Comme tous les étés, Matthieu, six ans, regarde son père Antoine Chabrol, partir pour l’estive sur les drailles pierreuses. A chacune des étapes d’Antoine, le troupeau s’agrandit, pour atteindre quinze cents têtes à l’arrivée du plateau herbeux. La plupart des bêtes appartiennent à Auguste Donnadieu, le châtelain du pays. Antoine est l’un de ses métayers. Chaque été, il reste cinq mois sur le Causse. Pendant ce temps, Adeline, sa femme, doit élever seule ses cinq enfants. La vie de ces protestants cévenols, rythmée par l’absence des hommes, semble immuable. Cependant des soubresauts secouent bientôt la région, une flambée de révoltes soulève les paysans de ces terres arides épuisés par une misère insupportable. Les Chabrol ne sont pas épargnés. Douloureux secrets de famille mis au jour, enfants illégitimes, viol, mort suspecte, emprisonnement, liaison clandestine (…) Ils devront combattre l’adversité en lui opposant l’obstination née de leur labeur et l’amour qu’ils se vouent les uns aux autres pour retrouver le bonheur. Christian Laborie nous livre une grande saga familiale ancrée dans les Cévennes, province à l’histoire riche et complexe.
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« J’ai essayé de peindre le peuple de nos provinces tel qu’il était, il y a plus d’un demisiècle (1815), avant que la civilisation eût passé sur elle son rouleau : les mœurs, les coutumes
locales, les sentiments, les préjugés nationaux, les divertissements, les costumes, le langage
du temps, l’aspect d’un pays d’autant plus pittoresque que déshérité de routes, de travaux
d’art, de relations commerciales, tout y était resté sous la main de la nature. J’ai tâché de
tout reconstruire. Ma figure principale est celle d’un paysan auquel j’ai donné la force, l’énergie et l’ardeur, caractères remarquables de la race quercynoise venue au soleil sur un sol
tourmenté. Autour de lui, j’ai groupé les types les plus originaux d’une contrée essentiellement populaire. Enfin, je n’ai pu laisser dans l’ombre les influences propagées dans les campagnes les plus reculées par les agitations politiques de l’époque, et ma bonne fortune a voulu que, sans mentir à l’histoire, je puisse rattacher les fils de ma légende à la plus illustre victime de la réaction royaliste, en 1815, le maréchal Ney. En effet, peu de gens ignorent que c’est dans le département du Lot que le héros de tant de combats était venu chercher un refuge, lorsqu’il fut arrêté et livré à ses ennemis… »
ÉDOUARD ARMAND, Cahors le 31 décembre 1872
Parfum d ‘âmes est un roman de vie : le récit d ‘êtres touchants ballottés par l ‘Histoire. Louise et Jeanne, les deux héroïnes, entourées de nombreux personnages hauts en couleur, vont affronter les épreuves de l ‘existence. Ce sont leurs peines, leurs chagrins, leurs souffrances mais surtout leur force, leurs combats, leurs victoires. Ces âmes meurtries refusent de se laisser enfermer dans leur malheur et affrontent vents et tempêtes pour trouver le chemin de la paix. Elles montrent, au fil des mots, comment réparer les maux de l ‘enfance et comment échapper à son destin familial pour parvenir à suivre sa propre destinée. Parfum d ‘âmes est un hommage à ces êtres blessés qui à chaque pas, avancent sur le chemin de la résilience. C ‘est un message d ‘espérance où chacun pourra se retrouver dans les différentes étapes de son existence lorsque, amené à faire des choix, il construit son avenir et continue de grandir
Corinne Dollon est née le 28 février 1964 à Paris.
Professeur des écoles et maître-formateur, elle s ‘investit avec enthousiasme dans son métier au milieu d ‘enfants qui la passionnent. Après avoir exercé en Essonne, elle poursuit sa carrière dans le Lot. Elle est désormais enseignante à Cahors en classe de CE1, Corinne Dollon aime écrire et lire des histoires pour ses élèves.
En 2000, elle décide de s ‘installer dans le Lot et de fuir sa vie trépidante de la région parisienne. Ensemble, ils ont rénové, crée, embelli un domaine quercynois dans lequel ils accueillaient chaleureusement des estivants. La famille a eu la chance et le plaisir de rencontrer des gens formidables. Cette expérience leur a permis de s ‘ouvrir aux autres.
Corinne Dollon est passionnée d ‘art (comme tous les membres de sa famille !), d ‘histoire et de littérature. Elle aime chercher, analyser et comprendre, c ‘est pourquoi elle s ‘intéresse fortement à la psychologie. Passionée par les êtres, elle observe et se nourrit des expériences de chacun.
Depuis quelques années, elle axe ses recherches sur la destinée familiale. Les analyses de Anne Ancelin Schützenberger, Serge Tisseron, Bert Hellinger, François Vigouroux, Alexandro Jodorowsky et bien d ‘autres dans le domaine de la psychogénéalogie, les écrits de Boris Cyrulnik sur le thème de la résilience, les textes de Jacques Salomé ont nourri sa réflexion.
A partir de témoignages, de lectures et de conférences, elle invente de nouveaux personnages aux multiples facettes. Elle s ‘amuse à s ‘engouffrer au plus profond de leur âme pour donner vie à des êtres poignants et hors du commun. Elle offre ainsi au lecteur une description minutieuse et détaillée d ‘une précision cinématographique qui lui permet de se projeter dans le récit.
Dans ce premier roman, l ‘auteur a voulu rendre hommage à des êtres d ‘exception qui, par leur courage et leur détermination ont marqué le siècle dernier. Elle nous dévoile comment ces âmes meurtries refusent de se laisser enfermer dans le malheur et affrontent vents et tempêtes pour trouver le chemin de la paix. Elle montre au fil des mots comment réparer les maux de l ‘enfance et comment échapper à son destin familial pour suivre sa propre destinée.
Elle se consacre désormais à l ‘écriture de son second roman, secondée par son époux et entourée de sa famille et de ses amis.
« En cette année 1870, le 4 septembre tombe un dimanche. Tombe bien même : le cœur n’est pas à l’ouvrage. »
En effet, la capitale est assiégée par les Prussiens. Les Parisiens se battent contre le froid et contre la faim… Pour survivre, ils achètent à prix d’or du chien, du chat… puis du rat. Le 18 mars 1871, affamée, humiliée, révoltée, la capitale proclame la Commune. Lorsque, plus tard, cette Commune agonise sous la plus sauvage des répressions, que reste-t-il des grandes espérances d’Angèle, qui rêvait d’une école pour tous, du mariage d’Eugénie, qui voulait défendre l’Alsace, et de Margalide, désirant seulement vivre son amour ?
Un roman chargé d’émotions vraies où de jeunes gens aiment, se battent, meurent pour un idéal et pour le petit peuple de Paris.
L ‘été s ‘annonce difficile, la canicule est meurtrière, les vignobles sont en souffrance, les humeurs s ‘échauffent et les passions s ‘exacerbent. Lorsque Margaux, fille de l ‘oenologue Benjamin Coker, débarque sur les terres de son enfance pour y passer ses vacances, personne ne peut se douter qu ‘elle va au devant d ‘un grand danger. Entre la douceur du bassin d ‘Arcachon, les nuits résineuses du Cap Ferret, la torpeur engourdie de Bordeaux et les paysages brûlés du Médoc, Cooker mène une enquête qui touche au plus près. Les vins de Margaux, tendres et délicats, cachent parfois des secrets sous leur robe élégante..
Emma et son ami Thomas sont en vacances dans le Quercy. Un conducteur agressif, une petite fille giflée, des pleurs d ‘enfant un soir de spectacle « son et lumière » : peu de choses suffisent à enflammer leur imagination. L ‘enfant disparaît et, tandis que la police enquête, ils échafaudent un scénario dramatique, fouinant dans tout le pays, imaginant le pire… Plusieurs fausses pistes et un émoi sans objet, pourquoi pas ? Mais le récit a du mal à trouver son rythme, demeure confus, dilué dans les raffinements d ‘écritures. Pourtant ce petit policier s ‘appuie sur l ‘atmosphère d ‘une région largement évoquée, le Quercy, et sur ses légendes.
Alors qu ‘une des plus vieilles maisons de Cognac se trouve confrontée à une OPA hostile de la part d ‘un groupe d ‘investisseurs japonais, l ‘œnologue Benjamin Cooker est sollicité pour faire un audit de ce négoce.
Marie-France Lavoisier et ses deux frères, tous trois propriétaires du domaine, s ‘affrontent pour rester maîtres d ‘une propriété dont le sort se joue curieusement dans les plus hautes instances de l ‘État.
Noyade dans la Charente, enjeux politiques et manipulations financières, étreintes sulfureuses et obsèques mondaines, alambics séculaires et souvenirs trahis, Cooker et son assistant Virgile plongent dans l ‘atmosphère vénéneuse et feutrée d ‘une province qu ‘ils croyaient beaucoup plus paisible.
Jean-Pierre Alaux conjugue voyages et reportages pour la presse épicurienne. Il vit au milieu des vignobles de la vallée du Lot.
Noël Balen partage ses activités entre littérature et production musicale. Il a choisi Bordeaux comme port d ‘attache.
Organiste compositeur, membre éminent de l ‘école d ‘Orgue Française du début du XXème siècle, sur les pas de César Franck, aux côtés de Charles Marie Vidor, Louis Vierne, Marcel Dupré, qui a été injustement oublié malgré une oeuvre et une vie dignes d ‘intérêt.
L ‘auteur, le Docteur Louis Sauvé, neveu d ‘Émile Bourbon, médecin mais passionné de musique l’un des fondateur des Jeunesses Musicales de France, s ‘est consacré depuis sa retraite à sortir de l ‘oubli ce compositeur qualifié comme « l ‘égal des plus grands ».
En 1927, la jeune Floriane Blanchet, par le biais d’un concours de beauté, découvre l’univers du cinéma avant de s’imposer au music-hall grâce à sa voix exceptionnelle. Lors d’une tournée en Argentine, elle rencontre le propriétaire d’origine aveyronnaise d’un salon de tango qui a déserté en 1917 pour échapper à la boucherie du front. Mais alors qu’elle triomphe à Paris et Berlin, elle assiste à la montée de l’extrême-droite en Europe. L’Alouette est le portrait juste et beau d’une artiste et femme de cœur s’affranchissant des préjugés en apportant son soutien à un déserteur. Il entraîne le lecteur dans les coulisses du Cinéma des années 20, les studios de Joinville avant l’avènement du “parlant”, dans les cabarets parisiens, l’Olympia et Bobino au temps de Mistinguett et de Maurice Chevalier, à bord des paquebots de l’Atlantique…Tout en révélant des aspects de la Grande Guerre méconnus du Grand Public.
» Boulevard Gambetta » raconte le par-cours de l ‘auteur qui porte un regard lucide sur sa ville, son département, sa région, comme sur les partis politiques, la politique, la société.
Chemin faisant, il dessine les portraits de Gaston Monnerville, Maurice Faure, Martin Malvy, Henri Thamier, Bernard Charles, Gérard Miquel… lesquels ont, tour à tour, animé un demi-siècle de la vie politique locale et nationale.
Marc Baldy nous fait revivre quelques épisodes marquants des trente dernières années de la vie lotoise. Il évoque quelques gloires locales, de Denis Forestier à Charles Dumont, d ‘Adrien Chavanié à Georges Coulonges…
Son voyage passe par Hossegor, région chère à de nombreux lotois, emprunte le Capitole, train rapide des années 70, fait étape à Paris, à Madrid, au Moyen Orient, en Chine…
Ce témoignage, ces anecdotes inédites, constituent une chronique vivante dans le pays de Cahors. L ‘auteur raconte son expérience personnelle, mais aussi, plus généralement, celle d ‘un militant et d ‘un élu local. Il prend le temps de réfléchir sur l ‘action politique et tente de dégager quelques leçons de philosophie humaniste.
Marc Baldy, ancien élève du Lycée Gambetta dans les années 50, enseignant puis haut fonctionnaire, fut militant syndical, politique et associatif avant d ‘être élu socialiste, Adjoint au Maire de Cahors, Vice-Président du Conseil Général pendant un quart de siècle.
Il a mis en pratique, au service de ses concitoyens, les valeurs acquises à l ‘école de la République.
Cet humaniste observe les acteurs et agit lui-même sur la scène publique, historique et symbolique, qu ‘est le Boulevard Gambetta pour lès cadurciens et tous ceux qui sont, un jour, tombés amoureux de la ville de Cahors.
Un enfant du Quercy, né au début du siècle, nous raconte sa vie. Il grandit à l ‘abri de la ferme familiale, dont chaque jour est rythmé par le dur labeur de la terre. Des années passent, les études se poursuivent loin du Lot, mais la guerre de quarante le ramène à ses racines et l ‘oblige à reprendre sa charrue.
Un album d ‘une centaine de clichés consacré à Amélie Galup, photographe de nos campagnes françaises d ‘avant-guerre. Une artiste amateur et anonyme qui, dans les années 1895-1901, propose une photographie intime, familiale, appliquée comme un art et pratiquée comme un amusement. Ses clichés donnent à voir les travaux, les jours et les acteurs d ‘un immense monde perdu : le monde rural d ‘avant la Révolution, qui a perduré presque intact dans les campagnes françaises jusqu ‘à la fin du XIXe siècle, et qui n ‘a disparu que dans le brasier de la Grande Guerre. Comme si elle avait su ou pressenti cette énorme disparition, Amélie Galup s ‘est fait l ‘iconographe de ces paysans du Rouergue, du Quercy et de l ‘Albigeois qui, déjà minés par le grand exode vers les villes, ne faisaient plus que survivre dans la solitude des fermes et des champs désertés. Parallèlement, elle s ‘est faite le témoin attentif de ces nouveaux citadins venus grossir les faubourgs ouvriers de Carmeaux ou d ‘Albi qui, chaque matin, attendaient l ’embauche aux portes des mines, des manufactures ou des ateliers. Des images fortes, lumineuses.
Chassé par le franquisme, Francisco Vasquez se réfugie de l’autre côté des Pyrénées, au cœur de la Gascogne. Il entre au service du désargenté baron Jean-Charles de Castayrac dont les armagnacs sont connus jusque dans le Nouveau Monde. Embauché comme saisonnier, Francisco devient au fil du temps le maillon fort du domaine. Il est de toutes les distillations, de tous les assemblages, jusqu’à ce matin de décembre où son corps carbonisé est découvert dans les décombres de l’incendie qui a ravagé l’entrepôt des eaux-de-vie.
L’antique alambic a-t-il explosé ? Défaillance humaine ou acte de malveillance ? Toujours est-il que la compagnie d’assurances chargée d’indemniser le baron de Castayrac diligente Benjamin Cooker pour expertiser le stock d’armagnacs réduit à néant. L’estimation se révèle hasardeuse, d’autant que le hasard n’a pas droit de cité dans l’ombre des chais du très peu respectable baron…
Jean-Pierre Alaux conjugue voyages et reportages pour la presse épicurienne. Il vit au milieu des vignobles de la vallée du Lot.
Noël Balen partage ses activités entre littérature et production musicale. Il a choisi Bordeaux comme port d’attache.
Le vieux Souvestre, propriétaire du domaine des Couronnes, a sombré dans la folie depuis vingt-ans, à l’époque où sa fille, la belle Bérangère, est partie, ne laissant qu’une brève lettre interdisant à ses parents de la rechercher. Devenu veuf, il vit seul sur le plateau déserté. Julien à qui Bérangère avait été promise attend lui aussi le retour de cette dernière, se confinant dans un célibat que sa mère déplore. Jusqu’à ce qu’arrive un beau jour d’été, Élise, discrète femme rousse… Les oeuvres d’Yvette Frontenac sont les témoins fidèles d’un monde rural qui s’éteint. Dans ce roman, tissé d’amour et de souffrance, elle capte d’émouvants souvenirs auxquels se rattache cette terre lotoise qui lui était chère, restitués ici, avec sa verve conteuse.
Evoqué il y a quelques années dans Un été pour mémoire (Rocher), le pays secret de Philippe Delerm est enserré entre les berges de la Garonne et les coteaux blancs du Quercy. Un bout de Tarn-et-Garonne qui a vu naître ses parents, ses quatre grands-parents, jusqu ‘à son patronyme: «Dans le Quercy, mon nom veut dire « qui vient de l ‘herm « , une terre inculte. On n ‘échappe pas à ses origines paysannes!» Les odeurs de moisson sous le cagnard, la douceur du chasselas cueilli à la rosée du matin, la fraîcheur des parties de pêche dans les courants… L ‘instituteur devenu écrivain égrène volontiers les petits bonheurs de ses grandes vacances à Malause, à 10 kilomètres de Moissac. «Aujourd ‘hui encore, j ‘y descends tous les étés. Je retrouve ma mère, ma sœur et mon frère, dans notre maison de famille.» L ‘occasion de se replonger dans les paysages de son enfance, et à bicyclette de préférence. «Les mains sur le guidon et les cheveux au vent, je me sens éternellement amoureux!»
par François-Régis Gaudry (L ‘Express, 5/7/2004)