Catégorie : PATRIMOINE Page 2 of 32

Les jeux Olympiques dans l’Antiquité : scandales et tricheries

Le 8 juillet, à 21 heures, à la salle voûtée, à côté de l’église de Saint-Martin-Labouval, l’association Latitude, les Amis de Barbara Phillips accueillera André Tulet pour la première conférence de l’été 2024.

André Tulet est un contributeur régulier à L’Université pour tous Cahors Quercy (UPTC) où il a présenté un cycle de conférences sur les pays du Moyen-Orient. Il nous invitera à réviser notre vision sur les jeux dans l’Antiquité. Sont-ils bien les ancêtres des JO modernes ? Ou notre perception repose-t-elle sur un malentendu ? En recréant les JO après la défaite de 1870, Pierre de Coubertin a voulu donner à la jeunesse un idéal de substitution. Il a donc mythifié les jeux antiques et les a décrits comme des concours nobles et chevaleresques. Mais en réalité, qu’en était-il de l’amateurisme? L’esprit sportif? L’éthique? Cette séance devrait contribuer à rétablir une image des jeux antiques moins idéalisée et plus conforme à la réalité historique.

La séance sera suivie d’un pot de l’amitié offert par l’association. Entrée gratuite.

contact@latitudebarbara.net / www.latitudebarbara.net / 0645707516

L’association Latitude Les amis de Barbara Philipps
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Les 24 églises de l’ancien canton de Castelnau-Montratier

Balade en drone avec le concours des associations Musicarpège et A.C.C.C.M.

 

L’eau, trésor des causses du Quercy par André Décup

Sur les causses, l’eau, ressource rare, est indispensable à l’homme comme au bétail. Elle donne lieu depuis toujours à des aménagements pour la collecter et la stocker. Olivier Reynal nous propose dans son ouvrage « L’eau à Espédaillac » paru en mai 2024, son travail photographique et le résultat de ses recherches qui viendront enrichir le patrimoine de la commune, l’une des plus vastes et des plus sauvages des causses.

« Il fallait trouver l’eau, parfois avec l’aide d’un sourcier, puis arrivaient le puisatier et le bâtisseur de pierres sèches. L’entreprise était loin d’être anodine. En effet, si la commune d’Espédaillac (sur le causse de Gramat), bénéficie depuis 50 ans d’un réseau d’adduction d’eau potable, elle a dû se contenter autrefois, comme toutes ses voisines du causse, de ses ressources naturelles. Les hommes, au fil de leur histoire, n’avaient pas d’autres choix pour vivre que de scruter en permanence ce que la nature mettait à leur disposition ». Ainsi, est résumée dans l’ouvrage d’Olivier Reynal « L’eau à Espédaillac », la survie de nos ancêtres sur les zones arides de l’Europe occidentale.

Le causse, c’est la chaleur et la sécheresse « Les Causses pour moi, c’est la chaleur torride, le désert, des collines où émergent des hameaux que la soif a vidés » écrit en 1993, la romancière Françoise Sagan (née à Cajarc) dans son ouvrage « Et toute ma sympathie ».

Un pays aux étés chauds et secs sur des terres arides où l’eau manque. C’est l’image même qu’on garde du Quercy : un désert… ou presque. Le « désert de la Braunhie », c’est l’appellation officielle de cette petite région un peu mythique chargée de légendes. Qui tient toute entière dans un polygone limité par les villages de Lunegarde, Quissac, Fontanes-du-Causse et Reilhac.

Avec Espédaillac pour figure d’emblème. Si le paysage de la commune est façonné par l’élevage de la brebis à lunettes dite « la caussenarde », géologiquement c’est une table de calcaires massifs.

La grande sensibilité de ces roches à la dissolution a favorisé l’enfouissement des eaux. Ce qui donne à l’habitant ou au visiteur l’apparence de surfaces étendues et monotones.

C’est cette association de « pechs » (plateaux) et de « combes » (creux cultivables) qui rend le mieux compte de la structuration de l’espace du causse. Nous sommes au paradis du caillou. La roche affleure partout en dalles plus ou moins continues et éclatées ne donnant que des sols peu fertiles presque entièrement couverts de chênes pubescents.

Les limites parcellaires sont limitées elles aussi, par des kilomètres de murettes de pierres. Les champs, car c’en était, sont parsemés de tas d’empierrement de plusieurs mètres de haut entourés de cazelles (petites cabanes de pierre sèche). Tout témoigne d’un passé des Caussenards obligés de mettre en valeur les terres les plus ingrates.

L’eau au fil des siècles. L’action de l’eau sur la roche est particulièrement déterminante dans la formation du Quercy. Région recouverte par la mer à l’ère secondaire, elle est aujourd’hui principalement composée de vastes plateaux, fruit d’une lente sédimentation qui a accumulé une couche importante de dépôts calcaires.

Partout le calcaire a été le matériau privilégié avec lequel les paysans ont du « coopérer ». Ils l’ont utilisé pour entourer les troupeaux, couvrir les maisons et creuser des abreuvoirs pour les bêtes.

« À la centaine de points d’eau d’origine naturelle (de la commune) réservés à la consommation humaine, il faut ajouter les réservoirs alimentés uniquement par l’eau des toitures. Et les habitants avaient un puits, une citerne ou parfois les deux » note Olivier Reynal.

« L’eau est nulle part et partout : elle ruisselle, s’engouffre en profondeurs, resurgit à l’improviste là où on ne l’attend pas. L’homme a su la capter, l’apprivoiser… »

« Le XIXe  siècle sera un grand aménageur de points d’eau. Cette période de développement agricole (et démographique) est propice à l’apparition de dispositifs de maîtrise de la ressource en eau. À cette époque, le développement de l’élevage invite à dissocier l’abreuvement du bétail de la consommation humaine pour éviter que les bêtes ne souillent l’eau. Ainsi certains usages domestiques et agricoles peuvent cohabiter. Les grands lac-abreuvoirs des coudercs d’Espédaillac sont bordés de pierres de lavage pour les grandes lessives saisonnières.

Dans le village si on observe quelques citernes, l’alimentation en eau des maisons est surtout assurée par l’accès à de grands puits à ciel ouvert répartis dans le bourg. Parfois un abreuvoir est installé à proximité pour le bétail. Les troupeaux plus importants utilisent les grands abreuvoirs des coudercs. Les bêtes accèdent à l’eau par un plan incliné taillé dans le roc. Parfois un petit bassin de décantation bloque une partie des sédiments au fil de l’eau » note un rapport de la Commission du Patrimoine du Lot de 2018.

L’eau, la précieuse ressource Les causses que l’historien Jules Michelet comparait d’une façon très imagée aux « vagues géantes d’une mer immobile » occupent les deux tiers du département du Lot. Ces étendues calcaires jurassiques de 200 millions d’années qui ne dépassent pas 400 m d’altitude portent chacun le nom de la localité la plus importante.

Ces vastes plateaux sont l’âme du Haut-Quercy. De la préhistoire à nos jours, l’homme y a complètement façonné le paysage par un travail incessant. Il a déboisé la forêt, épierré le sol, et avant tout, capté les eaux de pluie.

Depuis, l’eau est nulle part et partout : elle ruisselle, s’engouffre en profondeurs, resurgit à l’improviste là où on ne l’attend pas. Souterraine donc souveraine et indépendante, l’homme a su la capter, l’apprivoiser pour devenir fontaines, lavoirs ou mares à tel point qu’on peut parler ici d’une véritable architecture de l’eau.

Aujourd’hui, dans les villages, on est en train de prendre conscience de cette multitude de points d’eau qui avaient jusqu’ici engendré la vie. Chaque génération a fait preuve d’ingéniosité pour la conserver, la protéger et adapter sa « domestication » aux besoins de la vie courante.

« Il est plus facile d’ouvrir un robinet que d’aller remplir le récipient plusieurs fois par jour, même quand la distance à parcourir est faible. L’évolution de nos conditions de vie nous imposera peut-être un jour de réfléchir à notre façon d’utiliser l’eau » conclut Olivier  Reynal dans son ouvrage.

L’eau, ressource fondamentale depuis la nuit des temps, hante toujours l’esprit des hommes. Si on a de l’eau « à volonté » à notre disposition, la crise écologique annonce des problèmes à venir.

Précieuse ressource, presque invisible à la surface du causse, l’eau par ses infiltrations souterraines, a sculpté au fil des millénaires, gouffres, canyons, gorges, avens et grottes. Pour en faire « la Terre des merveilles ».

André DÉCUP

Avec l’autorisation de l’auteur et de l’hebdomadaire La Vie Quercynoise que nous remercions pour la grande qualité des articles que nous partageons toujours avec grand plaisir.

Illustration de l’article : lac de Saint-Namphaise (Wikipédia)
L’ouvrage « L’eau à Espédaillac » est disponible en librairies, maisons de la presse et chez l’éditeur édicausse

Latitude – les Amis de Barbara Phillips : un beau programme pour célébrer les 25 ans de l’association

Lassociation Latitude-les Amis de Barbara Phillips a le plaisir de reprendre ses rencontres estivales à Saint-Martin-Labouval, où la municipalité laccueille dans la salle voûtée, en face de l’église. Deux exceptions : la célébration des 25 ans de lassociation, le 19 août débutera à 9h30 à Vers par une visite accompagnée de laqueduc antique de Divona-Cahors avec l’archéologue Didier Rigal. Elle se poursuivra à 19h au Refuge du Frau, 5793 route de Sauliac, Saint-Martin-Labouval avec une collation légère offerte par lassociation, suivie dun concert avec les musiciens qui ont accompagné ces 25 années, Patrick Bardelli, Michel Griffin et ses amis, et Patrick et Daniel Portales. Inscriptions préalables demandées, pour ces deux événements, de préférence par mail, ou, à défaut, au 06 36 35 79 18.

La seconde exception sera la dernière rencontre de cette année, le lundi 2 septembre à la Halle de Limogne où Geneviève Cornu nous parlera de la création artistique.

Ces rencontres se tiendront à 21 heures.

> Juillet :

  • le 8, « Les jeux Olympiques dans lAntiquité : scandales et tricheries » par André Tulet, amateur dhistoire ;

  • le 15, « La médecine hier, aujourdhui et demain » par Gérard Amigues, ancien médecin ;

  • le 22, « La biodiversité au cours des temps : La vie n’est (vraiment) pas un long fleuve tranquille » par Gilles Escarguel, paléontologue ;

  • le 29, « Johannes Vermeer ou les sentiments dissimulés » par Jeanne Janiczak, passionnée de peinture.

> Août :

  • le 5, « Affaire sensible : Abel Bessac, André Breton et le mammouth du Pech Merle » par Michel Auvray, historien et journaliste ;

  • le 12, « Enfance paysanne lotoise au milieu du XXe siècle »par Christophe Wargny, universitaire et écrivain ;

  • le 26, « Lecture de poèmes de la Résistance » par Jean-Luc Axelrad, amoureux de poésie (cette séance sera précédée, à 18h30, de l’Assemblée générale annuelle de lassociation et, à 20h, dun repas partagé).

  • le 2 septembre, à la Halle de Limogne, « Comprendre la création artistique » par Geneviève Cornu.

Contact et renseignements : contact@latitudebarbara.net
Site Internet : http://latitudebarbara.net/
Tel : 0645707516

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L’association Latitude les amis de Barbara Phillips est partenaire de Quercy net

André Malraux en quête de Dieu

Dans son dernier ouvrage « Malraux devant le Christ » sorti en janvier 2024, l’universitaire François de SaintCheron relit la vie et l’œuvre de cet agnostique fasciné par le mystère évangélique.

« J’ai perdu la foi après la confirmation » écrit Malraux. Devenu agnostique à l’âge de 16 ans, il ne s’est pas contenté de regarder de loin le catholicisme qu’il avait reçu en héritage, «  il est allé au-delà  » confirme son biographe.

Très souvent confronté à la mort

Toute sa vie, André Malraux a été habité par une profonde quête de sens. Il avait près de trente ans quand son père s’est suicidé. Et répétait souvent les paroles qu’il avait prononcées devant lui, avant de se donner la mort : « Et qui sait ce que nous trouverons au-delà ? ».
Malraux qui vient de publier « La Condition Humaine » rencontre à 32 ans, Josette Clotis, jeune romancière de dix ans sa cadette. Dans l’euphorie de son prix Goncourt 1933, c’est le coup de foudre. Sa liaison devient rapidement une passion. La ravissante femme de lettres est tenace face à Clara, que Malraux a épousée en 1921. Les amants voyagent, s’écrivent, s’aiment et ont un garçon. La guerre ne désarme pas celle qui veut tout Malraux et tout de lui.
Son enrôlement dans la Résistance en fait un épistolier attentif et protecteur, toujours tendre envers Josette. En décembre 1942, ils s’installent à Saint Chamant, en Corrèze. Josette donne à André un second fils qui naît en mars 1943. Début novembre 1944, alors que Malraux est en train de guerroyer en Alsace, Josette va raccompagner sa mère à la gare. Elle glisse du marchepied et a les jambes déchiquetées par le train. Elle mourra quelques jours plus tard à l’hôpital de Tulle. A 34 ans. Le 11 novembre, Malraux reçoit la nouvelle : « Ce fut la foudre » dira-t-il. « C’était un grand amour, souligne son biographe donc, ça a été pour Malraux une épreuve terrible ».
Début 1944, ses deux demi-frères Roland et Claude, s’engagent tous deux dans la Résistance. Roland, arrêté en mars 1944 à Brive, est déporté dans un camp de concentration allemand. Le 3 mai 1945, cinq jours avant la capitulation de l’Allemagne, il est tué au large de Lübeck. Un mois après, Claude, arrêté, est exécuté en captivité à l’âge de 24 ans.
En mai 1961, ses deux fils, Gauthier et Vincent Malraux, âgés de 20 ans et 18 ans, périront tous les deux dans un accident de la route en Côte d’Or. « Presque tous ceux que j’ai aimés ont été tués dans des accidents » écrira-t-il. Chaque fois, Malraux se retire dans le silence et la solitude.

Prisonnier des Allemands à Gramat En 1944,
Malraux dit « colonel Berger  » prend la suite dans la Résistance de ses deux demi-frères arrêtés par les Allemands. Il gagne la vallée de la Dordogne pour missionner les départements du Lot, Corrèze, Dordogne et Tarn.
Le 22 juillet 1944, au retour d’une inspection des Maquis du Tarn, Malraux et ses camarades tombent sur une colonne blindée ennemie à l’entrée de Gramat (sur la route de Reilhac) : un mort (Marc Loubiéres) et deux blessés qui réussissent à s’enfuir.
Malraux est fait prisonnier. Enfermé une nuit dans une chambre de l’Hôtel de Bordeaux à Gramat, il comprend qu’on souhaite son évasion pour l’abattre. La mort l’approche encore.
Durant cette période ténébreuse a-t-il été plus tiraillé en son for intérieur ? « Combien, Malraux, sans la foi, votre action dût-elle être éprouvante pendant la Résistance ! » lâcha un jour à son écrivain de ministre le général de Gaulle, évoquant les tourments qui l’assaillirent dans des moments décisifs comme celui-ci. Après « une nuit ensanglantée, mes blessures ayant saigné », la patronne de l’hôtel, Mme Doderey lui apporte « un bol de café au lait qui fumait et deux grosses tranches de pain blanc beurré. “ C’est pour l’officier français blessé ” dit-elle avec quelque chose d’imperceptiblement solennel et repartit dans le bruit des bottes qui s’écartaient devant sa robe noire comme pour aller à la messe » décrira Malraux dans « Les Anti-Mémoires ».
Puis, conduit à la prison SaintMichel de Toulouse, il sera libéré le 19 août, comme l’ensemble de la ville.

Le catholicisme en héritage
« Il y a des choses dans cette vie et dans cette œuvre qui témoignent bien d’un intérêt profond et d’une fascination pour le christianisme ».
Saint Jean l’évangéliste était pour lui un auteur très important. Quand en 1944, arrêté par les Allemands, il pensait qu’il allait être tué, il a demandé à relire l’évangile de saint Jean. « Saint Jean était quelqu’un de très important pour lui qui avait donné sa couleur essentielle au christianisme ».
L’homme de culture était également fasciné par de grandes figures chrétiennes comme Bernard de Clairvaux. Et il avait beaucoup d’admiration pour François d’Assise. Son biographe décrit même « une affinité, une sorte d’affection » en sa faveur. Il disait que « c’était un génie de la charité ».
Sans compter ses relations avec de grandes figures catholiques comme François Mauriac, Georges Bernanos ou le dominicain Marie-Alain Couturier.

Comment comprendre son attirance pour le christianisme ?
En 1973, face à son ami le père Pierre  Bockel, Malraux s’interroge : « Peut-il exister une communion sans transcendance et sinon, sur quoi l’homme peutil fonder ses valeurs suprêmes ? » Il n’a pas répondu à cette question, mais l’avoir posée montre quelle soif d’excellence l’habitait. « C’est pourquoi en pensant aussi aux pages ferventes qu’il a écrites sur saint Jean, on peut dire que par sa vie et son œuvre, Malraux aura été plus proche du christianisme que ceux qui ne pensent plus à Dieu dès qu’ils sont sortis de l’église le dimanche matin ».
Qu’on ne s’y trompe pas. André Malraux était un agnostique revendiqué. Pourtant sans le christianiser de force, François de Saint-Cheron qui a côtoyé de près l’écrivain, montre que tout son itinéraire de vie a été marqué par une quête ardente sinon de Dieu, du moins d’une forme de transcendance. Formé par le christianisme, sans en rejeter son héritage catholique, il en est devenu un passionné par le fait religieux et par le Christ.

Singulière proximité entre Dieu et Malraux
«  Pourquoi parlez-vous comme si vous aviez la foi, puisque vous ne l’avez pas ? ». Question abrupte que le Général pose au soir de leur vie, à son vieux compagnon. C’est ce que, dans « Les Chênes qu’on abat  », Malraux met dans la bouche de Charles de Gaulle (qu’il a rencontré à Colombeyles-Deux-Eglises en 1969), cette question piquante.
A cette interrogation, Malraux avait répondu à la même époque à François Mauriac : « Peut-être suis-je essentiellement un esprit religieux sans la foi ? ».
Jusqu’à la fin de sa vie, l’auteur de «  La Condition Humaine » et de « L’Espoir » a témoigné à l’égard du mystère évangélique

André Décup

Merci à l’auteur pour cette belle présentation de Malraux, personnage très énigmatique.
(source La Vie Quercynoise, 9 mai 2024 / illustration Centre Presse Aveyron)

Exposition destins brisés Cahors, la prévôté, place Chapou

Festival ESCAMBIS 2024

Le Festival ESCAMBIS 2024 aura lieu les 24, 25 et 26 mai. Vous trouverez une présentation et le programme ci-dessous. Au plaisir de vous retrouver très nombreux pour cette 9ème édition !

Le Festival Escambis, organisé par l’Association AQUÍ L’ÒC, a pour but de faciliter les échanges, les rencontres d’où le nom Escambis, entre les intervenants et la population. Il a la particularité de s’adresser à un large public : ceux qui parlent occitan ou pas, ceux qui sont d’ici ou pas… Tradition et modernité se conjugueront pour faire découvrir et partager cette culture et cette langue. La programmation se veut la plus large possible pour que jeunes et moins jeunes se retrouvent dans des domaines aussi variés que la musique, le chant, la danse, l’artisanat, le sport, la littérature, le théâtre, la balade contée.

Le Festival Escambis est un festival original qui favorise la diversité culturelle sur un territoire qui ne demande qu’à s’enrichir. Sa force est de rassembler dans une ambiance conviviale et festive, dans la convivéncia, cet art de vivre ensemble. La 9ème édition se déroulera les 24, 25 et 26 mai prochains à Saint-Céré, Bannes et Saint-Jean Lagineste.

PROGRAMME DU FESTIVAL ESCAMBIS

LES 24, 25 et 26 MAI 2023

Vendredi 24 mai à Saint-Céré

Toute la journée à la Maison des Associations, quai Auguste Salesse : RASSEMBLEMENT SCOLAIRE OCCITAN.

Le matin : chants, comptines, danses, saynètes par tous les élèves qui apprennent cette langue.

L’après-midi : restitution d’un projet « Électro-Trad » par les collégiens et François DUMEAUX suivie d’un mini-concert par ce musicien.

Entrée gratuite et ouverte à tous.

À 21h, à l’Auditorium, avenue Delbos : concert avec Séverine BONNIN qui associe à merveille la musique rock à la langue occitane.

Séverine BONNIN et le chant ne font qu’un depuis toujours. Sa voix dans la nuit éclaire la route perdue de ceux qui ont encore soif d’amour et de justice. Ouvrant sa main à toutes les tendresses et générosités, elle sait aussi serrer les poings contre tout ce qui va sans coeur, aveuglé de gain et de domination. Séverine chante ses émotions avec délicatesse mais rugit également avec grâce et puissance tous ses engagements et ses convictions. Dans son nouvel album « Flama de libertat », elle porte des messages forts sur la nature, la révolte et l’injustice, l’engagement culturel, des thèmes qui lui tiennent particulièrement à coeur. Une artiste à découvrir qui chante aussi en corse et en français.

Tarifs : 10 euros / 8 euros pour les adhérents et – de 18 ans / Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans.

Buvette. Stand de livres et de produits culturels occitans.

Samedi 25 maide 9h30 à 18h, dans le petit village de Bannes, sur la place de la mairie, entre Saint-Céré et Lacapelle-Marival, des artisans et producteurs locaux seront présents pour faire connaître leurs savoir-faire et faire découvrir leurs produits de qualité. Emplacement gratuit. Expo photos et cartes postales anciennes bilingue. Vieux outils. Jeux en bois pour petits et grands. Buvette / Stand de livres et de produits culturels occitans.

10h30 : rencontre avec des locuteurs de langue maternelle occitane de Bannes et des alentours qui évoqueront les moulins, les fours, les lieux-dits avec la projection d’un diaporama photos. Animation gratuite.

 

12h – 13h : restauration rapide si possible sur réservation.  Plateau repas. Tarif : 10 euros.

15h, à l’église : concert avec Eric FRAJ et Morgan ASTRUC.

Eric FRAJ chante depuis 50 ans en occitan, catalan, espagnol, et français. Il compte à son actif une dizaine de créations de spectacles, une quinzaine de disques et trois livres, mais surtout des centaines de concerts en France (Occitanie, Pays Basque, Corse, Bretagne, Paris…) et ailleurs (Casablanca, Barcelone, Valence, Madrid, Göttingen). Petit-fils d’un immigré valencien, il exprime par son art son goût de la pluralité et son engagement pour la fraternité humaine. Eric Fraj sera accompagné par le musicien professionnel de grand talent Morgan ASTRUC, à la guitare. Participation libre au chapeau.

À partir de 16h30 : remise des prix du Concours d’écriture Pierre Brayac, par catégorie.

C’est la 4ème année qu’AQUÍ L’ÒC organise ce concours d’écriture en occitan. Gratuit et ouvert à tous, il compte 4 catégories : élémentaires, collégiens, lycéens, adultes et les productions peuvent être individuelles ou collectives. Cette année, l’Association a choisi une lettre dont le thème pouvait être demander un service ou porter une réclamation, s’adresser à un membre de sa famille ou à un ami dans un contexte triste ou joyeux. Entrée gratuite.

18h : inauguration du Festival et apéritif chanté.

19h-19h30 : repas sur réservations avant le 17 mai.

Buffet froid avec plusieurs salades et viandes  Salade verte et cabécou ou cantal Tarte aux pommes Vin et café compris Tarifs : 20 euros pour adultes / 10 euros pour enfants Repas + concert-bal : 25 euros pour adultes / 20 euros pour adhérents (concert-bal gratuit).

À partir de 21h, à la salle des fêtes : concert-balèti avec les formations LO GAT et SOUCHES qui vous feront danser pendant des heures !

Tarifs : 10 euros pour adultes / 5 euros pour les adhérents ou moins de 18 ans. Gratuit pour les enfants.

LO GAT est composé de Mélanie BRELAUD au violon, hardingfele, chant et de Julien CASANOVAS au violon et à la mandoline. À travers son bal, il explore le répertoire du Quercy, de Gascogne et d’Auvergne en laissant une porte ouverte vers la Suède, l’Irlande et les musiques d’Amérique du nord. C’est un voyage entre des collectages retravaillés pour un duo de cordes, et des compositions aux influences scandinaves.

SOUCHES est composé de Léonie CHEVALAZ à la cornemuse, pieds, chant et de Charles POUYSÉGUR à l’accordéon diatonique. Musiques à danser du Massif Central et Centre-France, ces deux jeunes passionnés vont vous faire bouger sur la musique de leurs racines. Du trad pur Souches, à consommer sans modération !

Dimanche 26 mai, à la salle des fêtes de Saint-Jean Lagineste, près de Saint-Céré.
10h30 : Assemblée Générale de l’Institut d’Études Occitanes du Lot.
12h30 : repas sur réservation avant le 17 mai.

Tarif : 15 euros.

14h30 : animation bilingue sur la vie et l’oeuvre du poète quercynois Enric Caire par AQUÍ L’ÒC.

Jean-Jacques DELMAS et Stéphane CLERC vous proposent des récits, des lectures théâtralisées, des chansons et de la musique avec une projection de photos, en préambule de la sortie d’un livre « Enric Caire, Òbra poëtica complèta » par les Éditions de l’IEO du Lot.

16h30 : danses folkloriques avec LE TRAÏTOU DU SÉGALA.

LE TRAÏTOU DU SÉGALA a vu le jour en 1987 sur les communes de Sainte-Colombe et Labathude, sur le canton de Lacapelle-Marival. Le mot traïtou désigne le nom que le berger donnait à son chien. Le mot Ségala vient de seigle, céréale autrefois cultivée sur ces terres peu fertiles. Ce groupe de folklore lotois compte des musiciens, des couples de danseurs et un animateur.

Tarifs après-midi : 10 euros pour adultes / 5 euros pour les adhérents ou moins de 18 ans / Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans. Buvette sur place. Stand de livres et de produits culturels occitans.
Partenaires du Festival Escambis – Région Occitanie-Pyrénées Méditerranée  – Communauté de communes Cauvaldor  – IEO 46 et Département du Lot  – Mairies de Saint-Céré, Bannes et Saint-Jean Lagineste  – Office du Tourisme de la Vallée de la Dordogne – Jornalet.com, lo quotidian occitan d’informacions – La radio Décibel FM  – Le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées

Courriel : asso.aquiloc@gmail.com

Culture, patrimoines : le département lance sa Lettre mensuelle

Les institutions ont toujours un peu de mal à communiquer. Entre savoir-faire et faire-savoir, il y a toujours un peu de distance à parcourir pour réussir à faire passer le message !
Décorée de bleu, couleur associée à la sérénité, à la sagesse et au rêve ; c’est un bon choix ! on en a tellement besoin.

Vous pouvez la lire dans son intégralité en CLIQUANT CE LIEN

Dins lo temps

Difficile d’imaginer aujourd’hui le monde tel qu’il était en 1921 lorsque Hortense est née au petit bourg de Gindou dans le Lot.

Pas d’ordinateur bien sûr pour voir ces images, pas de télévision, pas de téléphone portable, pas de téléphone du tout . pas de voitures sur la route qui coupe le village en deux, pas de tracteurs dans les champs, ici presque tout le monde est agriculteur. Pas de radio, car pas d’électricité, pas de frigidaire ou de congélateur, de micro onde, de grille pain, de séche cheveux, de rasoir électrique, de volets électriques, de sonnette.

Pas d’eau courante non plus, non, en 1921 on sort juste d’une guerre qui a saigné le pays et tout se fait à la main, chez soi le plus souvent, et si on doit se déplacer c’est presque toujours à pied.

1921 rappelez vous c’était hier et tout le monde ou presque parlait occitan.

Sur YouTube, vous pouvez activer la traduction.

Un film de Daniel Mézergues

Amis de l’abbaye de Marcilhac-sur-Célé : un aperçu du programme 2024

L’association des Amis de l’Abbaye de Marcilhac-sur-Célé est partenaire de Quercy net

Les essentiels du patrimoine : Rendez-vous à Saint-Cirq-Lapopie

Le service du patrimoine de la ville de Cahors et l’office de tourisme de Cahors, Vallée du Lot proposent chaque mardi du mois d’avril une visite « Saint-Cirq-Lapopie historique ».

Niché au sommet de la falaise, le village de Saint-Cirq-Lapopie vous plonge au cœur de cette ambiance médiévale bordé par ses ruelles et ses jardins intimes. Classé parmi les plus beaux villages de France avec ses treize édifices protégés au titre des monuments historiques, vous serez séduit par son histoire et son patrimoine, entre maisons datant du XIIe siècle au XVe siècle et leurs arcades marchandes, les vestiges de son château seigneurial ou les nombreuses échoppes qui animent son centre-ville.

Source d’inspiration pour les artistes du XXe siècle, ce lieu a longtemps été au cœur de la création artistique, en témoignent les traces laissées par Henri Martin, Pierre Daura ou encore André Breton, dont on peut découvrir la demeure, labellisée « maison d’artiste ».

Départ à 10 h 30 de l’office de tourisme de Saint-Cirq-Lapopie. Tarifs : 8 € adultes / 6 € tarif réduit. Informations au public : Direction du patrimoine de la ville de Cahors : 05 65 20 88 91 ou 05 65 20 88 77. Office de tourisme de Cahors, Vallée du Lot : 05 65 53 20 65.

On peut également découvrir le quotidien des habitants de ce village depuis les origines jusqu’aux guerres de Religion (16e siècle) dans l’ouvrage signé du médiéviste Patrice Foissac et publié en 2023 chez édicausse. Il est disponible à l’Office de tourisme de Saint-Cirq-Lapopie.

Cajarc, conférence et commémoration du 6 avril 2024

 

Merci à Jean-Michel Rivière pour le partage de ses photos révélatrices d’une intense ferveur en mémoire des combattants qui se sont engagés contre l’occupant.  Le « Coup de Cajarc » du 10 avril 1944 fera entrer dans l’histoire nos résistants conduits par Jacques Chapou dans ce premier engagement rassemblant les maquis du Lot et ceux de l’Aveyron.

Cliquez les images (x 2) pour agrandir

Faites votre marché en musique ; Les concerts du marché reprennent !!

– Les concerts du marché reprennent à partir du samedi 6 avril 2024 – 

Avec la complicité de la paroisse Saint-Etienne de Cahors, « l’Association des Amis de l’Orgue de la Cathédrale de Cahors » a, pour le 14e année consécutive, organisé un série de petits concerts ou chant, musique ancienne, orgue, flûtes, violon et autres instruments qui s’alterneront pour le plus grand plaisir des visiteurs du marché.
Les quatre premiers concerts se dérouleront sous forme de « concerts commentés » sur le thème de la musique française du XVIIe et XVIIIe siècles. Nul besoin d’être capable de lire une partition, d’avoir une grande connaissance des formes musicales ! votre curiosité suffit amplement.
Chaque samedi de 11 h à 11 h 30 vous pouvez vous poser un instant dans la cathédrale pour profiter de ces moments de détente musicale. Les « concerts du marché » commencent à 11 heure précises et sont gratuits.

Détails de chaque concert du marché
sur le site des Amis de l’Orgue de la Cathédrale en cliquant CE LIEN

L’association des Amis de l’Orgue de la cathédrale de Cahors est partenaire de Quercy net

Les villages à fuir cet été… et les alternatives

Un article de Philippe Viguié-Desplaces dans l’édition digitale du Figaro nous propose quelques destinations moins fréquentées en période estivales.

Pris d’assaut par une vague humaine, comme un tsunami touristique, certains de nos plus beaux villages de France en sont devenus infréquentables entre le 14 juillet et le 20 août. Ces destinations sont à proscrire, mais des villages à quelques kilomètres seulement sont une alternative parfaites à la haute saison.

L’écomusée de Cuzals fermé au public jusqu’en 2028 !

Fermé depuis en novembre dernier et ce pour plusieurs raisons.

Essoufflement de la fréquentation, difficultés pour recruter des saisonniers, bâtiments vétustes. Cette période de fermeture permettra aux équipes de l’écomusée de procéder à un inventaire sur les collections conséquentes : 16 000 objets dont 3 276 inscrits à l’inventaire Musée de France sont à recenser (ce qui n’a jamais été réalisé totalement), à trier et à restaurer pour certains.

Aujourd’hui, il faut moderniser Cuzals sans renier le passé, garder l’esprit du musée, mais prendre en compte le changement climatique. La collectivité, qui a repris le musée il y a vingt ans, souhaite ainsi un écomusée tourné vers l’avenir et les préoccupations environnementales de l’époque comme la préservation de la biodiversité, de la ressource en eau, le pastoralisme, la lutte contre les incendies ou encore le renouveau des pratiques agricoles. La collectivité souhaite également établir un projet en adéquation avec un tourisme qui se veut plus proche de la nature.

Cuzals fermé au grand public, reste cependant ouvert aux groupes scolaires : « Des résidences d’artistes, des stages de poterie, de vannerie et les rencontres Plantes et compagnie sont maintenues ». L’écomusée ouvrira également ses portes lors des Journées européennes du patrimoine, les samedi 21 et dimanche 22 septembre. Le temps de réflexion et les travaux prendront du temps. Le Département espère une réouverture en 2028.

Source : La Dépêche du midi, 28 mars 2024

Visuel de couverture : transfert d’un pigeonnier de pignon de grange (Ségala) Quercy recherche, n° 61, 1995

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En complément du texte de nos collègues de La Dépêche, je ne résiste pas à vous ajouter le texte de l’éditorial signé Jean-Luc Obereiner, l’un des inventeurs de Cuzals, que l’on peut lire en page Une du numéro 61 du magazine Quercy Recherche :

Vous visiterez, cet été, le Musée de Plein Air du Quercy, qui ouvrira ses portes le 1er juillet (1995 ! presque 30 ans déjà). Que trouverez-vous à Sauliac ? du vieux ou du neuf ?
Vous trouverez un lieu d’aujourd’hui, moderne, mais sans agressivité, traditionnel mais sans poussière.
Le passé, à Cuzals, c’est la mémoire, notre mémoire à tous, essentiellement celle du XIXe et du début de ce siècle.
Le présent, c’est l’agrément, les loisirs, la liberté de se promener et de choisir.
Que vous vous intéressiez à tel ou tel aspect de la vie rurale de nos ancêtres, ou que vous préfériez boire frais en regardant votre bambin attraper le pompon sur un manège, vous pourrez choisir le contenu de votre journée.
Assis à l’ombre, ou l’oeil au viseur de votre appareil photo pour saisir les vaches attelées à l’araire ? vous choisirez !
Observant de près une charpente à tuiles canal (de près parce qu’elle est posée au sol) ou comparant un granit à un calcaire oolithique ? vous choisirez !
Et puis, et puis… vous ne serez pas traités en « touristes » (ces galeux…) ou en « clients ». Cuzals est conçu pour le respect de ses visiteurs. Tout simplement parce que la culture populaire que nous y montrons est celle de tout le monde, les ruraux et les urbains.
Ni musée, ni parc, ni piège à vacanciers, Cuzals n’est ni un temps de la culture, ni une baraque à frites. A l’égal de ce que pratiquent les anglo-saxons, elle est un lieu non de passage mais de séjour.
Nous vous y accueillerons avec amitié.

 

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