Dans nos campagnes reculées, on croyait aux fées et aux sorcières. Celles-ci ne sont autre chose que les fées des Gaulois.Les récits relatifs à des génies femmes ayant une sorte de puissance diabolique occupent une très grande place. De génération en génération, la croyance veut que des génies secourables ou malfaisants président à tous les actes de la vie.
Des fées approchent des berceaux, armées d’une baguette magique, et donnent à l’enfant d’heureuses qualités ou lui jettent un mauvais sort. Elles se présentent dans une brillante jeunesse ou une vieillesse difforme. Elles dansent parfois à la clarté de la lune sous la forme de vieilles femmes, se mêlent en certains cas à la tempête; elles volent aussi sur les nuages.
Dans des communes du département, on montre encore de nos jours telle ou telle grotte ou fontaine, tel ou tel bois ou arbre des fées. A Labastide-du-Vert, il y a une très belle fontaine, dans le bourg, appelée la Font de las Fadas (pr.lo foun de los fados).
A Bélaye, près de la Combe-Layroune, qui aurait été un refuge de brigands, était situé le Bois des Fatsilières, dont le nom demeure encore; devant Bélaye, un peu au-dessous du village de Charrou, il y a un autre bois des Fées. La croyance aux fées devait être bien profonde dans cette localité puisque deux bois, à très peu de distance, portent le nom de Fées.
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