Jean-Baptiste BESSIÈRES,
maréchal de France, duc d’Istrie
Prayssac, 1768 – Rippach (Saxe), 1813
Jean-Baptiste Bessières est né à Prayssac le 6 août 1768. Après des études au Collège royal de Cahors, où il est très bien noté, il se destine à faire des études de médecine à Montpellier, pour succéder à son père dans sa charge de chirurgien-barbier.
Mais sa famille étant subitement ruinée, le jeune Jean-Baptiste reste à Prayssac où il s’initie au métier avec son père.
Envoyé par ses concitoyens dans la garde constitutionnelle de Louis XVI en 1791, garde à cheval en avril 1792, licencié le 5 juin, entré dans la légion des Pyrénées, devenue le 22ème Régiment de chasseurs à cheval, le 1er novembre 1792, il connaît un avancement qui n’a rien de vertigineux surtout pour un garçon instruit.
A l’armée des Pyrénées, il gagne ses grades de lieutenant et de capitaine avant de passer en Italie et de servir sous Bonaparte comme commandant des guides. D’une très grande bravoure, il est plusieurs fois cité pour ses exploits.
C’est la campagne d’Italie qui va le mettre en pleine valeur : un rare coup de main devant Crémone le signale à l’attention du général en chef Napoléon-Bonaparte qu’il ne quittera plus guère et qui lui donne à former, organiser, commander la Compagnie des Guides (qui deviendra la Garde Impériale). Chef de brigade le 9 mars 1798, Bessières fait merveille en Égypte, où il participe avec Murat et Lannes à la victoire d’Aboukir.. Bonaparte l’emmène avec lui lorsqu’il quitte l’Égypte en catimini.
Lors du coup d’État de Brumaire, tandis que Murat chasse les députés, Bessières assure la protection de Bonaparte. Murat comme Bessières sont originaires du Lot, mais de tempérament opposé, Murat hâbleur et fonceur, Bessières taciturne et réfléchi, tous deux d’un égal courage.
L’inimitié entre ces « pays » si différents se renforcera lors du mariage de Caroline Bonaparte, Bessières ayant soutenu la candidature malheureuse de Lannes contre Murat. Nommé commandant des grenadiers à cheval de la garde consulaire, Bessières charge à Marengo. Promu général de brigade un mois plus tard, général de division en 1802, fait maréchal d’Empire le 19 mai 1804, le même jour que Murat ; en 1805, Bessières marche sur l’Autriche à la tête de la cavalerie de la garde impériale.
Sa charge à Austerlitz est un des temps forts de la bataille. A Eylau, c’est encore son intervention et celle de Murat qui emportent la victoire. En 1808, Bessières part pour l’Espagne et gagne la bataille de Medina del Rio Seco (14 juillet 1808). Rappelé par l’Empereur pour la guerre contre l’Autriche, il écrase la cavalerie ennemie à Landshut (21 avril 1809).
A Wagram, son cheval est fauché par un boulet. Duc d’Istrie depuis mai 1809, il passe quelques mois en Espagne en 1811. A la tête de la cavalerie de la garde impériale. Il fait la campagne de Russie. Son principal fait d’armes est le dégagement du quartier général de l’Empereur, attaqué par 8 000 cosaques à Maloiaroslavets, les 24-25 octobre 1812.
Quand débute la campagne de Saxe en 1813, l’Empereur lui confie toute la cavalerie de l’armée, mais Bessières est tué parmi les premiers près de Weissenfells, le 1er mai 1813 par un boulet de canon, lors d’une reconnaissance la veille de la bataille de Lützen. Son nom est inscrit sur l’arc de triomphe de l’Etoile, sur le coté est.
Bessières a été un des plus habiles lieutenants de Napoléon, un homme de guerre de premier ordre, doté d’une probité et d’un dévouement rares.
D’après Sophie Villes : |
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