L’église Saint-Martin était bien trop petite pour accueillir la foule d’amis qui entourait la famille de Jean-Louis, grand amoureux de la Vie ! Nous nous joignons à la voix de ses enfants pour lui témoigner notre amitié.
Sépulture de Jean-Louis Crassac, mercredi 15 mai, église Saint-Martin, Cahors 1
Mot d’accueil prononcé par ses enfants
« Nous venons accompagner Jean-Louis qui vient de quitter la « terre » de Cahors sur laquelle il vivait depuis 78 ans. Sont ici rassemblés les siens qu’il aimait par dessus tout, sa famille chérie, ses enfants Cyril Damien et Julie, ses petits enfants Alessia, Marius et Sacha et bien sûr ses amis qui l’entouraient d’une affectueuse tendresse pleine d’esprit. L’esprit est bien ce qui caractérisait Jean-Louis, la verve, le beau parler et l’humour qu’il pratiquait avec malice accompagnés de son regard coquin. Jean-Louis c’était aussi les coups de gueule et un grand dévouement envers les autres.
De sa mère Blanche, cantatrice et professeur de piano, il reçut le gout de la musique classique et il devint mélomane éclairé et éclairant. Fou de jazz, ces grands noms : Peterson, Fitzgerald Ellington, l’accompagnèrent tout au long de son existence. Pigiste à la Dépêche du Midi, en plus de son travail de tapissier-décorateur, chaque festival, de Souillac à Saint-Céré, était pour lui l’occasion de nous livrer plus qu’un compte-rendu, signé JL. Récemment, nous pouvions encore profiter de ses talents dans les colonnes de La Vie Quercynoise. Avec ses amis, il était aussi à l’initiative du Festival de Blues de Cahors et dans les années 80, la première radio libre de Cahors Radio Chabrot. Régal et fous rires assurés pour tous les auditeurs !
Le théâtre était aussi l’une de ses passions et il se produisait dans le cadre de deux associations Vivre à Bélaye et Avec Pradines, avec un bonheur non dissimulé de jouer devant un public qui appréciait sa drôlerie, son naturel et son enthousiasme, cachant parfois sa profonde anxiété sous le fard de l’humour. Difficile pour lui d’être ponctuel les jours de marché tant il rencontrait de connaissances en chemin. Comme notre Cyrano aimait parler, nous l’écoutions des heures sans voir le temps passer. Le 27 avril dernier, il était présent lors de la procession de la Sainte-Coiffe pour les 900 ans de la Cathédrale.
Grand séducteur devant l’Eternel et pas que … Jean-Louis a répondu à la « Grande Faucheuse » qui lui a fait de l’oeil pour rejoindre sa femme dont il s’occupa avec tendresse et beaucoup d’amour. Il retrouvera également son frère bien aimé Claude, et l’un de ceux qui l’inspira, le comédien Charles Denner qui aimait aussi beaucoup les femmes dans les oeuvres signées Truffaut. Sa disparition nous attriste et nous surprend aussi, lui si pleinement dans la vie, si gourmand et espiègle.
Jean-Louis tu vas beaucoup nous manquer et nous te souhaitons un beau voyage ».
Deux morceaux de musique ont été interprétés : Solitude de Duke Ellington, un des musiciens favoris de Jean-Louis) et Don’t blame me (sans relation de cause à effet !) immortalisé, entre autres, par Nat King Cole et au trombone, par Jay Jay Johnson.
Au côté de Jean-Pierre Rodrigo au trombone, deux musiciens du Swing Machine, François Chauvin (guitare) et François Lagarrigue ( contrebasse).
1La célébration était assurée par Pierre Veyleau, diacre.
Laisser un commentaire