Pour sa quatrième monographie Jacques Bouquié nous fait revivre la vie d’un autre village de la vallée du Lot, Frontenac, qui entre ses voisins envahissants, Saint-Pierre Toirac et Faycelles, tente de faire sa place sur le bord de la rivière. Plus petite commune du canton avec 284 ha il fut depuis la nuit des temps sous le contrôle de l’abbé de Figeac. Havre de paix et de tranquillité les nobles et riches bourgeois de Figeac y trouvaient le bon air qui leur manquait dans la ville traversée par un canal bordé d’échoppes de tanneurs aux rejets nauséabonds. C’est ainsi que l’histoire de Frontenac est riche depuis les temps les plus anciens puisqu’il peut s’enorgueillir de vestiges romains. Comme dans chaque village les habitants ont écrit la grande et la petite histoire par leurs malheurs et bonheurs au cours des siècles, nous les voyons vivre au fil des pages jusqu’à nos jours. Petites chamailleries, grosses disputes et même assassinats s’enchainent pour nous livrer tous les secrets et anecdotes parfois savoureuses. Résolument tourné vers l’avenir il reste le village où il fait bon vivre.
Catégories Librairie : Monographies Page 2 of 4
Ouvrir ce livre, c’est entrer avec Françoise Auricoste, historienne, au coeur des
bois profonds de Saint-Caprais de Palus, village forestier du canton de Cazals (Lot),
en châtaigneraie de Bouriane, longtemps inconnu à cause de ses sentiers ravinés.
L’auteur décrit l’originalité tragique ou pittoresque de son histoire avec la rivière
de la Thèze qui partageant le terroir en deux depuis 1215 fut frontière féodale,
militaire et frontière de juridiction entre Quercy et Périgord jusqu’à la Révolution
française. Les clairières rappellent la guerre de Cent Ans avec l’église du XIe siècle
hâtivement fortifiée, le carrefour stratégique de Rats (fortifications en celte) défendu
par une roque et une tour de guet.
Françoise Auricoste fait découvrir la civilisation forestière des Capraisiens
reposant sur la châtaigne, le bois, l’élevage, l’artisanat, la chasse et une foire extraordinaire,
avec de nombreux exemples très vivants tirés des archives. Dans ce village
qu’on aurait pu croire conservateur, elle observe les remarquables qualités d’initiative
et d’adaptation des castagnaires, du XVe siècle à nos jours, face aux calamités
de l’histoire. (Listes pour généalogistes d’habitants, de métiers, avec localisation
dans les hameaux, sources et bibliographie).
Valérie Rousset a consacré une étude archéologique à l’église Saint -Caprais
dont les plus anciens vestiges datent du XIe siècle. Rebâti au XIIe siècle, l’édifice a
été fortifié et surélevé durant la guerre de Cent Ans. Conservant de cette période la
silhouette de son élégant vaisseau de pierre, l’édifice fut embelli de peintures
murales à la fin du XVe siècle ou au début du XVIe siècle dont témoigne un
Couronnement de la Vierge, puis au XVIIIe siècle de décors de gypseries de style
Louis XV et d’un riche mobilier liturgique.
Bélaye retrouve son histoire.
En 1880, l’inspecteur d’académie invitait les instituteurs du département du Lot à rédiger des monographies des communes où ils enseignent. Ces monographies furent conservées dans deux registres reliés, cités dans les années 1940 par Jean Calmon dans son Essai de bibliographie du département du Lot (Cahors, 1939-1943). Malheureusement, depuis lors, un volume fait défaut (égaré, volé ? nul ne sait), précisément celui qui devait contenir cette monographie de la commune de Bélaye, rédigée par son instituteur en titre depuis 1863, Pierre Delpech.
Or, en 2006, dans le grenier d’une maison anciennement habitée par Mme Germaine Delpech née Combarieu, elle-même institutrice en ces lieux de 1931 à 1964, furent retrouvés par les membres de l’association Gazogène, au milieu de vieux cahiers d’écoliers, le brouillon manuscrit de cette monographie ainsi qu’une Notice abrégée de l’histoire de Bélaye signée par leur auteur et datée du 1er septembre 1880.
Ces témoignages, aujourd’hui réunis dans une brochure de 40 pages sous le titre « Bélaye en 1880 », édités par Édicausse , seront présentés au public au cours du salon du livre Lire entre les vignes qui se tiendra à Bélaye le 19 juillet prochain. On pourra également se procurer cette publication chez Valérie Rapaud, bouquiniste, place de la Libération à Cahors.
Ce livre ramène à la lumière, la vie passée du village de Masclat. Différents chapitres vous permettront de découvrir les vicissitudes de la vie, les mœurs, les coutumes et leur lente évolution pendant des siècles puis, la rapide accélération, de la deuxième partie du XXème siècle à nos jours.
La partie historique dépeint les tribulations de la Bouriane qui inclut Masclat. Cette Bouriane, située au carrefour de l’Aquitaine qui fut longtemps anglaise et des Comtés de Toulouse et du Périgord, dépendait entièrement de l’évêché de Cahors.
Les thèmes principaux, en sus de l’histoire, traitent des coutumes dans les domaines de la religion, de la vie administrative, de l’esprit rural à travers l’agriculture, le travail des artisans, leurs outils, les conditions de vie, l’habitat, le travail rituel, les distractions.
Une étude démographique nous aide à comprendre l’évolution de la population et son déclin inhérents à l’évolution économique de la nation.
Le souffle des associations, les petites histoires, les évènements locaux illustrent cette existence villageoise remplie de peines et de joies.
Un chapitre important est réservé à l’enseignement en général et à l’école de Masclat, étape importante de l’accès à la connaissance et au désenclavement intellectuel. Un certain nombre de photos de classes fait revivre la jeunesse de 1895 aux années 1980.
L’écriture de ce livre a nécessité des recherches dans les archives communales et paroissiales de Masclat et Fajoles, mais aussi dans les archives que possède la mairie de Gourdon. Nous avons dû également poursuivre nos investigations aux archives diocésaines et aux archives départementales de Cahors.
Pour une histoire plus récente, les Mascladais ont largement concouru à notre aventure en nous rapportant anecdotes et témoignages divers et en nous prêtant nombreux documents personnels.
Vient de paraître : Volume 4 : canton de Cazals (Cazals, Les Arques, Cassagnes, Frayssinet-le-Gélat, Gindou, Goujounac, Marminiac, Montcléra, Pomarède, Saint-Caprais)
La rédaction par les instituteurs de monographies de leur commune en 1880-1881 s ‘inscrit dans un courant général d ‘épanouis¬sement de ce type de travaux, qui caractérise les années 1880.
Ces monographies trouvent place au nombre des multiples travaux personnels réalisés par les instituteurs parallèlement à l ‘enseignement scolaire dont ils étaient chargés.
L ‘inspecteur primaire Pujos, en charge de l ‘arrondissement de Cahors, cheville ouvrière du recueil des monographies présentées ici, a bien perçu tout le profit pédagogique à tirer de l ‘histoire et de la géographie locales en guidant l ‘intérêt des enfants vers le « sol natal « , mais aussi le profit éducatif et moral au service de la patrie alors si lourdement blessée. Les textes rassemblés nous restituent, au niveau du quotidien, la vraie vie des Lotois d ‘il y a quelque 120 ans, au confluent de l ‘histoire de l ‘éducation, des mentalités et représentations, mais aussi des rapports sociaux et du milieu de vie.
Le Lot vu par ses maîtres d ‘école
Recueil des monographies des communes rédigées par les instituteurs de l ‘arrondissement de Cahors, 1880-1881
– Volume 1 : cantons de Cahors, 2006 – 15 €
– Volume 2 : canton de Castelnau-Montratier, 2006 – 12 €
– Volume 3 : canton de Catus, 2007 – 15 €
Cet ouvrage relate la vie menée par des personnages contemporains issus ou bien liés à ce village du Far-East quercynois, avec des photos des années 1900, bien documentées. On rattachera sans problèmes l ‘histoire de ces familles aux riches travaux de généalogie de cette commune (par le père
G. Delbos, Lobreau, Bouquié entres autres), consultables aux AD du Lot, en bibliothèque, ou en mairie de Faycelles.
Ramener à la lumière du présent des parcelles de vies, voilà sans aucun doute une noble action. C’est la tâche, qu’il qualifie lui-même de « plaisir », à laquelle Henri Renault consacre la majeure partie de son temps. Sa dernière monographie « Histoire d’une paroisse rurale du Quercy » est consacrée à son hameau de résidence, Pasturat et son Causse. Ce volet consacré plus particulièrement au travail des hommes, des femmes et des enfants depuis la fin du XVIIe siècle témoigne de l’ingéniosité et de l’opiniâtreté de ces paysans pour subsister dans une vie sans horizon. Sur plus de 100 pages, textes, croquis et encarts décrivent avec force détails le quotidien d’une population vivant presque en autarcie.
Deux siècles de vie floiracoise vous attendent dans ce bel ouvrage que Michel Carrière nous propose. Comme les deux précédents volumes, il est le fruit de cinquante ans de collecte, de recherches en archives privées ou publiques, d ‘observations, de témoignages et d ‘une érudition multidisciplinaire.
Vous y croiserez de nombreux floiracois dans leurs activités quotidiennes, leur cadre de vie, leurs préoccupations, fréquenterez avec eux les auberges de Floirac, participerez à leurs disputes politiques… La gestion de la cité : l ‘eau potable, l ‘école, le partage des communaux, le chemin de fer, tous ces sujets qui ont imprimé leur marque dans la vie communale, sont évoqués ici. Que de trouvailles puisées dans la vie quotidienne du village nous sont ainsi restituées, notamment à travers les multiples inventaires ou les actes des procès que l’auteur a exploités !
Le travail de Michel Carrière permet également de mesurer de manière concrète
l ‘évolution économique et sociale de la commune, celle du monde agricole d ‘abord, bien évidemment, et celle de la bourgeoisie rurale dont la rente foncière va en s ‘amenuisant, que l ‘érosion progressive de nombreux métiers artisanaux et des commerces.
Bien rares sont les communes de la taille de Floirac qui ont la chance d ‘avoir disposé d ‘un historiographe aussi patient et attentif qui, au long d ‘une vie, n ‘a jamais cessé de collecter, de chercher, pour comprendre son village natal.
Et bien rares sont les villages qui connaissent leur histoire comme nous connaissons la nôtre grâce à l’œuvre de Michel Carrière,
La mémoire est un trésor qui prend de plus en plus de valeur avec le temps à condition de la fixer, d’une manière ou d’une autre. De ce point de vue, Roger Lagrèze, 93 ans, l’un des doyens de la commune, est une mine d’or. Ses souvenirs n’ont pas une ride. Il les rapporte fidèlement avec une précision étonnante, un humour, une malice et un style savoureux qui font le sel de ses « Petites histoires vécues d’Arcambal », comme il les appelle lui-même, écrites à partir des années 1990.
Les plus âgés vont retrouver au fil des pages le parfum d’un univers enfui, pas toujours rose mais tellement humain. Les jeunes générations, même les enfants, ne devraient pas avoir de mal non plus à emprunter cette formidable machine à remonter le temps. Elles pourront percevoir la respiration, toucher la chair du monde rural d’alors. Il avait son rythme, ses valeurs, ses codes, un sens aiguisé de l’économie. Roger Lagrèze balaie d’un regard amusé ces feuilles mortes tombées d’un arbre qui a porté de beaux fruits et dont, peu ou prou, nous sommes quasiment tous les rameaux, au sens généalogique du terme.
Saisie un peu par hasard du manuscrit déposé en mairie, l’association Pays d’Arcambal a estimé qu’il était de son devoir, plus encore que dans la logique de ses missions, de porter le texte à la connaissance du grand public. Avec l’accord de l’auteur et de sa famille, elle a fait préparer l’édition des « Petites histoires d’Arcambal ». La voici qui sort toute chaude, comme le pain du boulanger d’Arcambal, héritier du four qui a nourri les cohortes d’ouvriers affectés à la construction du chemin de fer, dans les années 1880. Grâce à ce livre, de facture aussi modeste que le travail du rempailleur de chaises d’autrefois, on peut encore entendre l’appel du rémouleur ambulant, voir passer le lourd convoi du roulier, s’extasier devant l’ingéniosité du raccommodeur de faïences ou les acrobaties de l’émondeur de peupliers, suivre le médecin en gibus dans sa tournée des campagnes…
Tous doivent à la solide mémoire de Roger Lagrèze de ne pas sombrer tout à fait dans le pays des ombres. Pour cela l’auteur mérite toute notre reconnaissance.
LES ARCHIVES DÉPARTEMENTALES
Comme dans tous les départements français, elles ont été créées en 1796 pour recueillir les archives des administrations, juridictions et établissements d ‘Ancien Régime nationalisés. Elles ont vu leur rôle se développer au cours des XIXe et XXe siècles. Service d ‘État jusqu ‘en 1986, elles ont été transférées au Département à compter du 1er janvier de cette année-là. Installées depuis 1921 dans l ‘ancien couvent des Capucins, réhabilité et agrandi en 1992, les Archives du Lot conservent la mémoire locale, du Moyen Âge à nos jours.
Microfilms, photographies, enregistrements sonores et audiovisuels, supports informatiques succèdent au parchemin et au papier. La collecte, le classement et l ‘élaboration d ‘instruments de recherche, la conservation, la communication au public et la valorisation des documents conservés sont les fonctions administratives, scientifiques et culturelles du service.
LES MONOGRAPHIES D ‘INSTITUTEURS
« Apprendre à connaître son pays, c ‘est apprendre à l ‘aimer »
La rédaction par les instituteurs de monographies de leur commune en 1880-1881 s ‘inscrit dans un courant général d ‘épanouissement de ce type de travaux, qui caractérise les années 1880.
Ces monographies trouvent place au nombre des multiples travaux personnels réalisés par les instituteurs parallèlement à l ‘enseignement scolaire dont ils étaient chargés.
L ‘inspecteur primaire Pujos, en charge de l ‘arrondissement de Cahors, cheville ouvrière du recueil des monographies présentées ici, a bien perçu tout le profit pédagogique à tirer de l ‘histoire et de la géographie locales en guidant l ‘intérêt des enfants vers le « sol natal « , mais aussi le profit éducatif et moral au service de la patrie alors si lourdement blessée.
Les textes rassemblés nous restituent, au niveau du quotidien, la vraie vie des Lotois d ‘il y a quelque 120 ans, au confluent de l ‘histoire de l ‘éducation, des mentalités et représentations, mais aussi des rapports sociaux et du milieu de vie.
Autres publications des Archives départementales sur le même thème
– L ‘éducation des filles dans le département du Lot au mi siècle, par E. Baux, 1993 – 12,20 €
– Le Lot vers 1850, recueil de monographies cantonales et communales établies par les contrôleurs des contributions directes
par Christiane Constant-Le Stuc : 1er volume, Contrôle de Cahors – 2e volume, Contrôles de Figeac, Gourdon,Martel et Saint-Céré, 2001-2002, 388 p. et 483 p. – 15 € chaque volume
– Le Lot vu par ses maîtres d ‘école, recueil de monographies des communes rédigées par les instituteurs de l ‘arrondissement de Cahors, 1880-1881. Volume 1 : canton de Cahors, 2006, 15 Euros – Volume 2 : cantons de Castelnau-Montratier, 2006, 12 Euros – Volume 3 : cantons de Catus, 2007, 15 Euros.
Ce livre en mains, courez Figeac, même si vous en êtes très loin, ahanez dans les rues montantes, dévalez les autres, bais-sez la tête sous le passage voûté, souriez en passant devant la pancarte « chien gentil », écoutez la riche histoire d’une belle cité qui depuis la nuit des temps courtise le Célé, après avoir, par Champollion interposé, caressé un désir d’égypte. Envahissez les bars, les expos, ne vous étonnez pas d’avoir sans cesse le nez en l’air à la recherche de quelque trait d’ar-chitecture. « à Figeac on ne marche pas droit ». C’est ainsi, les mots de Michel Camiade, chargés de poésie, parfois ironiques, toujours tendres, nous attrapent, ne nous lâchent plus, donnent le vertige et font confondre, dans un même élan d’émotion, une ville du Quercy et la belle écriture.
Journaliste, Michel Camiade vit en Quercy depuis 1979.
Membre de la Société archéologique du Tarn-et-Garonne et défenseur acharné de la vérité historique, Léopold Limayrac a consacré « de longues et patientes recherches » à l ‘histoire du Quercy et, plus particulièrement, à celle de Castelnau-de-Montratier, magnifique exemple, s ‘il en est, de « la vie réelle des communes » au Moyen Âge, cette « grande époque » considérée à tort comme une « ère de ténèbres et de tyrannie ». Il la décrit ici, dans sa réalité locale, avec un souci d ‘exactitude constant, en utilisant tous les documents existant et en insistant sur le rôle très important de la petite noblesse (au côté du peuple), « classe dirigeante plus puissante et plus importante numériquement que la bourgeoisie ». Naturellement cette longue période, fourmillante d ‘événements, qui nous conduit de la fondation de la baronnie de Castelnau (région qui fait la transition entre le Haut-Quercy et le Bas-Quercy) à « la réforme de Luther » (combats acharnés, églises pillées, cultures ravagées…), ne représente qu ‘une partie de cette œuvre considérable.
C ‘est en effet une formidable épopée historique, née au temps ancien de l ‘habitat troglodytique et venue à son terme à la veille de la Révolution, que nous découvrons au fil des pages. Rien n ‘est oublié dans ce panorama grandiose, complété par la charte des coutumes de Castelnau (costumas de Castelno, texte et traduction) : depuis les monuments divers de l ‘époque druidique, les sépultures gauloises et la ville gallo-romaine de Saint-Sernin-de-Thézels, jusqu ‘à l ‘état du prix des grains des marchés de Castelnau de 1719 à 1789, en passant par l ‘étude de l ‘agriculture, de l ‘industrie et du commerce et le nouveau tracé de la route royale (1785), les chants populaires (poésies pastorales) et le destin de la famille de Gordon de Castelnau, les ravages de la lèpre dans le Quercy et la participation de Ratier IV à la guerre contre les Anglais, ou le procès-verbal de l ‘installation d ‘Hélène de Castelnau en 1409…
http://www.histo.com/
Cet ouvrage, richement documenté et illustré, explore à travers le temps, l’histoire d’une communauté villageoise des causses, fidèle à son
terroir et à ses origines quercynoises. Sont passés en revue tous les aspects de la vie des Crempsois, étroitement liés aux habitants des villages voisins,tous mêlés de près ou de loin à des événements nationaux majeurs.
Quatre thèmes principaux sont étudiés dans cette monographie : la population villageoise et ses activités, l’église, le château, l’école.
La première partie décrit l’implantation d’une communauté, le repeuplement du village après la guerre de Cent Ans, et son évolution jusqu’à l’époque actuelle. Autour du développement de l’agriculture, essentiel à la vie rurale, se greffe un éventail de métiers issus de l’artisanat, du commerce et des professions libérales qui contribuent au dynamisme
social et économique. Parallèlement, nous est présentée l’organisation communale, administrative, judiciaire, militaire et caritative. Petit à petit se dessine une approche détaillée des familles sur leur lieu de vie, au sein des différents hameaux d’après plusieurs recensements, complétée d’une étude
des coutumes locales et d’une description du patrimoine bâti et de son utilisation. L’histoire des XIXe et XXe siècles est fortement nourrie de la mémoire collective, tout en s’attachant à une abondante documentation.
Les trois chapitres suivants détaillent des sujets bien précis. Tout d’abord, nous découvrons l’organisation de l’Église, la vie des prêtres et des paroissiens, l’évolution des lieux de culte et des cérémonies religieuses. Vient ensuite la présentation des seigneurs successifs dont dépendait le village et
notamment l’illustre famille des Montaigut de Cremps, d’après une importante recherche d’archives et les témoignages très précieux de
membres de cette famille. Quelques documents sur l’ancien château et ses divers propriétaires complètent ce chapitre. La dernière partie du livre concerne l’école du village et son histoire au cours des XIXe et XXe siècles,
où nous pouvons découvrir pour terminer les photos de classe de 1920 à 1985.
Ce fort volume de 500 pages est basé sur une importante étude d’actes notariés caractéristiques, de documents d’archives publiques ou privées, et pour l’époque contemporaine sur des témoignages directs issus
de la tradition orale.
Anne-Marie Roques est née à Cahors le 5 juillet 1960, elle est originaire du village de Cremps. Sa profession d’infirmière libérale lui a permis pendant 25 ans de côtoyer une population
heureuse de partager et de transmettre ses
connaissances sur la vie quotidienne des familles
au fil du temps.
En 1880 et 1881, les instituteurs de l ‘arrondissement de Cahors ont été invités par l ‘inspecteur d ‘académie à rédiger la monographie de leur commune (indications topographiques, évocations historiques, description des paysages, des cultures, des fêtes, des superstitions, plans des bâtiments publics ou transcription de chansons populaires…) Ce type de travaux s ‘inscrivait dans un large mouvement concernant de nombreuses régions françaises.
Les Archives départementales du Lot, service du Conseil général, rééditent aujourd ‘hui ces documents dans « Le Lot vu par ses maîtres d ‘école » . Après un premier volume sur les cantons de Cahors vient de paraître le volume 2, consacré au canton de Castelnau¬Montratier (Castelnau, Cézac, Flaugnac, Lhospitalet, Pern, Saint-Paul-Labouffie, Sainte¬Alauzie).
LES ARCHIVES DÉPARTEMENTALES
Comme dans tous les départements français, elles ont été créées en 1796 pour recueillir les archives des administrations, juridictions et établissements d ‘Ancien Régime nationalisés. Elles ont vu leur rôle se développer au cours des XIXe et XXe siècles. Service d ‘État jusqu ‘en 1986, elles ont été transférées au Département à compter du 1er janvier de cette année-là. Installées depuis 1921 dans l ‘ancien couvent des Capucins, réhabilité et agrandi en 1992, les Archives du Lot conservent la mémoire locale, du Moyen Âge à nos jours.
Microfilms, photographies, enregistrements sonores et audiovisuels, supports informatiques succèdent au parchemin et au papier. La collecte, le classement et l ‘élaboration d ‘instruments de recherche, la conservation, la communication au public et la valorisation des documents conservés sont les fonctions administratives, scientifiques et culturelles du service.
LES MONOGRAPHIES D ‘INSTITUTEURS
« Apprendre à connaître son pays, c ‘est apprendre à l ‘aimer »
La rédaction par les instituteurs de monographies de leur commune en 1880-1881 s ‘inscrit dans un courant général d ‘épanouissement de ce type de travaux, qui caractérise les années 1880.
Ces monographies trouvent place au nombre des multiples travaux personnels réalisés par les instituteurs parallèlement à l ‘enseignement scolaire dont ils étaient chargés.
L ‘inspecteur primaire Pujos, en charge de l ‘arrondissement de Cahors, cheville ouvrière du recueil des monographies présentées ici, a bien perçu tout le profit pédagogique à tirer de l ‘histoire et de la géographie locales en guidant l ‘intérêt des enfants vers le « sol natal « , mais aussi le profit éducatif et moral au service de la patrie alors si lourdement blessée.
Les textes rassemblés nous restituent, au niveau du quotidien, la vraie vie des Lotois d ‘il y a quelque 120 ans, au confluent de l ‘histoire de l ‘éducation, des mentalités et représentations, mais aussi des rapports sociaux et du milieu de vie.
Autres publications des Archives départementales sur le même thème
– L ‘éducation des filles dans le département du Lot au mi siècle, par E. Baux, 1993 – 12,20 €
– Le Lot vers 1850, recueil de monographies cantonales et communales établies par les contrôleurs des contributions directes
par Christiane Constant-Le Stuc : 1er volume, Contrôle de Cahors – 2e volume, Contrôles de Figeac, Gourdon,Martel et Saint-Céré, 2001-2002, 388 p. et 483 p. – 15 € chaque volume