Roger Couderc est né le 12 juillet 1918 à Souillac où son père dirigeait l’hôtel Bellevue. Dès l’enfance il commence le rugby au sein de « La Quercynoise », association sportive du Lycée Gambetta à Cahors où il y prépare son bac.
Il participe à de nombreux matchs, notamment contre « La violette » de Toulouse. Etudiant à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts, il se révèle un peintre de talent : l’état lui achètera d’ailleurs une de ses œuvres, possession actuelle du musée d’Anzin (Nord).
L’art étant insuffisant pour satisfaire ses appétits, il se tourne vers le journalisme et entre à l’Agence de Presse Fournier comme stagiaire. En 1939 il est appelé au 12ème régiment d’artillerie coloniale à Agen, en compagne de l’acteur Charles Boyer. Puis il se retrouve prisonnier en Allemagne au stalag XIII A où il est chargé de reconstruire le stadium local.
Blessé au genou à la suite d’un bombardement, il est autorisé à rentrer au pays. Il va se joindre au maquis du Gers.
Il s’initie au métier de journaliste dans différents journaux : d’abord à Libre, organe des Prisonniers de guerre et déportés, dont le directeur était François Mitterrand, puis au Courrier de la Nièvre, à La Dépêche du Midi, au Midi-Olympique, à L’Auto-Journal.
Après un passage à la radio française : RTL et Europe 1, il rentre à la télévision en 1955 et il se spécialise dans le reportage sportif : rugby, catch et sport automobile. À partir de 1968, il forma avec Pierre Albaladejo un tandem de commentateurs (un journaliste et un consultant, une première).
Suite aux événements de mai 1968 en France, il fit partie de la charrette des journalistes sportifs licenciés par l’ORTF, au même titre que Roger Marcillac, Robert Chapatte et Thierry Roland. Il réintégra la structure, ainsi que les deux derniers cités, sur Antenne 2 pour faire partie de l’équipe du magazine hebdomadaire sportif Stade 2 en 1975.
Via ses commentaires enthousiastes et enflammés, parfois chauvins mais toujours bon enfant, il contribua largement à populariser le rugby en France. Son « Allez les petits » pour encourager le XV de France, son chant de la Marseillaise pendant un essai français contre les All Blacks en 1979, sont restés célèbres.
Ses réparties flamboyantes lors des grands matchs de catch parisiens télévisés durant les années 1960 sont également restées dans toutes les mémoires.
Il fut nommé Chevalier de la Légion d’Honneur en 1982. Il prit sa retraite en 1983, Pierre Salviac lui succédant aux commentaires sur Antenne 2. À sa retraite internationale, le capitaine de l’équipe de France Jean-Pierre Rives lui remit son dernier maillot. Il décède le 26 janvier 1984 à Paris. Il est enterré à Mauvezin dans le Gers ; une stèle à sa mémoire y est installée.
De très nombreux stades ou complexes sportifs portent aujourd’hui son nom en France.
D’après : La Mémoire vive, Sophie Villes, Cahors, 1998 et Wikipédia
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