Je tiens de ma grand mère de Mercuès, décédée en 1967, et qui habitait la maison que j’habite maintenant, une légende sur ce hameau perdu entre Bouydou et Mercuès. Il avait nom : Toulousque ; il comptait une quarantaine de maisons ; aujourd’hui, ce ne sont plus que des ruines, vestiges d’un village abandonné, déserté par des habitants ruinés par la crise du philoxera.
C’est actuellement une très jolie promenande à faire à pied en partant au niveau de la D911 sous le château après les arcades, et qui rejoint Bouydou et Auzole. Auparavant, ce fut un hameau florissant où la vie était douce et les vignes prospères. On pouvait y fêter Noël en famille, à la chaleur d’un bon feu, à la lumière des bougies.
Voici la légende que me contait ma grand-mère : Par un soir de noël, très froid et étoilé, quand toutes les maisons de Toulousque brillaient de mille feux et que leurs occupants dégustaient dans la joie, les plats chauds et fumants du réveillon quercynois, un pauvre mendiant, transi et fatigué, s’en vint frapper à l’huis de ces foyers heureux.
A chaque porte close, il répéta humblement sa prière :
– « Ayez pitié ! Ne me refusez pas le vivre et le couvert en cette nuit de Noël ! Il fait si froid dehors. »
En vain supplia-t-il, gémit-il, pleura-t-il ; nulle porte deavnt lui ne s’ouvrit à ses cris. Pas un être vivant n’eut pitié.
Frissonnant, désespéré, il chercha la chapelle ; la porte était fermée. Alors, il se laissa tomber sur les marches du porche, maudissant dans la nuit, le village et tous ses habitants. On retrouva, au matin, son corps gelé et recroquevillé.
Commencèrent alors les malheurs du hameau de Toulousque. Un mal mystérieux s’y répandit qui décima petit à petit la population. Plus personne ne voulut venir habiter ce village maudit.
Et si, le soir de Noël, aux alentours de minuit, vous montez à Toulousque, vous pourrez, parait-il, entendre le mendiant supplier, pleurer et gémir en demandant de l’aide.
Légende rapportée par un habitant de Mercuès