Le merveilleux
1892-1966
Qui est Jean Lurçat ?
Lurçat (Jean) (Bruyères, Vosges, 1892 Saint-Paul-de-Vence, 1966), peintre, illustrateur et cartonnier français; un des maîtres de la tapisserie contemporaine : l’Apocalypse (1948, égl. d’Assy), le Chant du monde (1957-1964, Angers).
Il abandonne des études médicales pour apprendre la fresque puis la gravure. Ses premières tapisseries sont exécutées au point sur canevas (1915-1932). C’est en 1933 que sont réalisées ses premières œuvres sur un métier: […] en basse lisse, dans l’atelier d’Aubusson pour L’Orage, en haute lisse aux Gobelins pour Les Illusions d’Icare.
En 1937, Lurçat découvre la tenture de l’Apocalypse d’Angers qui est, pour lui, une révélation esthétique (ampleur et poésie) et technique (gros tissage, palette réduite, dessin simplifié). Il crée ainsi le carton à couleurs non plus peintes mais numérotées et limitées en nombre, révolution technique qui devait entraîner une révolution commerciale ; le temps d’exécution est ainsi réduit, mais le travail du lissier devient purement mécanique. […] Influencé en peinture par les fauves, par les cubistes puis par les surréalistes, Lurçat est, dans ses cartons, essentiellement symboliste. Les symboles, souvent répétés (le coq, annonciateur de l’aurore, le soleil, symbole de vie), parfois originaux et sophistiqués, sont servis par un dessin stylisé, clair et dense où l’utilisation de l’élément végétal comme remplissage des motifs est déjà très fréquente.
La guerre de 1940 oriente Lurçat vers des sujets engagés : Es la verdad (1942) et Liberté (1943, d’après le poème d’Eluard) sont tissées clandestinement à Aubusson. Puis il travaille à des œuvres monumentales aussi bien pour les églises (Assy, 1947, Tapisserie de l’Apocalypse ) que pour des édifices publics (musée du vin à Beaune, 1947).
C’est en 1957 que commence à Aubusson la mise au métier de cette tenture gigantesque, en dix panneaux, intitulée Le Chant du monde (acquise par la municipalité d’Angers). Elle illustre sur quatre-vingts mètres de long les angoisses et les espérances de l’homme à l’ère atomique, la « poésie » étant la réponse ultime, optimiste et victorieuse aux agressions diverses représentées essentiellement par L’Homme d’Hiroshima .
Il est un des principaux promoteurs, en 1962, de la biennale de la tapisserie à Lausanne.
L’œuvre gigantesque de Lurçat (de 1940 à 1962, huit cents pièces ont été tissées) paraît aujourd’hui un peu académique, mais on doit néanmoins à son enthousiasme le sauvetage inespéré de l’art textile monumental.
Universalis
Jean Lurçat et le renouveau de la tapisserie
Deux idées majeures chez Jean Lurçat :
L’une : Transmettre ses instructions aux artisans devant exécuter le travail du tissage en attribuant à chaque couleur un numéro de référence. Durant des siècles, le « carton » était en fait un tableau conçu dans le seul but d’être reproduit en tissu, alors que Lurçat dessinait l’objet à sa taille réelle et la tapisserie était tissée selon la couleur indiquée par un numéro.
L’autre: Réduire au strict minimum le nombre des coloris à employer.
C’est sur ces bases que sa première oeuvre tissée à Aubusson fut exécutée en 1933. Le génie créateur de Jean Lurçat sortit alors Aubusson de sa longue torpeur et lui donna un nouvel essor.
Combien de tapisseries sont – elles tirées du même carton ? Généralement quatre ou cinq, parfois deux seulement. Après quoi le « carton », propriété de l’auteur est brûlé.
(Association – Fondation Firmin BAUBY – Sant VICENS, extraits)
«Dans Aubusson, le problème des tons comptés, du point robuste, était dans l’air. Cette ville a fabriqué, depuis des siècles, des tentures plus rudes, plus paysannes que ne le furent jamais Beauvais ou les Gobelins. C’est qu’au-delà du goût se posait, surtout dans cette bourgade, un problème d’ordre économique. Aubusson, à l’inverse de ce que supposent d’aucuns, n’est point une manufacture nationale. La ville n’abrite que des ateliers privés, travaillant donc pour le privé. (…)
» Ces préoccupations avaient amené les ateliers du coin à » cultiver » le point robuste (celui de L’Apocalypse, des Dames à la Licorne, soit dit en passant, ce qui n’est pas négligeable !). Et ce qui n’était pas, il faut bien en convenir, une position d’ordre esthétique, n’en impliquait pas moins des répercussions dignes d’être exploitées sur le plan artistique. (…)
» Je me rendis et m’installai le premier sur place : j’installai mon atelier au coeur même des métiers.
Ayant repéré, parmi le stock de laines déjà teintes, une trentaine de nuances sonores et vérifiées (du point de vue de la solidité) par l’exercice et une longue tradition, je les adoptai, les numérotai.
Ainsi, l’exécutant ayant sous les yeux, durant le travail, ces références, se trouvait-il à même, sans hésitation et sans perte onéreuse de temps, d’employer le ton juste exigé. Au lieu de les peindre, je numérotai mes cartons. Chacun y gagnait : l’artiste en fidélité à cent pour cent d’exécution, l’atelier en rapidité de tissage.
» Et c’est ainsi que dès 1939 j’adoptai : jaunes, six dégradés ; gris, cinq ; ocres, cinq ; un noir, un blanc ; cinq rouges ; deux tons de fond. Plus tard cinq verts, cinq saumons, cinq bleus issus de l’indigo. »
(Extrait de Le bestiaire de la tapisserie du Moven Age, 1947, de Jean Lurçat, pp. 29-30.)
Thème Soleil
Il me semble qu’une tapisserie ou un mur ou même un bijou est un objet uniquement décoratif et un peu mince de substance si je n’y ai pas mis un soleil, des étoiles ou une lune.
Il me semble que mon travail est incomplet si je ne tiens pas compte de ces éléments, exactement comme le jour ne serait pas complet s’il n’y avait pas la nuit, le lever des étoiles, la voie lactée, etc …
(Jean Lurçat)
Thème Coq
Tout près du cloître, au prieuré de Carennac, une vieille femme tricote sur une chaise. Il y a autour d’elle une petite société picorante de poules et de poussins qui vaquent dans son ombre à leurs occupations. Et un coq, sorti tout luisant, vif et astral, d’une tapisserie de Lurçat. L’oeil de celui-ci s’est mis à briller, briller. […] Déjà dans ses tentures, le thème du coq avait séduit Lurçat. Mais le coq n’était pour lui, jusque – là, qu’un prétexte décoratif, un amuse – coloriste. […]
le coq prend une force significative, une valeur à la fois symbolique et réaliste qui arrachent Lurçat au simple divertissement du décorateur.
(Claude Roy)
Papillon
S’il s’échappe, le papillon, des chrysalides de la nuit,
C’est pour se comparer aux fleurs et aux étoiles sur les prairies du ciel et de la terre.
De toutes ses couleurs, il crie : bonheur, espoir…
Poème de Jacques Gaucheron
Les Tours de Saint-Laurent
En 1941, Jean Lurçat quitte Aubusson et, après un très bref séjour à Collioure, se réfugie dans le Lot.
Rapidement associé au combat de la résistance, son engagement l’amène à changer fréquemment de lieux de résidence : château de Grézols à Saint – Cirq-Lapopie, Lanzac, Souillac.
En 1944, Lurçat est nommé au comité de Libération du Lot : il est chargé du travail d’organisation dans le secteur Souillac – Alvignac – Saint – Céré – Figeac.
En septembre, il participe à la libération de Cahors et devient Directeur des Services culturels du Département.
Nul, mieux que Lurçat lui – même, ne saurait conter sa rencontre avec les Tours de Saint-Laurent :
« les Tours Saint – Laurent, je les ai vues pour la première fois à quatre kilomètres environ, en descendant une crête. C’était pendant le maquis et j’avais un chauffeur, puisque j’étais à l’Etat – Major.
J’ai dit : « Qu’est – ce que c’est que ça ? » et le chauffeur m’a répondu : « C’est le Château de Saint – Laurent … ».
Alors, j’ai dit – je m’en souviens comme si c’était aujourd’hui – j’ai dit : « Nom de Dieu!… Je veux crever si un jour c’est pas à moi! » Textuel … C’était à moi quatre mois après … J’avais rencontré le propriétaire tout à fait par hasard. J’ai demandé le prix, tout de suite. J’ai acheté sans visiter. Cette espèce de gros château fort avec ses grandes tours, avec ses remparts, avec ses fossés …. et avec toutes ses démolitions aussi …
J’ai acheté tout ça d’un coup …
En fait, j’ai acheté une carte postale. Mais il s’est trouvé que cette carte postale était magnifiquement organisée pour mon travail de peintre mural, puisque la hauteur moyenne des plafonds est de six mètres ; que j’ai une grande salle qui a quinze mètres de long ; qu’il y en a une autre qui fait dix mètres de haut, etc ….
En somme, ce que j’avais acheté, c’était un outillage …. »
(d’après Claude Faux « Lurçat à Haute voix »)
Dans ce nid d’aigle, Lurçat ne pouvait pas mieux exprimer ce côté aristocrate – terrien.
Voyageur impénitent, les Tours constitueront pour lui, pendant près de 22 ans le lieu d’attachement « tellurique », et son meilleur centre de création possible : les grandes tapisseries de l’Apocalypse d’Assy, du Vin à Beaune ou du Chant du Monde, parmi les plus connues, naîtront de l’harmonieuse rencontre de l’artiste avec les immenses surfaces que lui offrait son château.
C’est Cassagnade, son voisin jardinier, qui a permis qu’il en soit ainsi. Ce personnage, mélange de truculence et d’extrême finesse d’esprit serait, à en croire Lurçat lui-même, à l’origine de l’oeuvre monumentale « Le Chant du Monde ».
Cassagnade raconte qu’un jour à force de se courber pour soigner ses légumes, il a eu ce qui devait fatalement arriver « une sciatique ». Cette douloureuse indisposition l’ayant contraint à rester couché, il put lire tranquillement plus qu’il ne le faisait d’habitude. Car, hormis la lecture du « Monde » en déjeunant et de quelques romans pendant l’hiver, si l’envie était là, c’est le temps qui lui manquait. Or, un soir, il entreprend la lecture d’un ouvrage sur l’Apocalypse d’Angers préfacée par son illustre voisin, et comme lui , fut frappé d’une sorte de révélation non par l’aspect technique de cette œuvre mais par son sujet. Il se mit à penser :
« Au Moyen Age, la vie c’était d’abord la peur de l’enfer et s’inscrivait dans ces limites-là. Aujourd’hui : la vie c’est la puissance de l’homme car il n’y a plus d’enfer … alors il n’y a plus de limites … Mais personne ne s’y est mis pour montrer comment c’est maintenant. »
Il ne faisait aucun doute, pour l’illustre jardinier que seul l’illustre peintre cartonnier pouvait le mieux exprimer « la vie de maintenant qui n’a plus peur de l’enfer ».
Cette révélation l’aurait tellement secoué qu’il aurait été soudainement guéri de sa sciatique.
Au matin, Cassagnade monte aux Tours et dit à Lurçat : « il faut faire l’Apocalypse du XXè siècle … Il nous faut au moins 1000 mètres carrés. »
Si le projet lui parut insensé de par ses dimensions « 1000 mètres carrés ! », Lurçat pensait « qu’exprimer la vie, l’époque, le XXe siècle ! … » c’était sans doute l’œuvre la plus exaltante qu’il lui serait donné de réaliser.
Le premier titre qui lui vint à l’esprit fut celui de « la Joie de Vivre ».
Dans ce monde où la bombe atomique peut en un seul jour détruire l’humanité on ne peut pas voir « tout en rose ». Si on parle du bien, c’est par opposition au mal. Aussi la tenture parlerait d’abord de La Menace et, de panneau en panneau, elle s’élèverait vers le bonheur de vivre. Une sorte de chant des choses de la vie avec ses aspects doux et amers, violents et sereins. C’est ainsi que le titre « Le Chant du Monde » s’imposa à l’artiste.
C’est en 1956 que Cassagnade débarque aux Tours, l’année suivante le peintre commença son œuvre monumentale dont il ne savait où et quand elle s’achèverait.
Elle se termina au 10ème panneau « Ornementos Sagrados » (Ornements Sacrés) qu’il ne vit jamais terminé.
Le 6 janvier 1966, l’éternel voyageur était surpris par la mort à Saint Paul de Vence.
L’éditeur et ami Pierre Seghers venait juste de recevoir une lettre de Lurçat, écrite depuis la Colombe d’Or, – hôtel – refuge de nombreux artistes – , qui se terminait par ces mots : « fêtons ce soir non la résurrection, c’est fait, mais la naissance ! »
Lurçat (Jean) (Bruyères, Vosges, 1892 Saint-Paul-de-Vence, 1966), ce raccourci qu’utilisent volontiers les dictionnaires tient peu compte de la volonté des hommes.
Lurçat repose à jamais dans le petit cimetière de Saint – Laurent.
Sur sa tombe, une inscription :
C’est l’aube.
29 et 30 juin 1992 à l’E.N.A.T.T. à Aubusson. Actes du colloque :
96 p., 48 ill. en coul. et 21 ill. en noir et blanc, 21 x 30 cm
Extraits de la biographie de Jean Lurçat:
1892 : 1er Juillet, naissance à Bruyères dans les Vosges
S’inscrit à l’Académie Colarossi puis à l’atelier du graveur Bernard Naudin. Découvre Matisse, Cézanne, Renoir. 1914 : Premier chantier à la Faculté des Sciences de Marseille, avec Jean-Paul Lafitte. Découverte de l’Italie. En août, après la déclaration de guerre, il rentre en France et s’engage dans l’Infanterie. Retour au front en juillet. 1918 : Fin de la guerre. Retour en ltalie. 1920 : Nombreux voyages : Berlin, Munich, Rome, Naples, … S’installe à Paris avec Marthe Hennebert qui tisse deux tapisseries au petit point : « Pêcheur » et « Piscine ». 1921 : Rencontre Louis Marcoussis, découvre Picasso et Max Jacob. 1922 : Cinquième tapisserie au canevas, « Le Cirque », pour Mme Cuttoli. 1924 : Découvre l’Afrique du Nord, le Sahara, la Grèce et l’Asie Mineure. 1924 : Création d’un sixième canevas « Les Arabes » (12m2). Expose avec Dufy, Marcoussis, Laglenne … Participe au décor (tapis et peintures) de « Vertige », film de Marcel l’Herbier. 1926 : Exposition personnelle à Paris, Bruxelles ; collective à Vienne, Paris, Anvers. 1927 : Départ pour l’Orient en compagnie de Marthe. Passent l’été en Grèce et en Turquie. Décor du salon de David Weil (28m2) : quatre tapisseries au petit point et « L’Orage » pour Georges Salles (Musée national d’art moderne). Octobre ; départ pour les Etats-Unis. Première exposition à New-York. 1930 : Année riche et féconde. 1932 : Edition, chez Jeanne Bucher, de huit dessins à la plume « P.P.C. » (pour prendre congé). Décembre : participe avec Matisse, Picasso, Braque, Derain et Dufy à l’exposition « Sélections »: manifestation organisée à New-York par la Valentine Gallery. 1933 : Nombreuses activités créatrices, souvent liées à son engagement politique. 1933 : Première tapisserie tissée à Aubusson suivant la technique qu’il a mise au point 1934 : Retour à New-York et nouvelle création de décor et costumes pour une chorégraphie de Balanchine. 1935 : Départ pour l’Espagne où il peint les « Dynamiteros » en liaison avec les évènements. 1937 : Rencontre avec François Tabard. Juillet : à Angers, la vision de « l’Apocalypse » (XIVème siècle) provoque un choc esthétique et artistique annonciateur de l’oeuvre à venir. 1938 : « Moisson » (2.75 x 5.50 m) tissée chez Tabard. 1939 : Exposition à New-York et Paris (Petit Palais). Mise au point d’un nouveau langage technique : carton numéroté, palette réduite, tissage robuste à large point. 1941 : Participe avec Taslitzky à la création d’un carton de Dufy : « Le Bel Eté ». S’installe dans le Lot avec Rossane. 1942 : Installation à Lanzac. Les tapisseries « Libertés » sur le poème d’Eluard et « Es La Verdad » sur un poème de Guillaume Apollinaire, sont tissées à Aubusson. 1943 : Exposition de tapisseries contemporaines au musée des Augustins à Toulouse (Lurçat, Gromaire, Dufy, Saint Saëns, Dom Robert). 1944 : Exposition de tapisseries à Paris et de peintures à New-York. |
Juin : s’associe aux combats de la résistance communiste avec Tristan Tzara, André Chamson, René Huyghe, Jean Cassou, Jean Agamemnon. Est nommé au Comité de Libération : dirige l’hebdomadaire « Liberté » et la revue « Les Etoiles du Quercy ». Rencontre Simone Selves qui deviendra plus tard sa femme. 1945 : Achète les Tours de St-Laurent, forteresse du XIe siècle qui domine de ses ramparts la petite ville de Saint – Céré. 1946 : Participe à l’exposition « La Tapisserie du Moyen Age à nos jours » (Paris, Amsterdam, Bruxelles, Londres). 1947 : Compose « L’Apocalypse » (4,53 X 12,40 m) pour l’église du plateau d’Assy (Haute – Savoie) et la tapisserie « Le Vin » (4,04X10,50) pour le musée du Vin de Bourgogne à Beaune. 1948 : Voyages, conférences, expositions. 1949-1950 : Travail d’illustration par lithographies couleur pour « La Création du Monde », texte d’André de Richaud, « Le Monde Merveilleux des Insectes » de J.H. Fabre et « Vingt Fables de La Fontaine ». 1951 : Exécute une série de gouaches publiées sous le titre : « Le Bestiaire fabuleux ». 1952 : Vient à San Vicens (près de Perpignan – Pyrénées – Orientales) où il commence à se passionner pour la céramique Compose la tapisserie « La Grande Peur » (20m2) Compose la tapisserie « L’Espoir ». 1956-1957 : Nombreuses expositions et conférences en Europe et aux Etats-Unis. 11 août 1956 : épouse Simone Selves, compagne de la Résistance. Début de la « Joie de Vivre » qui deviendra « Le Chant du Monde » ; ensemble de tapisseries qui seront tissées à Aubusson chez Tabard, Goubely et Picaud. Tissage de l’ensemble « La Grande Menace » : 1958 : Suite du « Chant du Monde » : 1959 : Elu membre de l’Académie Royale de Belgique et de l’Académie Nationale des Beaux – Arts du Portugal Poursuite du « Chant du Monde » : 1960 : 1962 : Maintient un rythme de travail intense malgré une santé devenue fragile. Continue expositions, voyages et conférences. Rétrospective de l’oeuvre peint de Jean Lurçat (1920-1962) à Paris. Compose « Transmondia » (3,15 x 6,35), « Couleurs et Lumières » (2,75 x 4,50), « Le Vin et la Musique » (5,93 x 12,02) 1963 : Première présentation du « Chant du Monde » à Annecy. 1964 : Est élu membre de l’Académie des Beaux – Arts de Paris. 1965 : Séjourne en Grèce et au Mexique. Au retour, compose « Ornomentos Sagrados » (4,40 x 10,50m), dixième tenture du Chant terminée après sa mort mais qu’il espérait ne pas être la dernière; il envisageait d’en réaliser une autre sur la Musique. 1966 : Mort de Jean Lurçat à Saint-Paul-de-Vence. |
Document réalisé par Danièle Chacornac .