Catégorie : Histoire Page 3 of 8

Persee portail de revues scientifiques en libre accès

Avec plus de 700 000 documents diffusés et plus de 300 collections, librement accessibles en ligne, le fonds de Persée constitue la plus vaste ressource d’articles et de documents en sciences humaines et sociales francophones6.

Disciplines couvertes : anthropologie, archéologie, arts, démographie, droit, économie, études classiques, études des grandes aires culturelles, études régionales, géographie, histoire, histoire des sciences et des techniques, linguistique, littérature, philosophie, psychologie, religion et théologie, sciences de l’éducation, science de l’environnement, science politique, science de l’information et de la communication, sociologie.

Pour une partie de ces revues, la partie la plus récente des collections est publiée sur le portail OpenEdition Journals.

Depuis 2005, le portail Persée offre un accès libre et gratuit à des collections complètes de publications scientifiques, principalement dans le domaine des sciences humaines et sociales. En 2015, il s’ouvre à de nouvelles disciplines et accueille désormais des publications en sciences et techniques ainsi qu’en sciences de la vie et de la Terre.

Un regard nouveau sur Cahors-Divona, chef-lieu de la cité des Cadurques

Quercy net  profite du colloque : « Un demi-siècle d’archéologie à Cahors » des 18 et 19 novembre 2021 (espace des congrès à Cahors), pour publier un texte paru dans la revue « Pallas », 79, 2009, pp. 377-399. Nous remercions son auteur Didier Rigal, archéologue, chargé d’opérations et de recherches à l’Inrap  GSO – UMR 5608, pour son aimable autorisation.

Un regard nouveau sur Cahors-Divona, chef-lieu de la cité des Cadurques

Pour lire ce texte, cliquez CE LIEN

Il y a 30 ans disparaissait Gaston Monnerville

Ce timbre a été émis le 5 novembre 2011

C’est avec L’exposition nationale « Combat pour les libertés », inaugurée à Sousceyrac samedi 16 octobre que les lotois pourront honorer leur ancien président du Conseil Général (1951 à 1970).

Exposition « Gaston Monnerville – Combat pour les libertés »  du 16 octobre 2021, Espace « La Grange », place de l’église à Sousceyrac, jusqu’au 23 octobre, de 14 h à 18 h.

« Cette exposition retrace sa vie de petit-fils d’esclave né en Outre-mer en Guyane jusqu’au Conseil constitutionnel où il acheva sa longue carrière de commis de l’État attaché à servir ses concitoyens. Il avait une très haute estime des charges qu’il eut à assumer dans les diverses fonctions qui l’ont vu, tour à tour : maire ; député ; sous-secrétaire d’État ; sénateur ; président du Sénat, président du Conseil général, conseiller général, maire et membre du Conseil constitutionnel.

Hommage à une figure de l’histoire

Il conviendrait également de ne point oublier le très brillant élève passé par le lycée Pierre de Fermat à Toulouse où, après de nombreux prix, il devient avocat et remporta la médaille d’or au concours des secrétaires de la Conférence. Toute sa vie il ne manquera pas, lui issu d’un milieu modeste à plus de 7 000 km de la Métropole, de répéter qu’il doit tout à l’École.

C’est l’Affaire des insurgés de Cayenne, dite « l’Affaire Galmot » qui le conduira en politique, avec ses convictions que l’homme a besoin de la République pour grandir. Il en devient un combattant acharné pour qu’elle puisse pleinement reconnaître ses enfants, sans distinction de couleur de peau où lieu de naissance.

En cela, il mit ses pas dans les abolitionnistes de l’esclavage : l’abbé Grégoire, Victor Schoelcher, la Mère Anne-Marie Javouhey… et concourt à la départementalisation des territoires d’Outre-mer et à la fermeture des bagnes de Guyane.

Servir la république et la défendre, il le fit avec courage et dévouement en tant qu’engagé volontaire dans les deux grandes guerres, résistant de la première, avocat des arabes, tziganes, noirs, juifs sous Pétain… Humaniste attentif aux droits de l’homme, il soutint ardemment la Licra dont il fut le parrain à sa création. Du Lot, il disait ceci : «… Je veux parler du Lot, région où la République a enfoncé depuis maintes décennies des racines profondes, berceau d’une population qui a conservé les traditions démocratiques les plus sûres, et pour qui les notions de liberté et de respect des opinions sont choses sacrées. Quelles que soient les diversités marginales qui irradient dans son ciel politique, le Lot est demeuré, avant tout, un creuset incomparable d’idéal républicain… ».

Francis Laborie, maire de Sousceyrac en Quercy, Huguette Tiegna, députée du Lot, ont tenu à rendre, en accueillant cette exposition, l’hommage qui est dû à cette grande figure de notre histoire contemporaine, qu’ils espèrent, revisité, il sera le guide, l’image, le modèle… auquel nos jeunes, parfois en déshérence, sauront s’identifier. »

+ d’information sur le Comité Monnerville
qui soutient sa panthéonisation : cliquez CE LIEN

Contact : Comité.monnerville@gmail.com ; Tél. 06 58 58 88 76
L’image du bandeau fait référence au Cinquième colloque international francophone qui s’est déroulé sur le canton de Payrac en 1995, à l’initiative du professeur Edmond Jouve.
Source : actu.fr

François Nardou et les solstices

François Nardou en son village

Diffusés sur Antenne d’Oc (radio créée sur la commune du Boulvé en 1989, une des premières radios FM), les deux enregistrements que vous pouvez écouter dans leur intégralité sont consacrés aux solstices, sources de nombreuses célébrations depuis la nuit des temps. François Nardou, l’intarissable conteur, Montcuquiol » de souche, associe pour notre plus grand plaisir généralités sur cet événement astronomique et tout ce que l’on peut en dire en Quercy. Merci également à Antenne d’Oc pour la mise à disposition de ces enregistrements

 

 

Photo : La Dépêche du Midi, 2020

4 août, Salon du livre de Saint-Chels

Rendez-vous le mercredi 4 août à partir de 14 à la salle des fêtes.
Présence de nombreux auteurs locaux.

 

 

Parmi les ouvrages présentés, citons les publications consacrées à l’abbaye de Marcilhac-sur-Célé et le prieuré Notre-Dame-du-Val-Paradis d’Espagnac-Sainte-Eulalie.
N’oublions pas celui du village d’Espédaillac « Espédaillac, village des Causses du Quercy ».

Vous pourrez profiter de votre présence pour vous initier à la pierre sèche ou à la fabrication de Pastis .
La soirée donnera l’opportunité de découvrir le Mercatou de Saint-Chels, marché de producteurs et marché gourmand puis vous aurez l’occasion de découvrir le territoire nocturne du village étoilé 4 * à l’occasion d’une randonnée nocturne .

 

Sème tes haricots à la Saint Didier …

Nous dit le Le dicton populaire qui ajoute : « tu en auras plein le panier » ou encore : « pour un tu en auras un millier ».

Profitons-en pour rappeler que Didier est un nom célèbre. Même si plusieurs évêques portant le nom de Didier sont répertoriés, nos préférences iront à notre évêque lotois.

Originaire de la Narbonnaise, il fut d’abord trésorier royal de Dagobert. Vivant à la cour, il fut en relation avec les grands saints de son époque: saint Ouen et saint Eloi. Le roi Dagobert fit de lui l’évêque de Cahors en réponse à une demande des habitants de cette ville. La lettre du roi mérite d’être connue: « Nous faisons violence à nous-même en nous privant d’un officier si nécessaire. Mais nous devons donner à l’Eglise des pasteurs qui conduisent nos peuples selon Dieu. »
Désiré ou Géry, évêque de Cahors et successeur de saint Rustique, son frère.
Une localité s’est mise sous son vocable: Saint-Géry-46330.
À Cahors, vers 655, saint Didier, évêque , qui fit construire plusieurs églises et monastères, et entreprit d’autres travaux d’utilité publique, sans négliger le moins du monde de préparer les âmes comme le vrai temple du Christ.

(Sources : Nominis)

Révolution de 1848 et abolition de l’esclavage : le discours de Gaston Monnerville plus que jamais d’actualité

Ce discours prononcé à la Sorbonne, le 27 avril 1948, pour la Commémoration du Centenaire a notamment été repris lors de la cérémonie commémorant la journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions s’est tenue ce 10 mai 2021 à l’Hôtel de la Prefecture à Cahors. Ce discours a été lu par des élèves du lycée Monnerville.

« Il y a cent ans !
Pour un homme de ma race, comment prononcer ces mots sans une intense émotion.
Dans l’esprit de la plupart des Français, ce n’est qu’une de ces nombreuses dates qui jalonnent l’Histoire de notre Pays et qui rappellent le souvenir d’une Révolution.
Courte période sans doute, et combien méconnue ! Mais, à la vérité, l’une des plus pleines de l’Histoire de la République.
Chaque fois que dans ce pays de France, pays de mesure, de transition, les circonstances ne furent pas à l’unisson des idée le cours de la vie fut interrompu par une de ces explosions qui surprennent ceux-là seuls qui n’ont pas voulu ouvrir les yeux à la réalité.
L’explosion de 1848 secoua le monde entier.
Jamais, à aucun moment de son Histoire, la France n’assista à pareille profusion d’idées. Jamais, la France n’avait attiré à ce point l’attention des peuples.
Février. Avec le peuple de France, l’humanité espère. Quelques mois passent, et voici que ce peuple, déçu de voir que l’ordre auquel il a cru et qu’il a voulu établir ne se réalisait pas, tourne le dos à ses conquêtes.
Immense échec, a-t-on pu dire.
Mais est-il exact de prétendre que l’Histoire de l’humanité comporte de réels échecs ?
Est-il exact d’affirmer qu’une Révolution, manifestation de l’âme d’un peuple a échoué ?… »
On peut lire la suite sur la page de la Société des Amis de Gaston Monnerville fondée par le sénateur Roger Lise.

Rappelons que Gaston Monnerville a été le premier président du Conseil départemental du Lot (autrefois Conseil Général) de 1951 à 1970. Son successeur sera Maurice Faure. Celui-ci lui rendit hommage lors de la 5e édition du Colloque international francophone du Canton de Payrac qui s’est tenu à Payrac en 1995. Organisé par le professeur Edmond Jouve, ce rendez-vous réunira les meilleurs connaisseurs du parcours politique de Gaston Monnerville. Les actes de ce colloque ont été publiés l’année suivante. Pour les commander, CLIQUEZ CE LIEN

Photo souvenir, prise devant l’église de Payrac. Que de souvenirs !

On peut retrouver le portrait de Gaston Monnerville dans notre galerie des personnages célèbres du Lot en cliquant CE LIEN

Parcours politique de Gaston Monnerville (Wikipedia)

Madame Claude sur Netflix : quelques souvenirs d’une époque cajarcoise

Madame Claude en 1977 (photo Sipa)

 

 

Au moment de la sortie du film consacré à cette femme discrète qui défraya la chronique dans les années 70, revenons sur les derniers moments de liberté de Fernande Grudet.

 

 

 

C’était le 31 décembre 1986, il y a exactement 29 ans. Fernande Grudet ne fit aucune difficulté quand les gendarmes sont venus la chercher dans sa maison de Cajarc, dans le Lot. Un détail que rapporta, à l’époque, le capitaine de gendarmerie Alix, commandant de compagnie. C’est lui, en exécution d’une contrainte par corps émanant du président du tribunal de grande instance de Paris, qui eut la difficile mission de conduire Fernande Grudet, alias Madame Claude, dans une des très vétustes geôles de la prison du Château du Roy, à Cahors. Un soir de réveillon passé dans une maison close, mais cette fois avec des barreaux aux fenêtres.

À Cajarc, Fernande se croyait protégée, mais le fisc n’attendait que son retour de l’étranger pour lui réclamer la modique somme de 11 millions de francs. Des arriérés d’impôt qui, dix ans auparavant, lui avaient déjà valu d’être condamnée à dix mois avec sursis pour fraude fiscale et douanière

Le soir du réveillon, Fernande Grudet a donc suivi les gendarmes, avant de tourner une dernière fois le regard vers sa maison aux volets clos située au lieu-dit «Gaillac», à quatre kilomètres de Cajarc. Une grange qu’elle restaurait avec soins, où s’affairaient encore l’électricien et le plombier, et qui jouxtait la propriété d’Olivier Guichard. Il arrivait que l’ancien ministre et baron du gaullisme rende visite à sa voisine, une femme qui ne s’épanchait guère.

Directrice de société
C’était l’époque où la commune avait l’habitude de croiser chez le boulanger plusieurs personnalités conquises par le petit village de la vallée du Lot. Comme le couple Pompidou qui fuyait de temps en temps les salons de l’Élysée pour rejoindre sa propriété du Prajoux. A Cajarc, on pouvait rencontrer aussi Françoise Sagan, née Quoirez, qui retrouvait la chaleur de la maison familiale située sur le tour de ville, ou bien encore le chanteur Guy Béart ou l’auteur de pièces à succès Marcel Mithois…

Sur ses papiers, Fernande Grudet était «directrice de société» ou «chargée de relations publiques». Une profession qu’elle savait décliner lorsqu’elle parlait avec les gens au hasard des rues. Celle qui avait défrayé les chroniques mondaines, qu’on appelait presque avec respect la «vestale des grands», affichait une totale discrétion, comme si elle avait résolument effacé son passé. «Dans la commune, elle était assez estimée, mais on ne se préoccupait guère de sa vie. On se souvient juste qu’elle recevait chez elle des femmes venues se reposer. C’était de très jolies filles qui avaient une grande classe. Dans Cajarc, on la voyait peu. Elle circulait dans une petite voiture et rendait visite à une amie fidèle, Madame Merle, qui était antiquaire. Elle avait noué également des relations avec Françoise Sagan et, surtout, avec son frère Jacques Quoirez. Un jour, le bruit a couru qu’il était parti vivre sur le causse, à Larnagol, justement avec une des femmes qu’il avait rencontrées chez Madame Claude», raconte Guy Mirabel. Aujourd’hui, ces témoins ont disparu. L’ancien maire se souvient du jour du 31 décembre où les gendarmes sont venus le prévenir qu’ils allaient interpeller Madame Fernande Grudet : «Que voulez-vous que je fasse. Je leur ai dit : eh bien, faites votre travail…» Guy Mirabel serait presque nostalgique quand il évoque ce passé où Cajarc aurait pu devenir le petit Saint-Tropez du Lot…

Et puis, il y a eu l’incarcération de Fernande Grudet à la maison d’arrêt, son procès au tribunal de Cahors, puis devant la cour d’appel d’Agen où l’instruction était assurée par le juge Brugières, et, enfin, le tribunal de Paris… Avant d’être libérée le 1er mai 1987, jour de la fête du Travail. La justice n’avait de cesse de faire tomber pour fraude fiscale et proxénétisme celle qui répétait : «dans la vie, il n’y a que deux choses qui marchent : le sexe et la bouffe…»

À Cahors, l’emprisonnement dura trois mois mais ne fut pas un enfer. Un de ses anciens avocats, le Cadurcien Philippe Mercadier, se souvient qu’elle bénéficiait d’une cellule particulière, avec salle de bain, avec une femme de ménage à sa disposition, mais aussi de vrais repas sortis tout droit des cuisines de «La Taverne», le meilleur restaurant de l’époque. «Le premier vendredi de son incarcération, Fernande Grudet m’avait dit non sans humour : «Vous vous rendez compte : on m’a servi, à moi, du maquereau !». Elle se plaignait parfois de sa femme de ménage qui lui rétorquait «Je n’ai que deux bras et deux jambes.» Elle répondait alors à son tour avec humour : «Moi aussi, si je n’avais eu que deux bras et deux jambes, je ne serais jamais arrivée où je suis arrivée…».

Ça ne s’invente pas.

 

(sources : La Dépêche du midi 23 décembre 2015)

Photo Bandeau : la grange de Cajarc

Le président Gaston Monnerville au Panthéon ?

Cette initiative lancée par Madame Huguette Tiegna, députée de la 2e circonscription du Lot a suscité de nombreuses réactions et notamment celle d’Edmond Jouve, Professeur émérite de l’Université Paris Descartes Sorbonne Paris Cité (aujourd’hui Université de Paris).
Edmond Jouve, enfant de Nadaillac-de-Rouge, lequel s’associe pleinement à cette démarche, est le créateur des colloques internationaux francophones du canton de Payrac (1991-2012) qui ont reçu plusieurs chefs d’Etat, ambassadeurs et représentants des principales organisations mondiales sur la Francophonie. La 5e édition (1995) a été consacrée  à Gaston Monnerville.

 

Chaque édition du colloque a sa photo de groupe qui réunit organisateurs et participants. Celle-ci est prise devant l’église de Payrac.

 

 

De très nombreuses personnalités, dont certaines avaient fait le déplacement depuis la Guyanne, sont intervenues pour fêter le grand homme. Citons les ministres Maurice Faure, René Monory, Jacques Augarde ainsi que les lotois (Martin Malvy, Jean Milhau, Edmond Massaud, Gérard Miquel…).

 

 

 

 


 

 

Les actes de ce colloque ont été publiés dans le cadre de la collection « Mondes francophones » par l’Association des Écrivains de Langue française.

 

 

 

Quelques compléments sur Gaston Monnerville

+ d’information sur Gaston Monnerville dans les pages de Quercy net

Gaston Monnerville, l’homme qui dit Non à de Gaulle (source Franceinfo)

9 mai 1915 : 8 lotois tués lors du premier assaut de la seconde bataille d’Artois

 

 

 

 

 

 

 

L’assaut du Labyrinthe du 9 mai 1915 ; une chronique d’un massacre annoncé.

Le 9 mai 1915, entre Notre Dame de Lorette et Roclencourt, sur un front large de 10 kilomètres, l’armée française déclenche la deuxième offensive d’Artois.

Dans l’esprit du haut commandement français, cette offensive au nord d’Arras doit être la bataille de rupture qui permettra de percer la ligne de défense ennemie, s’emparer du plateau de Vimy et contrôler la plaine minière de Lens. Puis, par un jeu de dominos, faire vaciller tout le front Allemand de la mer du Nord jusqu’aux Vosges.

Le général Joffre se donne les moyens matériels et humains de cet assaut qui sera conduit par les unités de la Xe armée du général d’Urbal. La Xe armée aligne sept corps d’armée contre trois corps d’armée de la VIe armée allemande et pour la première fois de la guerre une supériorité en artillerie écrasante.

Mais pour conquérir le sud-est du plateau de Vimy, deux obstacles difficiles se dressent ; le village de Neuville-Saint-Vaast et le Labyrinthe. 

Le Labyrinthe ? Un réseau de tranchées, d’abris, de fortins et d’ouvrages défensifs garnis de mitrailleuses et de canons situé au nord d’Arras. Il s’étend sur deux kilomètres de côté et forme un saillant entre Ecurie et Neuville-Saint-Vaast.

De rares officiers supérieurs estiment que le Labyrinthe en l’état est imprenable. Ce 9 mai, il le fut.

Une attaque frontale par le 26e régiment d’infanterie occasionne plus de 700 pertes humaines en … 10 minutes ! Son contournement par l’ouest grâce à une percée difficile du fortin de la Maison Blanche sise sur la route d’Arras-Béthune ne l’ébranle pas. Il faudra des semaines ininterrompues de combat pour le capturer le 17 juin 1915 au moment où la bataille d’Artois s’affaiblit avec des résultats limités.

 

Le récit historique portant sur la deuxième bataille de l’Artois en mai 1915, vient d’être publié dans le magazine “TRANCHEES” Hors Série n° 20.

Il s’intitule : Artois, le 9 mai 1915. Les combats du Labyrinthe

Le magazine est disponible depuis le 27 mars 2021 dans les kiosques et librairies. Il peut être également commandé chez l’éditeur : www.ysec.fr

Cette contribution est doublée d’une publication au format livre chez le même éditeur (disponible également dans les librairies et commerces de vente en ligne : Fnac, Amazon etc.)

Dans son écrit de 82 pages, l’auteur Vincent HERPIN, que nous remercions pour sa communication, relate l’assaut meurtrier du Labyrinthe (réseau de tranchées et d’ouvrages défensifs) au nord d’Arras le 9 mai 1915. L’ouvrage est par ailleurs richement illustré avec des photographies ou des cartes légendées.

En annexe, sont identifiés l’ensemble des soldats français et allemands tués ce jour lors de l’assaut du « Labyrinthe » ; plus de 1 000 soldats.

Soldats tués le 9 mai 1915
Résidence Nom Prénom Age Date Naissance Naissance Régiment
Cahors SIMET Ernest 22 ans 23/05/1892 Cahors 011 RI
Cahors TEULET Auguste 23 ans 23/07/1891 Saint-Germain-les-Belles 011 RI
Duravel GUIGNES Jean 26 ans 09/06/1888 Duravel 011 RI
Martel VAUX Augustin 23 ans 24/04/1882 Martel 011 RI
Montcuq BOUSQUET Joseph 26 ans 01/09/1888 Castelnau-Montratier 011 RI
St-Médard-Presque MARCILHAC Henri 20 ans 13/10/1894 Saint-Médard-de-Presque 011 RI
Tauriac BRUYERE Jean 26 ans 26/04/1889 Tauriac 011 RI
Vidaillac SAVIGNAC Léopold 28 ans 11/11/1886 Vidaillac 011 RI

Les constructions de Rocamadour

Le village de Rocamadour est largement commenté pour son haut lieu religieux.

Il en est moins sur sa construction qui a été probablement une prouesse humaine et technique pour une réalisation datant du moyen âge.
Les édifices se confondent voire s’incrustent dans la falaise ce qui offre un ensemble très minéral et imposant sur plus de 120 mètres de hauteur.

Baignée au gré de la lumière et des couleurs la cité offre une photo hors du commun.

Merci à Yves MARGUIN pour sa publication sur Quercy Net et sa vidéo.

Il y a 120 ans, le Grand Biorama s’installait à Cahors…

Le maréorama, une attraction de l’Exposition universelle de 1900

Les avancées de la science avec la conquête de la planète Mars, nous rappellent avec ces inventions telles que le Cinéorama, le Maréorama, l’Omophone… qui, de ville en ville et sur les allées Fénelon pour Cahors offrait aux cadurciens, le dimanche 17 février 1901 à 20h30, une première rencontre avec le cinéma. « Ils touchent du doigt  ce qui a excité l’imagination de millions de visiteurs à l’Exposition universelle de Paris quelques mois plus tôt : La Lune à 1 mètre, un instrument d’astronomie donnant l’impression d’observer la Lune à 58 kilomètres ! Méliès en a tourné un film, en 1898… ».

La Lune n’était pas, à cette époque, la seule découverte offerte par cette tournée ; il y avait aussi les guerres, la vie des grands de ce monde, les attractions des grands cabarets parisiens…

Ces commis-voyageurs du sensationnel ont été remplacés, il y a bien longtemps, par la retransmission en direct d’exploits « toujours plus haut, plus fort » en venant s’inviter dans notre intimité. Mais l’écran cathodique installé dans le salon est dépassé. Tablettes et surtout les smartphones nous accompagnent dans tous nos déplacements et nous font « trop » souvent oublier qu’il suffit par temps clair de regarder le ciel pour de belles découvertes avec un peu d’imagination.

Plaidoyer de Jean Jaurès pour l’enseignement de l’occitan

Un article de Jean Jaurès

« Pourquoi ne pas profiter de ce que la plupart des enfants de nos écoles connaissent et parlent encore ce qu’on appelle d’un nom grossier « le patois » ? Ce ne serait pas négliger le français : ce serait le mieux apprendre au contraire que le comparer familièrement dans son vocabulaire, dans sa syntaxe, dans ses moyens d’expression, avec le languedocien et le provençal.

Ce serait pour le peuple de France et du Midi, le sujet de l’étude linguistique la plus vivante, la plus familière, la plus féconde pour l’esprit. Par là serait exercée cette faculté de comparaison et de discernement, cette habitude de saisir entre deux objets voisins les ressemblances et les différences qui est le fond même de l’intelligence. par là aussi, le peuple de notre France méridionale connaîtrait un sentiment plus direct, plus intime, plus profond de nos origines latines.

Même sans apprendre le latin, il serait conduit par la comparaison méthodique du français, du languedocien et du provençal, à entrevoir, à reconnaître le fonds commun de latinité d’où émanèrent le dialecte du Nord et le dialecte du Midi. Les siècles d’histoires s’éclaireraient en lui et, penché sur cet abîme, il entendrait le murmure lointain des sources profondes. Et tout ce qui donne de la profondeur à la vie est un grand bien (…)

Le parler de Rome a disparu mais il demeure jusque dans le patois de nos paysans, comme si leurs pauvres chaumières étaient bâties avec des pierres des palais romains. Du même coup, ce qu’on appelle le « patois » est relevé et magnifié. Il serait facile aux éducateurs, aux maîtres de nos écoles, de montrer comment aux XIIe et XIIIe siècles, le dialecte du Midi était un noble langage de courtoisie, de poésie et d’art, et comment il a perdu le gouvernement des esprits par la primauté politique de la France du nord.

Mais, que de merveilleuses ressources subsistent en lui ! Il est l’un des rameaux de cet arbre magnifique qui couvre de ses feuilles bruissantes, l’Europe du soleil, l’Italie, l’Espagne, le Portugal. Quiconque connaîtrait bien notre languedocien et serait averti par quelques exemples des particularités phonétiques qui le distinguent de l’italien, du portugais, de l’espagnol, serait en état d’apprendre très vite l’une de ces langues (…)

Dans les quelques jours que j’ai passé à Lisbonne, il m’a semblé plus d’une fois, à entendre dans les rues les vifs propos, les joyeux appels du peuple, à lire les enseignes des boutiques, que je me promenais dans Toulouse, mais une Toulouse qui serait restée une Capitale et qui n’aurait pas subi dans sa langue une déchirure histérique, et qui aurait gardé, sur le fronton de ses édifices, comme à la devanture de ses plus modestes boutiques, aux plus glorieuses comme aux plus humbles enseigne, ces mots d’autrefois populaires et royaux (…)

J’aimerai bien que les instituteurs, dans leurs congrès, mettent cette question à l’étude. C’est de Lisbonne que j’écris ces lignes, au moment de partir pour un lointain voyage où je retrouverai, de l’autre côté de l’Atlantique, le génie latin en plein épanouissement. C’est de la pointe de l’Europe latine que j’envoie à notre France du Midi cette pensée filiale, cet acte de foi en l’avenir, ce voeu de l’enrichissement de la France totale par une meilleure mise en oeuvre des richesses du Midi latin »

Jean Jaurès   La Dépêche de Toulouse Août 1911

Un conte occitan de ÒC Tele

Òc tele propose chaque semaine un conte en occitan à ses visiteurs !  https://www.octele.com/

Comme le chemin de Compostelle passe par le Quercy, nous vous proposons d’écouter un Conte du gascon  David GrosclaudeLo pelegrin de pèira  Le pélerin de pierre

N’oubliez pas d’activer les sous-titres si vous souhaitez la traduction en français

Qué vòl dire ?

Dans certains cas, l’occitan explique des noms de localités ou de familles. c’est ce que nous allons voir 

Cahors, Quercy, Carcin, carcinòlquercynois ou quercinois ?

Au temps où notre territoire était une colonie romaine, les habitants ont été appelés Cadurci par les colons. La ville était Divona en latin, puis Civitas Cadurcorum, puis Cadurcum au IX° ; au XIII° cela évolua vers Cauricio, Caours, Caurs. Ara avèm Cahors qu’escrivèm Caors en òc (pr. »co-our »). Maintenant nous avons Cahors.

Eugène Pujol

Los estatjants de Caors son los Caorcencs o los Caorsins (prononcé. « co-oursi »). Cela viendrait du bas-latin cadurcensis. Au Moyen Âge le mot caorsin est devenu synonyme d’usurier, ceux qui faisaient métier de prêter de l’argent, tant cette profession était célèbre à Cahors.

Les « Cadurques », Cadurci, gagnèrent la finale -inus pour devenir cadurcinu(m) qui a donné en occitan actuel Carcin, prononcé « karsi » (le Quercy) et carcinòl, prononcé « karsinol » (quercinois, l’adjectif et l’habitant du lieu). Précisons en passant qu’en occitan les noms de lieux tels que pays, rivières, etc, ne sont pas précédés de l’article.

Eh oui ! On écrit quercinois, ou plutôt « on devrait écrire ». L’écriture de l’adjectif quercynois pourrait bien être une faute d’orthographe…

Un carcin est un pòrc vengut de Carcin e un carcinon qu’es un formatge.

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