 2023 s’est clôturée avec 21 cotisants et 186 membres au groupe FB
Les perspectives 2024 :
– des visites de sites pour les adhérents aux Eyzies et muséum de Toulouse
– l’écriture d’un livre « La paléontologie des causses de Martel et Gramat »
– la réalisation d’une valise pédagogique d’animation
– 5 conférences en mars, avril, juin, septembre, octobre
– le montage d’une exposition itinérante « La lionne revient »
– le projet de La Paléo virtuelle sur le net
Le Trésorier Philippe Barrat a présenté le bilan financier ainsi que le budget prévisionnel 2024. Les finances sont saines avec l’espoir de concrétiser la réalisation de « l’étude de définition du projet scientifique et culturel » par une muséographe
Tous les sujets à l’ordre du jour ont été débattus puis approuvés. Un Conseil d’Administration a été élu : JL Thocaven, Ph Barrat, G Aubertin, M Esperet.

Illustration : fémur de bison

Les amis de la maison de La Paléo 46200 souillac, contact 06 85 84 13 30

Décès de l’historien Jacques Baynac

L’historien, romancier et scénariste Jacques Baynac est décédé à l’âge de 84 ans, le jeudi 4 janvier 2024 à Cahors dans le Lot.
Fils d’un résistant du Lot, insoumis à la guerre d’Algérie, passé dans la clandestinité, le militant de l’ultragauche avait déjà eu mille vies avant d’être amnistié en 1964. Devenu l’un des spécialistes de la révolution russe, il se consacrait depuis plus de 30 ans à Jean-Moulin et plus particulièrement à son arrestation, le 21 juin 1943, à Caluire.

Source La Dépêche du Midi 12 janvier 2024 (texte et illustration)

Infos complémentaires Wikipedia

Collège Jean-Jacques Faurie : inauguration d’une plaque et d’une exposition Jacques Chapou

À l’occasion de l’inauguration de la plaque « Jacques Chapou », le collège Jean-Jacques Faurie (commune de Montcuq-en-Quercy-blanc) accueillait son arrière-petite-fille, Sarah Chabert, qui représentait Françoise Chapou, fille du professeur résistant. Cette plaque a été restaurée grâce au soutien financier de la municipalité et du département ; également du Souvenir Français

Elèves du collège

Cette inauguration était aussi l’occasion d’accueillir une exposition consacrée à ce héros de la résistance visible jusqu’au 20 novembre (exposition dont M. Hervé Thiébaut, président du comité local du Souvenir Français est la cheville ouvrière.) Sarah Chabert a rappelé l’utilité de « transmettre cette mémoire aux jeunes générations ». Car « il est important de se souvenir que des femmes et des hommes », partageant une conviction commune, refusant l’inacceptable, « ont fait le choix de résister quel qu’en soit le prix ».

Allocution de M. Thiébaut entouré des deux porte drapeau ainsi que de M. Gille, principal du collège

Lors de sa première, prise de parole, M. Hervé Thiébaut a évoqué l’historique du Souvenir Français. association mémorielle, créée en 1872. Le comité de Montcuq, actif depuis 2015, a fait appel à la jeune génération montcuquoise, pour rejoindre le comité, en tant qu’adhérent, ou de remplir la mission emblématique, et honorable de Porte Drapeau. Passeur de mémoire, il a évoqué le travail considérable du Musée de la Résistance, de la Déportation et de la Libération du Lot, de la Maison du Patrimoine, et de Sarah Chabert, dont on peut prendre connaissance de son intervention ci-dessous.

Sarah Chabert

Au nom de ma grand-mère, Françoise Chapou qui aurait dû se trouver à ma place aujourd’hui, et qui serait sans doute très émue d’évoquer ici ses souvenirs devant vous, je tiens d’abord à remercier celles et ceux qui ont participé à la restauration de la plaque, notamment la municipalité de Montcuq, Le Souvenir Français, et bien sûr Hervé Thiébaut qui travaille sans relâche pour faire vivre le souvenir de la Résistance à Montcuq.
Je tiens également à remercier ceux qui ont permis la réalisation de l’exposition Jean-Jacques Chapou, la municipalité de Cahors, les responsables du Musée de la Résistance, de la Déportation et de la Libération, dont Emmanuel Carrère et Jean-Luc Couderc, son secrétaire bénévole, toujours par monts et par vaux ! sans oublier bien sûr, Louise Manciet, la jeune archiviste avec laquelle j’ai eu le plaisir de travailler sur cette exposition.
On peut se poser la question au sujet de cet événement. Pourquoi se souvenir de Jean-Jacques Chapou et transmettre cette mémoire aux jeunes générations ?
Un élément de réponse que l’on peut avancer est que Jean-Jacques Chapou était un homme de rassemblement, porteur d’un immense espoir. Au cours des différentes étapes dans son parcours dans la Résistance, il a su fédérer autour de lui, des hommes et des femmes très différents les uns des autres mais qui partageaient néanmoins une conviction commune :

On ne peut pas accepter l’inacceptable.

Jean-Jacques Chapou a été exemplaire et n’a jamais chercher à échapper à ses responsabilités. Mais, au-delà de Jean-Jacques Chapou, c’est le courage de femmes et d’hommes qui ont résisté à l’oppression, au cynisme et à la lâcheté et à une foule d’individus que nous abhorrons aujourd’hui.
Sans ces femmes et ces hommes, on ne reparleraient pas de Jean-Jacques Chapou. Aussi es-il important de se souvenir que celles et ceux qui ont fait le choix de résister, quel qu’en soit le prix.
A l’heure où nous faisons face aux incertitudes et aux soupçons, leur courage et l’esprit de tolérance qui animait Jean-Jacques Chapou peuvent nous inspirer.

On peut retrouver sur Quercy net plusieurs articles consacrés à Jacques Chapou
ainsi qu’aux faits de résistance dans le Lot

Journée Marguerite Moreno

Si le lieu « La Source bleue » est associé à jamais à la grande actrice, icône du monde théâtral mais également cinématographique, il manquait à Touzac, sa commune de résidence, un lien « officiel ».

C’est désormais chose faite avec la présentation de cette plaque en présence des élus, de la famille Delande-Moréno, des amis du cinéma et des participants à la 6e journée dédiée à Marguerite avec la conférence donnée par Claire Delannoy, fille du cinéaste.

Ce rendez-vous organisé par Cinéphilot (Patrick Cazals et Bernard Maupou) a permis de visionner un documentaire évoquant les liens entre le réalisateur Jean Delannoy avec les actrices et acteurs qui se sont succédés dans ses 60 films.

La journée a été clôturée avec le premier film réalisé en 1933 par Jean Delannoy « Paris-Deauville », projeté au cinéma Louis Malle.

Une belle rencontre ponctuée de témoignages émouvants évoqués par  la fille de Jean Delannoy.
A noter qu’un musée lui est consacré dans la ville de Bueil, tenu par sa fille Claire. Il résume sa carrière et toutes ses collaborations autour d’expositions et de scénaries réhabilités.

L’ouvrage  de François Soustre, « Marguerite Moreno la parfaite amie de Colette », préfacée par  Anny Duperey est édité aux éditions « Mon Limousin ».

Photo : Gilles Chevriau ©, Quercy.net

 

Une escapade vers les Ségalas lotois et aveyronnais

En ce 16 octobre, beau dimanche d’automne, c’est une trentaine de membres de la Société des Études du Lot qui ont pris le chemin de l’Aveyron pour une sortie studieuse mais, néanmoins, récréative.

Le premier site visité fut le Musée de la mine Lucien Mazars à Aubin. Sous la conduite d’une guide particulièrement dynamique, ils ont pu avoir, exceptionnellement, accès à ce musée qui, habituellement fermé le dimanche, retrace, en diverses salles et mises en scène la vie de cette cité minière du bassin Aubin/Decazeville. Reconstitution d’un coup de grisou, visionnage de films des années cinquante, photographies et objets émouvants, commentaires judicieux, rien n’a manqué pour éveiller l’intérêt de cette visite.

La pause-déjeuner fut également prise dans l’Aveyron, au restaurant « Le Marronnier » à Saint-Julien de Piganiol, autour d’un repas roboratif et convivial, apprécié de tous les convives.

Le groupe s’est ensuite dirigé, par de petites routes, sinueuses à souhait, vers les terres lotoises du Ségala pour parvenir à Lentillac-Saint-Blaise, où, sous la conduite d’Abdellatif Mourchid, architecte en charge de sa réhabilitation, ils ont pu découvrir le château, édifice surprenant et promis à un bel avenir.

Propriété de M. Jean-Claude Jeanson, le célèbre « Maître pâtigoustier » lensois, qui, ayant découvert le village de Lentillac-Saint-Blaise et le château alors qu’il avait 7 ans et habitait la commune toute proche de Cuzac, chez sa grand-mère, venait souvent y jouer avec ses copains et eut un « coup de cœur » pour le site.

En 2019 il finit par l’acquérir et, depuis, des travaux de déblaiement puis de restauration ont été conduits par des entreprises locales, notamment celle de Fabien Paramelle, maçon/tailleur de pierre à Capdenac-le-Haut, qui a accompagné le groupe pour cette intéressante visite, apportant des précisions sur les techniques propres à sa propre activité.

Nul doute que l’aboutissement de ce projet, tourné vers la réhabilitation de ce lieu magique à destination du public (Café social, médiathèque, espace muséal …), selon le souhait de son propriétaire, sera un atout majeur pour le tissu local. Mais patience car le calendrier annoncé indique un délai de quatre années pour l’achèvement des travaux. A l’invitation de l’architecte, les membres de la Société des Études du Lot ont pris date pour 2025 afin de constater l’avancée des travaux.

Leur périple s’est poursuivi vers l’église de Lunan, toute proche, ouverte à leur attention par Mme Ercoli, maire de la commune. C’est un havre de paix qu’ils ont découvert (ou revu pour certains d’entre eux) permettant ainsi de clore une belle balade.

Texte de Jean-Michel Rivière et photo de Bruno Sabatier que nous remercions !

La Société des Etudes du Lot est partenaire de Quercy net

A paraître : le témoignage du dernier préfet du Lot nommé par le gouvernement de Vichy (mars-août 1944)

Cet ouvrage qui nous permet de vivre les 6 derniers mois qui ont précédés la Libération, est le récit du quotidien de Frédéric Empaytaz qui a dû gérer ses relations avec l’occupant, avec Vichy et avec la Résistance.

Ce texte, le témoignage de la vie d’un homme écrit pour sa famille, est présenté et commenté par son petit-fils Pascal Bouchard, journaliste et écrivain. Il nous en livre les clefs nous permettant de comprendre l’itinéraire d’un homme confronté aux instants les plus tragiques de son histoire, et de la nôtre.

Préface Marc Olivier Baruch, historien et spécialiste de la fonction publique sous le régime de Vichy.

Une iconographie composée à partir de photos et de documents d’époque, choisis au plus près de ce texte, apporte un éclairage sur :Retour ligne automatique
> les services préfectoraux et les représentants des services rattachés, les deux sous-préfets, les élus des principaux villages traversés par le préfet : Figeac, Saint-Céré, Gramat, Souillac, Puy-l’Evêque, Gourdon … mais également les parlementaires, les conseillers départementaux et les figures politiques du moment comme Anatole de Monzie dont le préfet nous fait partager leur long entretien.Retour ligne automatique
> l’occupant, la milice, les forces partisanes sans oublier les libérateurs qui franchiront, le 17 août 1944, l’imposant portail de la préfecture pour prendre les commandes du département.

250 pages couleur, dos carré collé, format 16 x 24 cmRetour ligne automatique
Parution prévue : 1er trimestre 2024Retour ligne automatique
Prix spécial de souscription : 25 € (au lieu de 30 € prix public) valable jusqu’au 25 novembre 2023

Plus d’information sur le site de l’éditeur en cliquant CE LIEN

L’UPTC dévoile son programme !

programme octobre

2023-2024 un programme toujours aussi diversifié, avec de nouvelles thématiques sociétales et environnementales

Nos adhérents retrouveront les grands domaines qu’ils apprécient De l’histoire des Balkans à la Sicile d’hier et d’aujourd’hui, l’histoire sera représentée, sans oublier celle des femmes au XIXème siècle et pendant les Années folles, tandis que l’on découvrira l’histoire des Insoumis du Poitou.

Au menu de l’histoire de l’art, il sera question de la peinture d’icône, des Etrusques, et du séjour d’André Derain dans le Lot.

Les premiers photographes lotois nous seront présentés, et on pourra revisiter le Requiem de Mozart. Colette et Shakespeare seront invités en littérature et en cette année du centenaire de sa mort, Sarah Bernhardt sera à l’honneur.

Nos philosophes débattront du jeu, de la lecture, de l’étrangeté à travers Magritte, de la notion de mal, d’écologie.

Notre ancrage dans l’histoire locale se déclinera à travers l’histoire de Carennac et de Saint- Cirq-Lapopie et dans le parcours d’un bagnard lotois à Saint-Laurent du Maroni.

La notion de frontières, des portes ou des murs, en ces temps troublés, sera en débat.

Enfin la prévention santé se portera sur les facteurs de risques du cancer et l’accompagnement du vieillissement afin de mieux s’en prémunir.

De nouvelles thématiques sociétales et environnementales D’écologie et d’environnement il sera question avec les défis de demain sur la question de l’eau, le dérèglement climatique forcé ou forçage anthropique sera la question posée par un spécialiste.

Paléontologie et géologie sont aussi au menu avec les crises de la vie de la Terre et les risques volcaniques.

Les questions sociétales seront abordées à travers les fake-news et la désinformation, le sens et la reconnaissance au travail.

Un économiste pourra aborder la question des inégalités reliée à la transition énergétique.

Dans le domaine de la bioéthique, des chercheurs développeront l’état de la question en matière de Procréation Médicalement Assistée, de recherche sur l’embryon, d’information génétique.

Enfin des contacts sont pris pour une conférence autour du conflit ukrainien et de la place de l’Ukraine en Europe.

Une année sportive Une histoire de l’équipe de rugby de Cahors, en présence d’un joueur, est prévue en 2024, après la Coupe du Monde de Rugby organisée cet automne et la place des femmes dans l’olympisme fera l’objet d’une conférence au printemps avant les Jeux Olympiques de Paris 2024.

L’organisation d’une journée inter-associative avec la Société des études du Lot et le Carrefour des sciences et des arts, le 2 décembre prochain, autour de la figure d’Armand Viré, un aventurier des sciences dans le Lot, illustre notre souci de travailler en partenariat avec les associations culturelles lotoises.

De même avec nos sœurs voisines, l’université populaire de Caussade et celle de Prayssac des partenariats se tissent par des échanges d’intervenants et de pratiques.

Nous aurons le plaisir en mai 2024 d’accueillir à Cahors la réunion annuelle du Comité Régional des Universités Populaires d’Occitanie qui coordonne les actions menées par les universités populaires de la Région Occitanie. La question de l’engagement et de la transmission de notre héritage associatif était au cœur de nos dernières rencontres.

Le programme détaillé des conférences organisées sur les 3 prochains mois est à consulter sur le site https://uptc-cahors.org/

L’UPTC est partenaire de Quercy net

Page 2 of 8

Fièrement propulsé par WordPress & Thème par Anders Norén