Quercy net n’a pas pour habitude de faire la promotion des services de La Poste mais avec la sortie d’un timbre qui porte le nom de notre région – avec le visuel du Pont du Gard – nous faisons une exception.
Avec la collaboration du National Geographic, plusieurs timbres sont proposés au sein de la Collection Patrimoine Français.
Ne vous précipitez pas dans votre bureau de poste, c’est le service mon-timbre-en-ligne qui sera votre interlocuteur. Quant à la gamme des différents délais d’acheminement, vous pouvez vous procurer ce timbre au prix unitaire de 0,82 € (tarif écopli)
Catégorie : OCCITANIE Page 3 of 4


Nous avons le plaisir de vous proposer une chanson intitulée Occitanie.
Cette chanson est une ballade rythmique qui retrace les 13 départements d’Occitanie et leurs traditions (Mediadix Editions)
Ce single sera distribué le 20 Mai prochain sur toutes les plateformes musicales (iTunes,Deezer, Spotify…) Un clip est en préparation pour septembre.

En ce début de mois de mai, deux nouveaux inventaires sont désormais accessibles par le biais du Catalogue Collectif de France, dans le cadre du plan régional de signalement des manuscrits et fonds d’archives privées.
Il s’agit de deux collections conservées à la Bibliothèque Patrimoniale et de Recherche de Cahors, la collection des manuscrits et la collection Louis Greil.
La collection Louis Greil, bibliophile, amateur d’histoire et grand collectionneur de documents historiques concernant le Quercy et la ville de Cahors, offre l’opportunité de découvrir la grande richesse des travaux de Jacques Malinowski au 19ème siècle, sur l’histoire de l’imprimerie ou de l’université de Cahors, sur les tremblements de terre en Quercy ou encore sur l’activité artistique dans le Lot. (sources Occitanie Livre et Lecture)

Dejol pont de Lion (Ronde du Quercy)
Répertoire traditionnel Manuscrit de l’Abbé Lacoste « Choses du Quercy » – Bibliothèque de Cahors Chant et arrangements: Guillaume Lopez
https://www.facebook.com/guillaumelop…
Dejol pont de Lion laderi
Margarida se banha
Ela se banha pas laderi
Ne lava la bugada
Passan très cavaliers laderi
Très cavaliers d’armada
Cò fèt lo de davant laderi
Quela bêla lavaira

Daniel Mézergues vient de terminer un nouveau film en occitan
Dia mé ! (diga me)
« Depuis l’enfance je suis intrigué par des mots, des expressions occitane dont je ne connais pas d’équivalent en français. Pour ce film j’ai sollicité plusieurs locuteurs de langue occitane et je leur ai soumis certain de ces mots afin qu’il m’expliquent leurs sens, leurs significations. Je leur ai aussi demandé s’ils connaissaient le mot équivalent en français et dans la négative comment ils pourraient exprimer la chose ou le phénomène ».
Un extrait est visible sur youtube :
« Il y a 10 ans j’ai commencé un collectage du parler occitan dans ma région d’origine le Lot. Ceci auprès de locuteurs dont c’était la langue maternelle, ou tout au moins la langue parlée dans leur entourage familial et professionnel.
L’objectif étant de saisir au plus près l’authenticité la singularité la diversité de la langue dans sa variante locale.Daniel Mézergues

Au mois d’août dernier, Yves Bargues, habitant du hameau de Benauge, commune de Marminiac, nous dévoilait une partie de la vie et de l’histoire du monde paysans quercynois de la deuxième moitié du vingtième siècle dans un extrait d’une vidéo proposée par Daniel Mezergues, un des animateurs du Forum de l’Image (jusqu’en 2010), passionné pour l’image et la sauvegarde du « parler occitan ».
Aujourd’hui ce film, dans lequel nous découvrirons l’univers du peintre Roger Bissière, est achevé et nous ne pouvons que remercier son réalisateur pour ce témoignage très émouvant. Contact Daniel Mezergues

– Mercredi 12 février, à 15h, sur Décibel FM 105.9/ 106.9 ou en streaming sur
Retrouvez Estève pour son émission mensuelle Forra-borra.
Au programme : interviews lors de l’AG de la Felco et du 50ème anniversaire du Creo Toulouse, chansons des collégiens de St Céré, idées de sorties en Quercy sans oublier musique occitane actuelle.

Les nouvelles d’AQUÍ L’ÒC pour le mois de janvier sont les suivantes:
– Mercredi 8 janvier, à 17h, à l’Espaci Occitan Carcinòl à Saint-Céré : atelier de chants ouvert à tous.
– Mercredi 8 janvier, à 18h, à l’Espaci Occitan Carcinòl à Saint-Céré : cours d’occitan pour adultes (niveau débutants).
– Vendredi 10 janvier, à 18h, à l’Espaci Occitan Carcinòl à Saint-Céré : atelier mensuel de discussion pour passer un moment de convivialité en langue d’Oc suivi de la galette des Rois.
– Samedi 11 janvier, à 15h, à l’Espaci Occitan Carcinòl à Saint-Céré : Conseil d’Administration de l’Association pour préparer l’Assemblée Générale du 25 janvier.
– Mercredi 15 janvier, à 15h, sur Décibel FM 105.9/ 106.9 ou en streaming http://www.creacast.com/play.php?sU=decibel_fm et à partir du 17 janvier sur https://www.decibelfm.fr/index.php?mact=LISEPosdcasts,cntnt01,default,0&cntnt01category=forra-borra&cntnt01orderby=custom_date_de_diffusion%7CDESC&cntnt01returnid=11 : retrouvez Estève pour son émission mensuelle Forra-borra. Au programme : interview d’une jeune comédienne de « Vie en scène », chroniques par des collégiens de St Céré et Lacapelle-Marival, idées de sorties en Quercy sans oublier musique occitane actuelle.
– Mercredi 15 janvier, à 18h, à l’Espaci Occitan Carcinòl à Saint-Céré : cours d’occitan pour adultes (niveau confirmés).
– Mercredi 15 janvier, à 20h15, à l’Espaci Occitan Carcinòl à Saint-Céré : atelier de danses traditionnelles pour tous. Entrée libre. Merci d’appeler pour confirmer votre présence au moins la veille au 06 73 62 64 63 ou par courriel asso.aquiloc@gmail.com
– Jeudi 16 janvier, à 16h, sur Antenne d’Oc http://www.antenne-d-oc.fr/frequences.php : retrouvez pour son émission Forra-borra.
A lèu ! / À bientôt !
Contact : Associacion AQUÍ L’ÒC (siège social)
204, rue du général Ambert 46 400 Saint-Céré Tel : 06 73 62 64 63
Courriel : asso.aquiloc@gmail.com

L’association La Mue Grèbus organise,
le vendredi 13 septembre à Larnagol, une causerie musicale sur les Cornemuses des Pays de France.
La causerie sera animée par Xavier Vidal et Albert Guibal.
Prix libre et nécessaire.
Rdv à 20h30 à la mairie de Larnagol.
Au plaisir de vous y voir.
Ludovic de la Compagnie La Mue Grèbus

Au travers des souvenirs de son territoire de Benauge, commune de Marminiac, Yves Bargues, nous dévoile une partie de la vie et de l’histoire du monde paysans quercynois de la deuxième moitié du vingtième siècle.
Nous y découvrirons également l’univers du peintre Roger Bissière.
Nous devons cette belle vidéo au travail de collecte effectué par Daniel Mezergues, un des animateurs du Forum de l’Image (jusqu’en 2010). Il consacre sa passion pour l’image à la sauvegarde du « parler occitan ».
Nous le remercions et aurons le plaisir de retrouver d’autres extraits de ses films dans nos prochaines news.
Patrick Chalmel est originaire de Creysse. Il a appris l’occitan dans sa famille et vient de publier los contes de l’agassa en édition bilingue occitan et français.
Pour se procurer l’ouvrage :
Les contes de l’agaça – Les contes de la pie – 404 pages – bilingue – Edition du Bournat du Périgord – 13 rue Kleber 24000 Périgueux – 20 € – En souscription jusqu’au 1er avril au prix de 17€ + 7€ de port – revue.lobornat@laposte.net

Pierre Verlhac est né en 1868 à Souillac. Il est mort aux Quatres-routes en 1955.
Il fit une carrière d’instituteur. Laïque, ami de Louis-Jean Malvy, Pierre Verlhac militait en faveur des exclus et de la langue d’oc. Il a été l’animateur de la section de Souillac de la ligue des droits de l’homme, et s’est engagé en faveur des républicains espagnols.
Il était aussi un musicien populaire, un fin conteur occitan, un auteur de poèmes et de chansons. Signalons également qu’il fut un des premiers à militer pour l’enseignement de l’occitan.
A lire l’article qui lui est consacré par Gaston Bazalgues dans la revue QUERCY RECHERCHE dans son numéro 96.
Tous les textes et poèmes ci-dessous sont reproduits par Quercy Net, avec l’autorisation de la famille de Pierre Verlhac ©
T’aïmi Soulhac (chanson sur l’air de « Charme d’amour »)
T’aïmi Soulhac, polida vila,
Pincada sus un pitchou riu,
Acocolada dins ton niu,
Ont la vida i es bien tranquila,
T’aïmi Soulhac, polida vila.
Es rescondut dinsun trauquet,
Oval, tout pres de la riviera,
Que faï bronzit son fin orquet,
En lo bressen l’annada entiera,
Coma un nene dins sa brassiera.
Quand lo solelh sus el lusit,
Sus sa companha bravonela
Que cosqueletga e resolit
Mon vielh Soulhac sembla una estela
Es escompat dins de dentela.
Contaria pas per ma vilota
Mai me donesson tout Paris
Per que la trova trop bravota
e qu’ai l’amor de mon païs
Contaria pas per va vilota.
Dins mon Soulhac ieu restarai
Fier s’aqui ma vida s’engruna
Lo servirai, lo contarai
Que sera tota ma fortuna
T’aïmi Soulhac, o ma comuna !
La lampe (écrit en décembre 1938)
L’ennui tombe sur moi comme un lourd crépuscule.
Ma chambre est pleine d’ombre et mon coeur est désert.
Espoirs, regrets, désirs, tout est mort ! et dans l’air,
Je ne sais quoi de morne et de glacé circule.
Mon âme, où tout le deuil des choses s’accumule,
Tremble devant le soir, d’un grand frisson amer.
L’horizon a sombré dans la brume d’hiver.
On dirait que la vie, incertaine recule.
Je vais mettre très haut ma lampe et ma pensée,
Pour que, si quelque ami, passant sur la chaussée,
Vers mon humble logis vient à lever les yeux,
Ou bien si quelque rêve égaré dans les cieux,
Cherche, pour s’y poser, une âme triste et tendre,
L’ami songe à monter, et le rêve à descendre.
Mon front trop lourd s’incline et je suis las d’attendre.
Voici que le jour point ; ma lampe va mourir.
Ils ne sont pas venus, ceux qui devaient venir.
Josepon e l’Emperur
Josepon e l’emperur est une histoire de fin de banquet sans prétention. C’est l’histoire d’un souillagais qui lors de son service militaire rencontre l’empereur Louis Bonaparte, mais le héros n’est pas celui qu’on croit. Ce texte décrit bien une époque où les quercinois parlent mieux l’occitan que le français.
Josepon Bernotel fasia son servici al 78ème quand, un matin, una novèla recruda arribèt à l’escoada.
Josepon, assetat sus son bas-flanc, fumava una vièlha pipa culotada quand lo novèl blu s’aprochèt, li demandèt del fèc e s’assetèt a costat de guel.
– Comment t’appelles-tu ?
– Josepon Bernotel.
– Tu parles français ?
– Je le comprenne mais pour le parladis j’étions plus fort en patois.
– D’où es-tu ?
– De Souillac.
– Où celà se trouve-t-il ?
– Tu n’en connes pas ta jographie, ni mai ieu tanpauc. Tu ne saves pas où se trouve Souillac, la plus poulide ville du Lot où res manque, mila Dius ?
– Si c’est dans le Lot, je vois.
– Et toi caman que tu t’appelles ?
– Louis Bonaparte.
– Quoi que tu fais dans le civil ? Tu n’as pas une place ?
– Oui, pas trop mal.
– Eh bé tope aqui Bonatrappe. Tu déves savre lisir, tu m’apprendra à lisir un peu.
– C’est entendu et toi tu m’apprendras ta belle langue patoise (qui de l’avis de Charles Nodier développe tant de noblesse et d’imagination.
– Je n’enconné pas tous ces bestials mais pel potois tè: diga-li que vengue mila Dius !
Louis Bonaparte aprenguèt perfectament lo potois mas Bernotel poguèt pas aprene a legir. Tot parièr, fasquèron un brave parelh d’amics.
Bernotel, son temps acabat, torna a Solhac. Tres ans après, lo portur li porta una letra. Josepon la vira e la revira entre sos dets.
– Tè factur, legis-me aquela letra. Lo factur la duèrp, la legis e ne’n tira un bilhet de cinq cents francs.
– Bogre, quo’s l’Emperur que t’escriu e t’espèra dissabte a detz oras.
– L’Emperur, mila Dius, e qué me vol aquel ome ? Pagui regulieroment ma talha, n’ai jamai fach de mal a degun, mos certificats al regiment portan: bon soldat, bonne conduite… Qué diable me vol aquel ome ?
Josepon, la letra a la man, vai trovar lo mèra.
– Digatz-me, monsur lo mèra, qué me vol l’Emperur ?
– E mon brave Josepon, del moment que t’envoia los sous pel viatge, te cal i anar, veiras aital de qué te vol.
Mon Josepon part per Paris. A detz oras se presenta a las Tuilarias. Es arrestat a la porta per un oficièr que li demanda ço que vol.
– Vèni veire l’Emperur, pardi !
– Avez-vous une lettre d’audience ?
– De qué, nom d’un Diu, n’ai pas de letra de dança mai l’Emperur m’a mandat venir. Tenètz, legissètz aquel papieron.
L’oficièr legis e saluda. Josepon dintra, agacha de tots pans e, a una fenèstra, te guèita Louis Bonaparte.
– O ! per mon arma ! A ! pr’exemple, quo’s un pauc fort, es aqui mon vièlh Louis, o ! lo diable me flambe ne’n soi tot estomagat, davala un psuc, me foras veire ont cal passar.
Un autre oficièr, tot cambaligat d’or, ven prene Josepon e lo mena davant Bonaparte. Louis e guel s’embraçan coma pan tendre.
– Mai diga-donc Louis, ès dins un polit ostal ! Tu tanben ès vengut veire l’Emperur ? As una bona plaça ? Qué fas ?
– Que soi content de te veire Bernotel e de parlar un brieu lo potois que m’as après.
– Es maridat Louis ?
– Oui.
– Coma s’apela ta femna ?
– Eugénie.
– Génie quo’s un polit nom. Es qué as deus mainatges ?
– Oui, un drolle.
– N’a màs un troç de gaulem ? Me faras pas veire ta femna ?
– Si, mai es pas levada encara.
– Es pas levada ! Qual troç de fenhanta ! E la daissas far ? E ben, mon vièlh, li te brandiria las negras ieu !
L’emperur risia, risia, risia de bon cur.
– Quo te fai rire aquo. La nostra se lèva a poncha d’auba e d’aquesta ora a bacat los tessons, mozut las vacas e estremat la bugada. Podes pas la degordir un pauc nom d’un Diu !
An aquel moment, I’lmperatriça intrigada peus escluts de rire de l’Emperur, alors qu’aquel d’aqui èra totjorn triste, dintra ambe lo pichon mainatjon.
– Quo’s Génie aquela ?
– Oui.
– Compren lo potois ?
– Non.
– Tant pis ! Bonjour Génie comme ça va ? Oh que votre drolle il est mindiou, il est brave mais qu’il est prin: c’est un regoutsioulou: il faudra me le donner, je le d’emporterai à Souillac et quand il tournera, il aura des galojes comme s’il avait les gotages. II faut que je le poutoune ce drolle. Tenez Génie véqui deux sous pour lui cromper un croque-lin.
L’lmperatriça es aurida. L’Emperur ritz a se’n téner las costas.
– Mai diga-donc Louis, quo’s pas tot aquo, quo’s pro parlufejar, I’Emperur m’a escrich de venir lo veire. Se Io conneisses, mena-me près de guel. Tè, agacha sa letra. Qué diable me voI ?
– Mon amic Bernotel, I’Emperur volia te veire per serra la man d’un brave ome. Quo i arriba pas trop sovent. Quo’s ieu que soi l’Emperur.
– Ane, ane, fasque pas lo nèci, bogre de falordas vos està suau.
– Mai te disi que quo’s ieu l’Emperur.
– C’est varté Génie ?
– Oui.
– E ben mon tesson, en parlent per respect, escusa-me, ne’n soi tot embluat. Me racontas pas de porrimelas benleu ? E ben que lo diable me crame, podètz o dire qu’avètz una brava plaça. Coquin de Diu, I’estonament me copa l’alen, bufi coma un cordaire.
Mai parlem que valgue. Soi content de t’aver vist mai me tarda d’esprandir, soi tot escafornit. I a pas moien de far chabrot ?