Catégorie : PATRIMOINE Page 14 of 33

Les artisans lauziers couvreurs s’organisent

Quatorze actions pour relancer la pierre sèche et la lauze
Sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, à Gréalou (Lot), le refuge pour randonneurs, ouvert début 2020, symbolise les objectifs d’un programme lancé en avril. Laubapro – acronyme de lauziers et bâtisseurs professionnels -rassemble 10 partenaires jusqu’à la fin 2022 autour de 14 actions, avec un budget de 729 000 €. Coordonnés par l’association Artisans bâtisseurs en pierre sèche (ABPS), leurs projets couvrent toute la filière, depuis l’extraction jusqu’à l’assurance des ouvrages en passant par la formation.

Pour construire l’abri avec ses salariés, Vincent Caussanel (Espédaillac) a bénéficié d’un précédent programme. « J’ai validé les deux certificats de qualification professionnelle de la pierre sèche », témoigne l’artisan. Ces CQP d’ouvrier et de compagnon sont ainsi nés de Laubamac – acronyme de Lauzier et bâtisseurs du Massif central -mené de 2016 à 2019. Leur détention a rendu possible l’assurance du bâtiment de Gréalou, qui repose sur des murs en pierre sèche coiffés par une toiture en lauze. Grâce à Laubapro, Vincent Caussanel vise la validation d’un CQP spécifique à ce type de couverture. La nouvelle association des artisans lauziers couvreurs (ALC) porte le projet. « Nous espérons ouvrir la première session au printemps 2022 », annonce Tsilia Poussin, animatrice de Laubapro recrutée en mars.

(source Le Moniteur)

Crédit photos :@gdsudinsolite

Les arbres de la Liberté : quand la nature nous raconte l’Histoire

L’Orme inondé de soleil !

Dans quelques semaines nous serons appelés aux urnes pour le renouvellement des élus départementaux et régionaux. Dans les programmes qui nous seront proposés, il sera très certainement question de Patrimoine et d’Histoire, deux sujets qui figurent parmi nos favoris.

Sans vouloir absolument rédiger un article qui les réunisse, le hasard a voulu qu’un ami m’invite à faire connaissance avec l’un des derniers témoins de la Révolution française ; un arbre de la Liberté dont il ne reste que quelques exemplaires dans le Lot (Sérignac, Tauriac et Lamagdelaine).

Considérant leur grand âge, je me suis donc dépêché d’aller à la rencontre du plus proche de mon domicile et après avoir traversé la rivière, j’ai découvert, au hameau du Chantre, commune de Lamagdelaine, un magnifique arbre, tout de vert vêtu. Un panneau indique très clairement 1789, tandis que le témoignage d’un « ancien » du village a complété en décrivant la situation sanitaire de ce vénérable.  Ce beau feuillage cache son véritable état à savoir que son tronc, ceinturé pour éviter l’éclatement, est creux et qu’une bâche en son sommet tente de limiter les apports d’eau. En vous donnant le lien vers l’article de La Dépêche du midi (2011), je serais incomplet dans mon propos si j’omettais de faire référence au site internet Krapoarboricole où des passionnés nous font partager les fruits de leurs découvertes sur ces végétaux dont nous apprenons un peu plus chaque jour la richesse et les bienfaits qu’ils veulent nous communiquer lorsque nous nous en approchons…. chut, ils nous parlent !

Un dernier mot : n’oubliez pas la 23e éditions des Journées du Patrimoine de Pays et des Moulins dont le thème cette année est : l’arbre

 

Révolution de 1848 et abolition de l’esclavage : le discours de Gaston Monnerville plus que jamais d’actualité

Ce discours prononcé à la Sorbonne, le 27 avril 1948, pour la Commémoration du Centenaire a notamment été repris lors de la cérémonie commémorant la journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions s’est tenue ce 10 mai 2021 à l’Hôtel de la Prefecture à Cahors. Ce discours a été lu par des élèves du lycée Monnerville.

« Il y a cent ans !
Pour un homme de ma race, comment prononcer ces mots sans une intense émotion.
Dans l’esprit de la plupart des Français, ce n’est qu’une de ces nombreuses dates qui jalonnent l’Histoire de notre Pays et qui rappellent le souvenir d’une Révolution.
Courte période sans doute, et combien méconnue ! Mais, à la vérité, l’une des plus pleines de l’Histoire de la République.
Chaque fois que dans ce pays de France, pays de mesure, de transition, les circonstances ne furent pas à l’unisson des idée le cours de la vie fut interrompu par une de ces explosions qui surprennent ceux-là seuls qui n’ont pas voulu ouvrir les yeux à la réalité.
L’explosion de 1848 secoua le monde entier.
Jamais, à aucun moment de son Histoire, la France n’assista à pareille profusion d’idées. Jamais, la France n’avait attiré à ce point l’attention des peuples.
Février. Avec le peuple de France, l’humanité espère. Quelques mois passent, et voici que ce peuple, déçu de voir que l’ordre auquel il a cru et qu’il a voulu établir ne se réalisait pas, tourne le dos à ses conquêtes.
Immense échec, a-t-on pu dire.
Mais est-il exact de prétendre que l’Histoire de l’humanité comporte de réels échecs ?
Est-il exact d’affirmer qu’une Révolution, manifestation de l’âme d’un peuple a échoué ?… »
On peut lire la suite sur la page de la Société des Amis de Gaston Monnerville fondée par le sénateur Roger Lise.

Rappelons que Gaston Monnerville a été le premier président du Conseil départemental du Lot (autrefois Conseil Général) de 1951 à 1970. Son successeur sera Maurice Faure. Celui-ci lui rendit hommage lors de la 5e édition du Colloque international francophone du Canton de Payrac qui s’est tenu à Payrac en 1995. Organisé par le professeur Edmond Jouve, ce rendez-vous réunira les meilleurs connaisseurs du parcours politique de Gaston Monnerville. Les actes de ce colloque ont été publiés l’année suivante. Pour les commander, CLIQUEZ CE LIEN

Photo souvenir, prise devant l’église de Payrac. Que de souvenirs !

On peut retrouver le portrait de Gaston Monnerville dans notre galerie des personnages célèbres du Lot en cliquant CE LIEN

Parcours politique de Gaston Monnerville (Wikipedia)

Le patrimoine de Puy l’Evêque sur la toile

 

Déjà réputée pour la qualité de son patrimoine, dont celui plus confidentiel de la partie ancienne de la ville, Puy-l’Evêque par cette nouvelle vitrine créée à l’initiative de l’association « Puy l’Evêque, d’hier à aujourd’hui », se donne de nouveaux moyens pour la protection et la mise en valeur de ses richesses du passé.

 

 

« Celui qui ne sait pas d’où il vient ne peut savoir où il va car il ne sait pas où il est. En ce sens, le passé est la rampe de lancement vers l’avenir ».

Un site à découvrir en cliquant CE LIEN

La grotte du Pech Merle ouvre ses portes le 19 mai !

panneau des Chevaux ponctués, peinture réalisée il y a 29 000 ans, Grotte du Pech Merle (Cabrerets, Lot)

Une ouverture qui reste limitée pour le moment
La grotte du Pech Merle n’a plus accueilli de visiteurs depuis le 28 octobre dernier, date du second confinement national. C’est donc tout naturellement que toute l’équipe du Centre de Préhistoire du Pech Merle est très heureuse et impatiente de retrouver un peu d’activité à partir du mercredi 19 mai et d’accueillir les premiers visiteurs de l’année.
« C’est un soulagement pour nous tous, indique Guilhem Cledel le Directeur du site. Nous avons passé une partie de l’hiver à remettre en état le site, le nettoyer et réaliser des travaux de maintenance qui n’avaient pas été faits depuis des années. La grotte, le musée et les extérieurs sont maintenant prêts à recevoir nos visiteurs. »
Naturellement la réouverture du site se fera dans le respect des consignes sanitaires qui sont maintenant bien connues : port du masque obligatoire, nettoyage systématique des mains, sens de circulation unique pour éviter les croisements et accueil du public dans une jauge limitée. « Nous savons que nous ne pourrons pas accueillir autant de visiteurs que d’habitude, précise le Directeur du site. Plus que jamais il est nécessaire de prendre une réservation en ligne avant de venir visiter. Le système fonctionne très bien et permet de limiter le nombre de personnes par visite. » Sans présager du déroulement de la saison, le site du Pech Merle espère pouvoir ouvrir davantage cet automne, après les vacances de la Toussaint, pour tenter de rattraper la baisse de visiteurs de ce printemps.

Une nouveauté cette année sur les conditions de visite
« Cette saison sera marquée par la mise en place d’un nouvel équipement pour l’accueil des visiteurs, annonce Guilhem Cledel. Chaque visiteur sera équipé d’un audiophone qui lui permettra d’entendre parfaitement les commentaires du guide. A ne pas confondre avec les audioguides, l’audiophone permet de transmettre la voix du guide jusqu’aux visiteurs par une oreillette. C’est unique en France : Pech Merle est la première grotte à systématiser la visite avec ce système et nous sommes persuadés que ça apportera une vraie amélioration de la qualité de visite. »

Ouverture tous les jours à partir du mercredi 19 mai, de 9h30 à 12h et de 13h30 à 17h.
Réservation nécessaire sur pechmerle.com.

panneau des Chevaux ponctués, peinture réalisée il y a 29 000 ans, Grotte du Pech Merle (Cabrerets, Lot)

Contact presse : Bertrand Defois, Directeur du développement culturel et touristique
Bertrand.defois@pechmerle.com Tel : direct 05 65 31 05 27 / 06 86 27 79 25

 

La grotte du Pech Merle est partenaire de Quercy net

Le festival ESCAMBIS annulé cette année

Le Festival Escambis en 2019

Cette année, encore, l’Association AQUÍ L’ÒC, à son grand regret, ne peut pas faire autrement que d’annuler son Festival Escambis.

La qualité et la convivialité de ce rassemblement occitan sont mises à rude épreuve par les conditions sanitaires imposées. Si toutefois les conditions s’améliorent nettement, nous pourrions envisager de nous retrouver avant mai 2022.

L’équipe organisatrice tient particulièrement à ne faire prendre aucun risque, en matière de contamination, aux bénévoles, aux artistes et au public qui augmente chaque année un peu plus.

A lèu ! Tenètz-vos fièrs !

À bientôt ! Portez-vous bien !

Les collections des musées d’Occitanie se dévoilent sur internet

Occitanie Musées est l’Association des Conservateurs et Personnels Scientifiques des Musées d’Occitanie. Elle regroupe les personnels scientifiques des Musées de France et des établissements à but culturel et patrimonial de la région Occitanie. Elle fédère plus d’une centaine de professionnels dans tous les domaines d’activités des musées (direction, conservation, médiation, documentation, régie…). L’Association est une section régionale de l’AGCCPF, Association nationale des conservateurs et des professionnels des musées et des patrimoines publics de France.

Le Lot est concerné par 12 musées dont celui de Cahors Musée de Cahors Henri-Martin

+ d’infos en cliquant CE LIEN

L’emparaulada – Monique Burg

Elle est comédienne et conteuse. Monica Burg est née dans le Périgord où elle a appris la langue occitane. Il avait toujours voulu faire du théâtre. Elle est allée à Londres où elle a passé quelques années et a fait une formation théâtrale. À son retour au pays, son intérêt pour la langue occitane était toujours vivant et sa passion pour le théâtre et la narration aussi. Elle conte son cheminement dans cette émission, de ses douces origines champêtres à son métier d'actrice-conteuse.

Es comediana e contaira. Monica Burg es nascuda en Peirigòrd ont i aprenguèt la lenga occitana. Aviá totjorn volgut far de teatre. Se tròba que se n’anèt a Londres ont passèt qualques annadas e ont faguèt una formacion teatrala. Quand se’n tornèt al país son interès per la lenga occitana èra totjorn viu e sa passion pel teatre e pel conte tanben. Conta son caminament dins aquela emission, de sas originas paisanas duscas a son mestièr de comediana-contaira.

https://www.octele.com/L-emparaulada_325.html

Une bonne nouvelle : dans le Lot les vents ne sont pas porteurs pour l’éolien ! 

C’est avec cette annonce que l’ASMPQ (Association pour la Sauvegarde des Maisons et Paysages du Quercy) ouvre sa lettre de printemps à ses adhérents.

Et de poursuivre : « …Avec d’autres, nous avons beaucoup agi en 2020 pour contrecarrer un projet éolien au cœur du parc naturel régional des causses du Quercy et, plus largement, pour alerter sur les conséquences désastreuses du développement de telles installations pour notre patrimoine paysager
Nous avons été écoutés et, c’est mieux, entendus ; les signes en sont multiples :
• Le refus par notre préfet d’un projet en limite de la Corrèze
• La décision du parc naturel d’exclure de son territoire toute implantation de parc éolien
• L’abandon, compte tenu de l’opposition rencontrée, du projet développé par la société Eléments dans le secteur de Blars et Quissac
• La réponse du Président du Conseil Départemental à notre dernière intervention. L’assemblée départementale a arrêté la stratégie lotoise pour la transition énergétique qui s’appuiera essentiellement « sur les trois gisements potentiels spécifiques du Lot : le photovoltaïque, le bois énergie et la méthanisation ». Le département juge « primordial d’accompagner le développement de la production d’énergies renouvelables pour pouvoir en maîtriser tous les impacts : ne pas sacrifier notre environnement et nos paysages… ». Cette orientation nous satisfait pleinement. Nous resterons très attentifs à la concrétisation de cette politique et je vous remercie de nous informer des projets qui ne vous sembleraient pas conformes à ces objectifs ».

L’appel est lancé tout en ajoutant le projet d’une première sortie le 10 juillet.

Plus d’information sur l’Association pour la Sauvegarde des Maisons et Paysages du Quercy
(partenaire de Quercy net) en cliquant CE LIEN

Adoption de la Loi Molac

Communiqué

L’Association AQUÍ L’ÒC, qui a pour but de promouvoir le développement de la langue et de la culture occitanes dans le nord du Lot, se félicite de l’adoption de la loi en faveur des langues régionales, le 8 avril 2021 à l’Assemblée Nationale.

La signalétique bilingue est désormais reconnue dans la loi. Le texte autorise de façon claire les services publics à recourir à des traductions en occitan, par exemple sur les bâtiments publics, les panneaux de signalisation, mais aussi dans la communication institutionnelle. AQUÍ L’ÒC se fera un plaisir d’aider les collectivités locales.

Les signes diacritiques en langue régionale dans les actes d’état civil seront désormais autorisées. Les parents auront droit de donner un prénom occitan à leur(s) enfant(s) en respectant l’orthographe normalisée et pourront s’appuyer sur le livret « Prénoms et diminutifs occitans » de Jean-Claude Alvy publié par l’Association.

Pour l’enseignement des langues régionales :

– La loi instaure le versement d’un forfait scolaire pour les Calandretas lorsque les élèves ne peuvent bénéficier d’un enseignement de l’occitan dans leur commune de résidence. Ainsi, les mairies qui ne disposent pas d’école bilingue, devront allouer un budget pour les enfants de ces écoles associatives.

– La loi instaure aussi l’enseignement immersif en occitan dans le public, sans caractère obligatoire et sans préjudice pour l’acquisition du français. Il s’agit d’une autre possibilité en parallèle de l’enseignement public bilingue déjà existant dans le Lot à Assier, Gramat et St Céré. Cet enseignement immersif se pratique déjà dans les Calandretas comme à Saint-Céré.

– Enfin, tous les élèves du Lot et de l’Occitanie, qui le souhaitent, pourront désormais apprendre l’occitan. Offerte à tous, cette langue devient donc une matière optionnelle et facultative, dans le cadre de l’horaire normal d’enseignement.

L’Association AQUÍ L’ÒC suivra avec attention la mise en application de cette loi.

Sauvons notre patrimoine : Église abbatiale Sainte-Marie de Souillac

Parmi les projets emblématiques proposés par la « Mission Bern », figure l’abbatiale de Souillac.

Projet de rénovation : Outre la réhabilitation d’un patrimoine emblématique, cette restauration d’envergure est la clé de voûte d’une politique globale de remise en valeur du bâti d’une cité médiévale, développée autour de l’abbatiale. Sa rénovation permettra, outre le culte, de renouveler son offre culturelle : développement de concerts de musique sacrée avec les festivals de Rocamadour et Saint-Céré et extension des musées de la ville dont celui des Automates.

Pour participer financièrement à cette restauration, cliquez ICI

 

Madame Claude sur Netflix : quelques souvenirs d’une époque cajarcoise

Madame Claude en 1977 (photo Sipa)

 

 

Au moment de la sortie du film consacré à cette femme discrète qui défraya la chronique dans les années 70, revenons sur les derniers moments de liberté de Fernande Grudet.

 

 

 

C’était le 31 décembre 1986, il y a exactement 29 ans. Fernande Grudet ne fit aucune difficulté quand les gendarmes sont venus la chercher dans sa maison de Cajarc, dans le Lot. Un détail que rapporta, à l’époque, le capitaine de gendarmerie Alix, commandant de compagnie. C’est lui, en exécution d’une contrainte par corps émanant du président du tribunal de grande instance de Paris, qui eut la difficile mission de conduire Fernande Grudet, alias Madame Claude, dans une des très vétustes geôles de la prison du Château du Roy, à Cahors. Un soir de réveillon passé dans une maison close, mais cette fois avec des barreaux aux fenêtres.

À Cajarc, Fernande se croyait protégée, mais le fisc n’attendait que son retour de l’étranger pour lui réclamer la modique somme de 11 millions de francs. Des arriérés d’impôt qui, dix ans auparavant, lui avaient déjà valu d’être condamnée à dix mois avec sursis pour fraude fiscale et douanière

Le soir du réveillon, Fernande Grudet a donc suivi les gendarmes, avant de tourner une dernière fois le regard vers sa maison aux volets clos située au lieu-dit «Gaillac», à quatre kilomètres de Cajarc. Une grange qu’elle restaurait avec soins, où s’affairaient encore l’électricien et le plombier, et qui jouxtait la propriété d’Olivier Guichard. Il arrivait que l’ancien ministre et baron du gaullisme rende visite à sa voisine, une femme qui ne s’épanchait guère.

Directrice de société
C’était l’époque où la commune avait l’habitude de croiser chez le boulanger plusieurs personnalités conquises par le petit village de la vallée du Lot. Comme le couple Pompidou qui fuyait de temps en temps les salons de l’Élysée pour rejoindre sa propriété du Prajoux. A Cajarc, on pouvait rencontrer aussi Françoise Sagan, née Quoirez, qui retrouvait la chaleur de la maison familiale située sur le tour de ville, ou bien encore le chanteur Guy Béart ou l’auteur de pièces à succès Marcel Mithois…

Sur ses papiers, Fernande Grudet était «directrice de société» ou «chargée de relations publiques». Une profession qu’elle savait décliner lorsqu’elle parlait avec les gens au hasard des rues. Celle qui avait défrayé les chroniques mondaines, qu’on appelait presque avec respect la «vestale des grands», affichait une totale discrétion, comme si elle avait résolument effacé son passé. «Dans la commune, elle était assez estimée, mais on ne se préoccupait guère de sa vie. On se souvient juste qu’elle recevait chez elle des femmes venues se reposer. C’était de très jolies filles qui avaient une grande classe. Dans Cajarc, on la voyait peu. Elle circulait dans une petite voiture et rendait visite à une amie fidèle, Madame Merle, qui était antiquaire. Elle avait noué également des relations avec Françoise Sagan et, surtout, avec son frère Jacques Quoirez. Un jour, le bruit a couru qu’il était parti vivre sur le causse, à Larnagol, justement avec une des femmes qu’il avait rencontrées chez Madame Claude», raconte Guy Mirabel. Aujourd’hui, ces témoins ont disparu. L’ancien maire se souvient du jour du 31 décembre où les gendarmes sont venus le prévenir qu’ils allaient interpeller Madame Fernande Grudet : «Que voulez-vous que je fasse. Je leur ai dit : eh bien, faites votre travail…» Guy Mirabel serait presque nostalgique quand il évoque ce passé où Cajarc aurait pu devenir le petit Saint-Tropez du Lot…

Et puis, il y a eu l’incarcération de Fernande Grudet à la maison d’arrêt, son procès au tribunal de Cahors, puis devant la cour d’appel d’Agen où l’instruction était assurée par le juge Brugières, et, enfin, le tribunal de Paris… Avant d’être libérée le 1er mai 1987, jour de la fête du Travail. La justice n’avait de cesse de faire tomber pour fraude fiscale et proxénétisme celle qui répétait : «dans la vie, il n’y a que deux choses qui marchent : le sexe et la bouffe…»

À Cahors, l’emprisonnement dura trois mois mais ne fut pas un enfer. Un de ses anciens avocats, le Cadurcien Philippe Mercadier, se souvient qu’elle bénéficiait d’une cellule particulière, avec salle de bain, avec une femme de ménage à sa disposition, mais aussi de vrais repas sortis tout droit des cuisines de «La Taverne», le meilleur restaurant de l’époque. «Le premier vendredi de son incarcération, Fernande Grudet m’avait dit non sans humour : «Vous vous rendez compte : on m’a servi, à moi, du maquereau !». Elle se plaignait parfois de sa femme de ménage qui lui rétorquait «Je n’ai que deux bras et deux jambes.» Elle répondait alors à son tour avec humour : «Moi aussi, si je n’avais eu que deux bras et deux jambes, je ne serais jamais arrivée où je suis arrivée…».

Ça ne s’invente pas.

 

(sources : La Dépêche du midi 23 décembre 2015)

Photo Bandeau : la grange de Cajarc

Le président Gaston Monnerville au Panthéon ?

Cette initiative lancée par Madame Huguette Tiegna, députée de la 2e circonscription du Lot a suscité de nombreuses réactions et notamment celle d’Edmond Jouve, Professeur émérite de l’Université Paris Descartes Sorbonne Paris Cité (aujourd’hui Université de Paris).
Edmond Jouve, enfant de Nadaillac-de-Rouge, lequel s’associe pleinement à cette démarche, est le créateur des colloques internationaux francophones du canton de Payrac (1991-2012) qui ont reçu plusieurs chefs d’Etat, ambassadeurs et représentants des principales organisations mondiales sur la Francophonie. La 5e édition (1995) a été consacrée  à Gaston Monnerville.

 

Chaque édition du colloque a sa photo de groupe qui réunit organisateurs et participants. Celle-ci est prise devant l’église de Payrac.

 

 

De très nombreuses personnalités, dont certaines avaient fait le déplacement depuis la Guyanne, sont intervenues pour fêter le grand homme. Citons les ministres Maurice Faure, René Monory, Jacques Augarde ainsi que les lotois (Martin Malvy, Jean Milhau, Edmond Massaud, Gérard Miquel…).

 

 

 

 


 

 

Les actes de ce colloque ont été publiés dans le cadre de la collection « Mondes francophones » par l’Association des Écrivains de Langue française.

 

 

 

Quelques compléments sur Gaston Monnerville

+ d’information sur Gaston Monnerville dans les pages de Quercy net

Gaston Monnerville, l’homme qui dit Non à de Gaulle (source Franceinfo)

9 mai 1915 : 8 lotois tués lors du premier assaut de la seconde bataille d’Artois

 

 

 

 

 

 

 

L’assaut du Labyrinthe du 9 mai 1915 ; une chronique d’un massacre annoncé.

Le 9 mai 1915, entre Notre Dame de Lorette et Roclencourt, sur un front large de 10 kilomètres, l’armée française déclenche la deuxième offensive d’Artois.

Dans l’esprit du haut commandement français, cette offensive au nord d’Arras doit être la bataille de rupture qui permettra de percer la ligne de défense ennemie, s’emparer du plateau de Vimy et contrôler la plaine minière de Lens. Puis, par un jeu de dominos, faire vaciller tout le front Allemand de la mer du Nord jusqu’aux Vosges.

Le général Joffre se donne les moyens matériels et humains de cet assaut qui sera conduit par les unités de la Xe armée du général d’Urbal. La Xe armée aligne sept corps d’armée contre trois corps d’armée de la VIe armée allemande et pour la première fois de la guerre une supériorité en artillerie écrasante.

Mais pour conquérir le sud-est du plateau de Vimy, deux obstacles difficiles se dressent ; le village de Neuville-Saint-Vaast et le Labyrinthe. 

Le Labyrinthe ? Un réseau de tranchées, d’abris, de fortins et d’ouvrages défensifs garnis de mitrailleuses et de canons situé au nord d’Arras. Il s’étend sur deux kilomètres de côté et forme un saillant entre Ecurie et Neuville-Saint-Vaast.

De rares officiers supérieurs estiment que le Labyrinthe en l’état est imprenable. Ce 9 mai, il le fut.

Une attaque frontale par le 26e régiment d’infanterie occasionne plus de 700 pertes humaines en … 10 minutes ! Son contournement par l’ouest grâce à une percée difficile du fortin de la Maison Blanche sise sur la route d’Arras-Béthune ne l’ébranle pas. Il faudra des semaines ininterrompues de combat pour le capturer le 17 juin 1915 au moment où la bataille d’Artois s’affaiblit avec des résultats limités.

 

Le récit historique portant sur la deuxième bataille de l’Artois en mai 1915, vient d’être publié dans le magazine “TRANCHEES” Hors Série n° 20.

Il s’intitule : Artois, le 9 mai 1915. Les combats du Labyrinthe

Le magazine est disponible depuis le 27 mars 2021 dans les kiosques et librairies. Il peut être également commandé chez l’éditeur : www.ysec.fr

Cette contribution est doublée d’une publication au format livre chez le même éditeur (disponible également dans les librairies et commerces de vente en ligne : Fnac, Amazon etc.)

Dans son écrit de 82 pages, l’auteur Vincent HERPIN, que nous remercions pour sa communication, relate l’assaut meurtrier du Labyrinthe (réseau de tranchées et d’ouvrages défensifs) au nord d’Arras le 9 mai 1915. L’ouvrage est par ailleurs richement illustré avec des photographies ou des cartes légendées.

En annexe, sont identifiés l’ensemble des soldats français et allemands tués ce jour lors de l’assaut du « Labyrinthe » ; plus de 1 000 soldats.

Soldats tués le 9 mai 1915
Résidence Nom Prénom Age Date Naissance Naissance Régiment
Cahors SIMET Ernest 22 ans 23/05/1892 Cahors 011 RI
Cahors TEULET Auguste 23 ans 23/07/1891 Saint-Germain-les-Belles 011 RI
Duravel GUIGNES Jean 26 ans 09/06/1888 Duravel 011 RI
Martel VAUX Augustin 23 ans 24/04/1882 Martel 011 RI
Montcuq BOUSQUET Joseph 26 ans 01/09/1888 Castelnau-Montratier 011 RI
St-Médard-Presque MARCILHAC Henri 20 ans 13/10/1894 Saint-Médard-de-Presque 011 RI
Tauriac BRUYERE Jean 26 ans 26/04/1889 Tauriac 011 RI
Vidaillac SAVIGNAC Léopold 28 ans 11/11/1886 Vidaillac 011 RI

Le moulin à vent de Gignac : étude d’impact socio-économique par la Fondation du Patrimoine

La Fondation du Patrimoine a mis en place des outils pour mesurer l’impact économique et social de ses projets et de ses aides. Pour cela elle a fait réaliser par le Bureau d’Etudes Pluricité sept études de cas. Le but : mesurer, apprécier, qualifier les impacts multidimensionnels d’un acteur central qui oeuvre à la sauvegarde et à la valorisation du patrimoine français. Le moulin de Gignac Lot fait partie des sept études de cas : mesure de l’empreinte socio-économique des projets restaurés à l’échelle locale, approche territorialisée des effets économiques et sociaux induits par la restauration du patrimoine

Ces sept études de cas ont été réalisées sur sept projets locaux restaurés dans les trois dernières années et qui ont bénéficié du soutien et de la Fondation du patrimoine : le Théâtre de Nevers (58), la façade du café de Villedieu (84), la sculpture de la basilique Saint-Martin de Tours (37), l’église Saint-Étienne de Lacanche (21), le moulin à vent de Gignac (46), le fort de la Sauvetat (63) et la salle Sthrau de Maubeuge (59).
Une synthèse croisée des enseignements : valorisation des constats et enseignements transversaux tirés des différents travaux de collecte réalisés, à la fois sur le volet quantitatif/économique et qualitatif/sociétal.

La monographie de 40 pages intitulée « Etude d’impact socio-économique Etude de cas : le Moulin à vent de Gignac Lot » peut être consultée sur le site de la Fondation du Patrimoine.

https://strapi-upload.cdn.fondation-patrimoine.org/Monographie_Moulin_a_vent_de_Gignac_20261536a9.pdf

L’étude devait être réalisée sur place, un jour d’ouverture du moulin, avec enquête auprès des visiteurs, mais les conditions sanitaires ont rendu impossibles toutes les rencontres qui étaient prévues. La collecte de renseignements s’est faite uniquement par téléphone ou via Internet (ce qui explique que des noms propres soient écorchés ! et des chiffres mal retranscrits – 6000 habitants au lieu de 670 par exemple).

Dernière précision :

Dans la prochaine campagne de communication de la Fondation du Patrimoine, parmi les visuels utilisés, on pourra voir deux photos du Moulin de Gignac : le moulin tel qu’il était en 1975 et le moulin tel qu’il est aujourd’hui.

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