Christian Signol est né en 1947, aux Quatre Routes, un hameau du Quercy blotti au pied des causses de Martel et de Gramat.
Le petit garçon mène une existence heureuse entre ses parents et ses grands-parents. Son univers s’étend de l’école communale (dont il dévore la bibliothèque) à la campagne environnante. Les moissons, les vendanges, la cueillette des champignons, les parties de pêche l’été sur la Dordogne sont autant de «bonheurs d’enfance».
A onze ans, il est mis en pension au lycée de Brive. Il vit comme un drame cet éloignement du pays natal. Il dira plus tard : Cette déchirure a fait de moi un écrivain. Après des études universitaires de lettres et de droit, Christian Signol débute dans la vie professionnelle comme rédacteur administratif à la mairie de Brive.
Christian Signol est, avec Claude Michelet, l’écrivain le plus populaire de l’Ecole de Brive. C’est en 1984 qu’il a publié son premier livre, Les Cailloux bleus. Au rythme d’un roman par an ensuite (dont la magnifique trilogie de La Rivière Espérance), il a bâti une œuvre baignée par le parfum de la terre.
Il est heureux de se dire l’héritier d’une longue ligne de gens courageux et fiers, originaire du Périgord par son père et du Quercy par sa mère. D’où des personnages d’une ampleur et d’une sincérité plus vraies que nature où le poids naturel des racines écrase les modes et le parisianisme le plus frelaté.
«Homme de terroir, Christian Signol anime son pays d’une vie qui doit autant à la terre elle-même, à ses couleurs, à sa lumière, au cortège charnel de ses courbes et de ses senteurs qu’aux hommes, aux familles, aux métiers dont il sait la peupler. Ce contour insuffle aux destins anonymes, une ampleur et une sincérité, une humilité, aussi, qui sont des choses rares. C’est cet art du simple et du vrai, ce poids naturel des racines qui font le charme et le succès de ses livres.»
Le Figaro