Montauban occupe une place originale dans l’histoire urbaine de la France. Née de la volonté du comte de Toulouse en 1144, la cité peut être considérée comme la première des villes neuves du Midi médiéval. Son plan géométrique, avec au centre du damier une case réservée à la place du marché, aujourd’hui place Nationale, servira aux siècles suivants de modèle pour les fondateurs de bastides.
« Ville rose », comme Toulouse ou Albi, elle conserve de l’époque gothique quelques-unes des plus belles réussites de l’architecture de brique, le Pont-Vieux sur le Tarn, le clocher de Saint-Jacques ou la salle du Prince Noir.
Après la soumission de Montauban, l’ancienne place de sûreté protestante, en 1629, la Contre-Réforme catholique s’accompagne d’une fièvre de construction sans précédent. Les nouveaux bâtiments religieux – couvents, collège des Jésuites, palais épiscopal, cathédrale – transforment le paysage monumental, un paysage profondément marqué par le classicisme. Au rôle de l’Église s’ajoute celui des intendants d’Ancien Régime, dans le domaine de l’urbanisme surtout.
Et le chef-lieu du Tarn-et-Garonne, département créé par Napoléon en 1808, peut s’enorgueillir d’avoir donné le jour à deux géants de l’art, le peintre Dominique Ingres et le sculpteur Antoine Bourdelle.
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