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Les cochons sont partis un poème d’automne

Hommage aux cochons par Ottomar (1)

Les cochons sont partis,
Je ne peux faire semblant,
Adieu donc les amis,
Maintenant absents.

Joueurs dans votre enclos,
Au soleil, libres, insouciants.
Le matin tôt,
Vous respiriez le bon air.

Condition animale,
A l’heure de tant de maux,
Ridicule état d’âme,
On me dit, vous êtes sot !

Les cochons sont partis,
Les voir chaque matin,
Ce n’est pas anodin,
Clin d’œil, empathie.

Les cochons sont partis,
Je sais c’est leur destin,
Et qui puis-je, c’est ainsi,
Je reste un peu chagrin.

 

(1) Ottomar :  nom d’emprunt de notre contributeur poète

Chaque matin, un poème d’Ottomar

Un poème qui pourrait « presque » nous annoncer la fin du déconfinement !

Chaque matin
Un oiseau invisible
Chante sous ma fenêtre
Ce réveil-matin est ponctuel,
C’est au lever du jour
Qu’il rempli sa fonction.
Ce matin, aucun chant.
L’oiseau a t-il oublié sa mission ?
Mais, suis-je distrait,
Nous sommes samedi.
Ni aujourd’hui ni demain
Je ne l’entendrai.
Et puis lundi, nous verrons bien.

L’illustration (l’Accenteur mouchet) est tirée de l’ouvrage Les riches heures du Brugal.

On peut se procurer cet ouvrage directement chez l’auteur, Michèle-Elisabeth Schmidt, en cliquant CE LIEN

Le printemps par Ottomar

Le printemps

Renard
annonce
le printemps

Lundi
il était
dans notre jardin.

L’œil vif,
aux aguets,
il passe.

S’arrête
un instant
me regarde

Fatigué
pourtant
il n’a pas le temps.

Renard
annonce
le printemps.

Ottomar

Pleine lune, un nouveau poème proposé par Ottomar

 

En cette période printanière, j’ai choisi, parmi le dernier envoi de notre poète, ces quelques lignes consacrées à la lune, précieux auxiliaire des jardiniers.

 

 

Pleine lune

La lune pudique
s’est voilée d’un nuage,
voile léger, habit d’un soir.

Un sanglier traverse la route,
ses yeux rouges le rendent mystérieux.
Quelque divinité égarée en forêt.

Les nuages passent.
La lune entière
s’éloigne dans le ciel pur.

Ottomar

Bienvenue aux textes poétiques sur le Quercy

Ottomar nouveau contributeur, prolonge la longue liste de celles et ceux qui ont chanté en vers ou en prose notre Quercy.
La poésie qui était déjà présente dans les rayons de notre bibliothèque, viendra régulièrement enrichir nos pages

illustration « à l’abri des chênes » , huile sur toile80x80, Martine Bach.

La conférence
Regroupées,

couchées en cercle autour de l’une d’entre elles,
restée fièrement debout sur ses pattes, les brebis sont en conférence.

Mon voisin éleveur s’amuse de mon ignorance.
« C’est pour se tenir plus chaud, les matins sont frais », me dit-il en riant.

Et s’il se trompait ce brave homme,
N’écoutent-elles pas leur chef ou quelque sage leur délivrer un message ?

Qu’en sait-on ?

Ottomar

 

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